Allemagne : l'association zoophile réclame l'égalité des droits.
Publié le 15 Janvier 2013
Rédigé par sachab (24actu) // Une information du 05 janvier 2013
En réponse au projet de loi qui vise à interdire la zoophilie en Allemagne, l’association allemande de défense des Droits des zoophiles (Zeta), selon laquelle il y aurait 100.000 zoophiles en Allemagne, a décidé de porter plainte contre cette future loi devant la Cour constitutionnelle.
Une loi zoophilophobe réactionnaire, qui n’a pas manqué de faire réagir les militants de la Zeta, un organisme qui milite pour le progrès, l’égalité et la liberté et qui a donc décidé de porter plainte contre cette loi zoophilophobe auprès de la Cour constitutionnelle allemande.
Michael Kiok, un bibliothécaire président de l’association, en couple avec sa chienne bergère allemande prénommée Cessie et âgée de 8 ans et demi, a expliqué la position de son association progressiste par la volonté d’empêcher « la discrimination et la persécution des zoophiles en Allemagne ».
« Nous voyons les animaux comme des partenaires et non comme un moyen de gratification. Nous n’avons pas à les forcer à faire quoi que ce soit », a-t-il ainsi déclaré dans une interview pour le journal Spiegel. Il a également précisé qu’il était facile pour un zoophile de savoir si un animal est consentant ou pas et que par conséquent, aucun mal ne leur est fait. «Les gens ont essayé de créer la fausse impression que nous faisons du mal aux animaux», a-t-il dénoncé.
Une belle leçon de tolérance.
Face à l’interdiction de la zoophilie, Kiok défend ses amours chiennes
Le Bild Zeitunga publiéleur photo: Michael Kiok, assis sur une voie de chemin de fer, regarde dans les yeux sa partenaire - Cessy, une bergère allemande de 8 ans. Outre-Rhin, ces deux-là sont devenus le symbole d’un combat singulier. Michael Kiok, bibliothécaire de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à l’ouest du pays, est le président de Zeta, une organisation menacée, plaidant pour le libre épanouissement des zoophiles. Des gens«qui se livrent à toutes formes de relations sexuelles avec des animaux, leur imposant un comportement contraire à leur nature»,insiste Hans-Michael Goldmann, spécialiste de la protection animale au sein du parti libéral FDP, allié à la CDU d’Angela Merkel.
La semaine dernière, le gouvernement a présenté un projet de loi interdisant la zoophilie, qui deviendrait passible d’une amende de 25 000 euros. En Allemagne, cette décision a donné lieu à un débat sur l’ampleur du phénomène. Les activistes des associations de protection des animaux estiment à 2 millions le nombre de zoophiles Outre-Rhin. 100 000, tout au plus, leur rétorque Michael Kiok, amoureux des chiens et des chevaux qui a ouvertement déclaré son penchant en 1995.
Jusqu’à présent, les zoophiles et leurs compagnons à quatre pattes vivaient dans une relative liberté. Depuis le mouvement contestataire de 68, l’Allemagne a connu une période de grande indulgence sexuelle : pédophilie et zoophilie y sont plus ou moins tolérées, au nom de la liberté des enfants et des animaux de vivre une «sexualité épanouie».
En 1969, la zoophilie est même dépénalisée, «à condition qu’aucune souffrance ne soit imposée aux animaux».Un article du code civil, qui punissait toute personne se livrant à des actes à caractère sexuel avec des animaux, est alors purement et simplement supprimé.
L’interdiction de la zoophilie fait partie d’une série de mesures visant à renforcer la protection animale en Allemagne, en conformité avec une directive européenne.
Le projet de loi entend également instituer un«usage responsable»de certaines pratiques courantes dans l’élevage, comme la castration des porcins et le marquage des chevaux sans anesthésie.«C’est un pas considérable pour la protection des animaux», se félicite la très conservatrice et agricole CSU bavaroise.
Michael Kiok reste pour sa part persuadé que, «derrière la défense des animaux, se cache en fait un retour à la morale et à l’intolérance».
Son organisation entend porter plainte contre le texte.