1/Les coptes d’Égypte et le phénomène Zakaria Botros (Partie 1)

Une louange si je puis dire à un homme de courage Zakaria Botros comme on en trouve rarement en Occident, quasiment pas dans le monde chrétien, et pas du tout en France. 

Il est de la même graine que le père Henri Boulad qui, dans sa vidéo nous expliquait ce qu'est l'islam. Bien loin des petites considérations dhimmistes demadame Gomeau catholique apostolique romaine qui s'imagine que le dialogue peut exister avec l'islam. Foutaise.

Je vais donc mettre les 4 articles en suivant lors de cette journée du dimanche. Le dernier paraîtra à 14h30. Vous pouvez les enregistrer voire les imprimer (environ 18 pages) car leur intérêt est grand pour vous donner des arguments lors de vos futures conversations avec les dhimmis.

Ces articles déclenchent la fureur islamiste dans les pays musulmans. Faites les suivre auprès de vos amis afin que tous sachent ce qu'est l'islam et pour montrer que notre islamophobie est justifiée parce que le danger est bien réel! 

Gérard Brazon

Merci à Point de Veille.ca

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Point de veille.

Botros-3 

 

L’Égypte, terre des pharaons et berceau de la chrétienté, traverse des moments difficiles. Retrouvera-t-elle un jour sa nature profonde et son âme ? Pourra-t-elle désensabler son génie et rejoindre la Civilisation qu’elle a si fortement marquée dans l’antiquité ? Les observateurs pessimistes pensent que non et ils n’ont peut-être pas tout à fait tort, mais les coptes d’Égypte qui luttent pour leur survie ne peuvent se permettre un tel pessimisme. Ils sont beaucoup trop égyptiens et trop chrétiens pour abandonner toute espérance, après tout n’ont-ils pas au cours de leur longue histoire traversé des épreuves plus longues et plus cruelles ? Cette chronique se propose de mettre en relief les efforts que déploie Zakaria Botros, prêtre copte, pour ébranler les assises idéologiques du fanatisme islamique et aider les chrétiens d’Égypte, et par extension tous les chrétiens du Moyen-Orient, dans leur lutte pour la survie.

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Le Père Zakaria Botros (Zacharie Pierre) est probablement l’islamologue le plus célèbre du Moyen-Orient, son programme hebdomadaire le "dialogue de la vérité" sur la chaîne satellitaire "Al Hayatt" (la vie) est suivi  religieusement  par 60 millions de musulmans. D’aucuns lui ont accolé l’étiquette de télévangéliste, d’autres de propagandiste anti-islamique ; certains théoriciens du complot l’accusent d’être un agent du sionisme mondial, d’autres affirment qu’il est à la solde de la CIA, cependant nul ne se risque à engager avec lui un débat de fond et encore moins à le contredire. C'est que le Père Zakaria est un érudit de l’islam, ses connaissances sont encyclopédiques et il est bien servi par sa mémoire prodigieuse et sa parfaite maîtrise de la langue arabe.   

Al Qaeda a mis sa tête à prix pour 60 millions de dollars, les émirs saoudiens qui financent la nébuleuse djihadiste seraient même disposés à payer davantage.

Al Qaeda a mis sa tête à prix pour 60 millions de dollars, les émirs saoudiens qui financent la nébuleuse djihadiste seraient même disposés à payer davantage. Il faut les comprendre, ils ont dépensé des dizaines de milliards de pétrodollars pour islamiser le monde et voilà qu’un simple prêtre copte est parvenu du haut de sa chaire télévisuelle à inoculer le virus du doute dans l’esprit des musulmans du Moyen-Orient ! Le mot doute n’est cependant pas assez fort pour traduire la vague silencieuse de désaffection qui frappe l’islam dans les pays arabes.

 

 

Pourtant, il n’y a jamais eu autant de femmes voilées dans les rues, ni autant de haut-parleurs déversant à plein décibels, jour et nuit, un flot ininterrompu de versets coraniques, au point que la parole d’Allah est devenue la source principale de pollution sonore et la cause numéro un des troubles du sommeil dont souffrent les habitants. La marche triomphante de l’islam semble à première vue irrésistible dans ce coin du monde où la forme et le fond, l’apparence et la substance se confondent.

Mais les apparences peuvent être trompeuses, les djihadistes et les émirs saoudiens l’ont appris à leurs dépens. Ils n’ont pas beaucoup de raisons de se réjouir car le retour sur leur investissement est maigre pour ne pas dire nul ou négatif ; mais pour eux le plus dur à admettre c’est qu’ils n’ont qu’eux-mêmes à blâmer. En islamisant à outrance les gens ils ont éveillé leur curiosité pour tout ce qui touche à l’islam ; et comme il arrive habituellement quand on crée un besoin et qu’on est peu désireux de le satisfaire, la loi des conséquences imprévues s’arrange pour que le vide dont la nature a horreur soit comblé.

 

Et ce vide, ce besoin d’en savoir plus, ce désir de comprendre, les savants musulmans n’en ont cure. La science religieuse est réservée à l’élite dont ils font partie ; il est certes déconseillé que le peuple soit instruit, il lui suffit de connaître ses obligations religieuses. Les savants sont là pour énoncer ce qui est hallal (licite) et ce qui est haram (défendu), ce qui est recommandé et ce qui est déconseillé mais rien de plus. De leur côté les imams autoproclamés, grands pourvoyeurs de fatwas et de prêches incendiaires, ne font pas mieux et pour cause, ils sont eux-mêmes aussi ignorants que leur public. Il s’ensuit que les gens sont très peu au courant des faits de leur religion et ce n’est certes pas en écoutant le coran à la radio ou en le lisant qu’ils apprendront quelque chose, la parole d’Allah étant au mieux énigmatique et au pire totalement incompréhensible.

L’idée étant que, plus les musulmans seront informés sur leur religion, moins ils seront portés à y croire et à souscrire au suprématisme islamique et au djihad.

Entre en scène le Père Zakaria Botros, prêtre copte qui s’est astreint à l’étude approfondie des textes fondamentaux de l’islam et des écrits des savants musulmans. Son but : en savoir autant que possible sur l’islam pour pouvoir l’enseigner aux musulmans comme aux chrétiens, et pour en faire l’exégèse en toute objectivité. L’action du Père Zakaria vise à combler un besoin profond chez tous ses auditeurs, celui d’en savoir davantage sur l’islam, son contexte historique, les origines du coran et ses différentes sources, les faits et gestes de Mahomet et de ses compagnons, les origines de certaines croyances, la doctrine du djihad, l’au-delà musulman, le statut des femmes dans l’islam etc. L’idée étant que, plus les musulmans seront informés sur leur religion, moins ils seront portés à y croire et à souscrire au suprématisme islamique et au djihad.

Le parcours du Père Zakaria est pour le moins atypique. En 1947, alors qu’il était adolescent, son frère aîné a été assassiné par les frères musulmans. Son crime : avoir prêché la religion chrétienne en public. Il a été rituellement égorgé et on lui a coupé la langue pour dissuader tous ceux qui seraient tentés de prêcher la bonne parole. Le jeune Zakaria a hérité des livres annotés de son frère martyrisé, la lecture desquels l’a conforté dans son désir de devenir prêtre dans cette Égypte où les coptes constituent la plus importante minorité chrétienne du Moyen-Orient.

Il fut ordonné prêtre et eu à sa charge une paroisse mais ne put s’empêcher de suivre le même chemin que son frère aîné : il s’engagea dans l’apostolat et amena nombre de musulmans à se convertir au christianisme. Il finit par attirer l’attention des autorités religieuses musulmanes qui l’accusèrent de prosélytisme. Convaincre un musulman de changer de religion est illégal en Égypte, mais pour des raisons évidentes le gouvernement évite de traîner les missionnaires et les prosélytes devant les tribunaux afin de ne pas ternir son image sur le plan international. L’affaire a donc été confiée à la police secrète et la besogne se fit discrètement sans accusation ni procès. Le père Zakaria s’est retrouvé en prison pour plusieurs mois, il ne fut libéré que pour quitter le pays dans un exil semi-volontaire qui l’a conduit en Australie où il reçut la charge d’une communauté d’immigrés coptes.

Sa forte personnalité, ses convictions, l’idée qu’il se faisait de sa mission et son indépendance d’esprit l’ont amené bien souvent à prendre des orientations contraires à la politique d’apaisement de l’Église copte dont le haut clergé se trouve, en partie du moins, dans la manche du gouvernement égyptien. Les coups d’éclat dont il se rendait responsable embarrassaient ses supérieurs hiérarchiques, et ce ne fut pas sans un soupir de soulagement qu’ils le virent quitter l’Égypte pour l’Australie.

Il prit sa retraite comme curé de paroisse, et se consacra désormais à sa mission, celle d’expliquer l’islam aux musulmans. Son coup de maître fut de s’entourer d’ex-musulmans femmes et hommes convertis au christianisme, bien renseignés sur l’islam et engagés dans la propagation de la foi chrétienne. Pour des raisons de sécurité nul ne sait dans quel pays sont produites les émissions de la chaîne satellitaire "Al Hayatt" qu’animent le père Zakaria et son équipe. Cette chaîne en langue arabe est captée partout mais c’est au Moyen-Orient qu’elle rejoint l’essentiel de son auditoire. Récemment, une programmation en langue perse a été inaugurée à destination de l’Iran.

Les chaînes par satellite ne peuvent être brouillées, c’est ce qui a amené le régime islamiste de Téhéran à confisquer les antennes paraboliques afin de garder le contrôle absolu sur l’information.

Cependant dans les pays arabes une telle confiscation ne peut être mise à exécution et elle serait d’ailleurs inutile puisque les émissions sont également disponibles sur internet. On imagine la frustration et même la rage des wahhabites saoudiens et des ulémas d’Al Azhar, leurs fatwas demeurées sans effet alors que des millions de musulmans, accrochés à leurs téléviseurs, absorbent les connaissances qu’on leur a longtemps cachées. 

...l’impact de la conquête et de la domination islamique sur l’Égypte interpelle tous ceux qui devront un jour cohabiter avec l’islam et qui par conséquent se doivent d’anticiper les difficultés qu’ils ne manqueront pas de rencontrer.

À cette étape de la chronique, je me permets d’ouvrir une parenthèse. Pour comprendre les motivations du père Zakaria et l’action qu’il a décidé de mener, il importe de connaître l’histoire des chrétiens d’Égypte.

Cette histoire, du moins à ses débuts, doit être considérée comme commune à tous les chrétiens.

 La contribution de l’Égypte au christianisme est majeure, non seulement sur le plan doctrinal mais également pour tout ce qui a trait aux institutions religieuses. Mais l’intérêt de l’histoire ne s’arrête pas là, l’impact de la conquête et de la domination islamique sur l’Égypte interpelle tous ceux qui devront un jour cohabiter avec l’islam et qui par conséquent se doivent d’anticiper les difficultés qu’ils ne manqueront pas de rencontrer.   

À suivre...

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