10/ Islam: Incompatible système politico-juridique en démocratie (1er partie)

Voici un excellent article d'un lecteurs qui ne souhaite pas que l'on cite son nom.   Nous sommes dans une époque ou la liberté d'expression à un prix dans une entreprise privé ou publique, une école, une faculté. Les forces du politiquement correct et le la bien pensance ont fait des ravages et elles sont encore assez puissantes pour interdire encore la libre expression mais pas la libre pensée. 2011 sera une année de lutte pour la liberté d'expression. 

 Gérard Brazon

 

          Je me permets de vous envoyer le texte d'une intervention que j'ai faite devant une société de pensée il y a un mois. Si vous jugez qu'elle a un peu d'intérêt, peut-être aurez-vous envie de la mettre sur votre site ? Mais sans nom d'auteur bien sûr, je n'ai pas envie de me faire étriper par mes amis qui sont tous de gôche bien-pensante … Avec mes meilleures salutations

JLB 

 

Je voudrais dédier cette intervention consacrée au problème que pose l’islam à nos démocraties à mon collègue Robert Redeker, professeur de philosophie et collaborateur de la revue les Temps Modernes, fondée par Jean-Paul Sartre, condamné à vivre dans la clandestinité, sous protection policière pendant un an, à la suite de la publication dans le Quotidien le Figaro, le 19 septembre 2006, d’un article intitulé « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre « ? 

Robert Redeker a dû subir de la part de fanatiques musulmans des menaces de mort qui ont conduit la police à assurer sa sécurité, en le faisant vivre dans la clandestinité  tout en le privant de la liberté de vivre avec sa famille, de poursuivre son travail, et de se déplacer à sa guise qui sont  pourtant des droits fondamentaux pour chacun d’entre nous.

Voilà ce qu’il peut en coûter, aujourd’hui, en France, à un intellectuel qui prétend exercer sa liberté de parole, de publication et de critique à l’égard de l’islam. 

 

Nous reviendrons sur ce problème. Mais je souhaiterais commencer par quelques citations. J’aurai beaucoup recours à cette méthode car je souhaitais vous faire partager les lectures que je fais depuis de longues années sur l’islam et le problème qui lui est relié, celui de l’immigration.

Cette planche ne sera donc guère originale, mais elle exposera cependant un point de vue que je serai prêt à défendre, contre vents et marées sur le problème controversé de la compatibilité de la démocratie et de l’islam. Car n’en déplaise aux tenants du politiquement correct, sur les ravages duquel nous reviendrons, il y a un problème de l’islam, qui ne concerne pas seulement la France laïque et républicaine, mais tous les pays européens, et même l’Amérique, qui par-delà leurs attitudes parfois contrastées à l’égard de l’intégration, de la séparation de l’Etat et de la religion, du communautarisme, etc. sont confrontés à des revendications identitaires et théocratiques  incompatibles avec les exigences de sociétés ouvertes, pour reprendre le terme du philosophe Karl Popper, et démocratiques.  Nous avons un bel exemple de cette agression communautariste contre la démocratie avec les récents épisodes qui se sont déroulés au Canada.

          Depuis 1971, à l’initiative du premier ministre Pierre Trudeau, le multiculturalisme a été constitutionnalisé au Canada. La Charte des droits et libertés de 1982, puis la « loi sur le maintien et la valorisation du multiculturalisme »  y ont soutenu une politique soutenue de reconnaissance de droits culturels collectifs aux minorités autochtones, ensuite élargie aux migrants extra-occidentaux considérés en groupes. C’est ce qu’on a appelé  l’accommodement raisonnable.

En 2003, sous la pression d’une fraction de l’immigration musulmane, l’Etat d’Ontario a accueilli la proposition d’introduire des tribunaux d’arbitrage islamique appliquant et imposant la charia aux personnes de confession musulmane pour régler les problèmes de la vie familiale. Ce projet liberticide a heureusement été abandonné à la suite des réactions indignées de femmes musulmanes refusant de voir bafoués leurs droits individuels. Les avancées du multiculturalisme sont si inquiétantes dans un pays comme la Grande Bretagne  ( Il ne faut pas oublier que dans ce pays, il y a déjà des tribunaux islamiques qui appliquent la charia en matière du droit de la famille ) que l’on a vu le président de la commission pour l’égalité raciale, Sir Trevor Phillips, lui-même d’ascendance immigrée, ( ses parents sont originaires des Caraïbes )  lever l’étendard de la contestation de l’idéologie multiculturaliste. Au lendemain de la publication d’un sondage indiquant que 40% des musulmans britanniques souhaitaient l’application de la charia au Royaume Uni, il déclare à une chaîne de télévision : «  Dans ce pays, les lois sont décidées par les membres du Parlement, un point c’est tout. Il faut accepter ce principe. Si d’aucuns souhaitent se soumettre à un autre code législatif établi d’une autre manière, ils n’ont qu’à aller vivre ailleurs. Certaines minorités doivent accepter que nous sommes attachés à la démocratie, que nous réglons nos différends par le bulletin de vote, non par la violence ou la menace ». 

Mais la France comme tous les pays européens est elle aussi victime de ces agressions islamiques, dont je donnerai quelques exemples pris dans la grande presse nationale, comme le Monde, le Figaro, le Nouvel Observateur … :

refus par une association musulmane de voir les étudiants musulmans évalués par des professeurs juifs, à l’université de Paris XIII,

imposition de la présence des maris par des étudiantes voilées au moment des examens et exigence que l’interrogateur soit une femme,

revendication du port du voile dans la fonction publique,

exigence de jours de congés pour les fêtes mahométanes,

contestation de la célébration de Noël dans les écoles ,

exigence du choix de la nourriture hallal dans les lycées où les élèves mahométans sont majoritaires.

 

L’islam qui pose problème à nos sociétés démocratiques et d’ailleurs au monde, n’est pas l’islam mutazilite éclairé, apparu au 8ème siècle, tentant de concilier le rationalisme grec et la doctrine islamique et qui a été définitivement vaincu au 13ème siècle par le sunnisme ni l’admirable soufisme du persan du 13ème Djalâl et Od-Dîn Rûmi, fondateur de la secte des derviches tourneurs, que j’ai découvert avec admiration pendant mes années d’université, ni l’islam éclairé du roi musulman indien moghol Akhbar qui en 1592 se lançait dans un vaste examen des pratiques sociales et politiques de son pays, en garantissant, chose rarissime dans le monde musulman le droit de chacun à embrasser la religion qui lui plaît et le droit de ne pas être inquiété à cause de sa religion. Un Akhbar qui disait qu’en matière de morale et de justice sociale, il fallait chercher les solutions dans la recherche de la raison et non, je cite, «  dans le marécage de la tradition ».

Non, l’islam qui pose problème aujourd’hui dans nos démocraties, c’est un islam politique, obscurantiste et réactionnaire, étranger à la laïcité, à l’idée démocratique, comme le revendiquera lui-même Mawddudi, le fondateur des Frères Musulmans, d’où est issu l’UOIF, une des branches du CFCM, étranger à l’idée d’égalité des sexes, étranger à l’idée de liberté de conscience, cette liberté de conscience que le Conseil Français du Culte Musulman a refusé d’inscrire dans ses statuts, le tout avec la bénédiction du ministre de l’intérieur de l’époque.

L’on peut d’ailleurs rappeler à ce propos qu’au moment des entretiens qui ont présidé à la création du CFCM, ces messieurs les barbus ont exigé que des femmes hauts fonctionnaires sortent des salles de réunion, ont exigé et obtenu que l’on déroule les tapis de prière dans les couloirs, attitude qui a tant écœuré certains hauts fonctionnaires du ministère de l’intérieur qu’ils ont fini comme on dit par «  cracher le morceau » auprès de journalistes, qui ont publié l’information et n’ont jamais été démentis ni poursuivis pour diffamation. Quant à la soi-disant «  tolérance mahométane », je ne résiste pas au plaisir de vous rappeler quelques versets du coran concernant les chrétiens :

[9:30] Les Chrétiens disent: «Le Christ est fils de Dieu». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse!  

[2:191] Et tuez-les, où que vous les rencontriez; et chassez-les d’où ils vous ont chassés : l’association est plus grave que le meurtre.

[9:5] Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade.

[33:61] Ce sont des maudits. Où qu’on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement.

 

Autre bel exemple de tolérance mahométane : l’actuel ministre des affaires religieuses algérien a déclaré que toute tentative d’évangélisation en Algérie devait être assimilée à du terrorisme, sans parler de ces chrétiens récemment arrêtés en Arabie Saoudite et condamnés à de lourdes peines de prison sous le prétexte qu’ils célébraient la messe clandestinement dans leur appartement, et je n’oublierai pas enfin l’attentat dont a été victime la cathédrale chrétienne syriaque de Bagdad le week-end dernier et qui a fait plus de cinquante morts. 

L’islam qui pose problème c’est le fanatisme chiite qui opprime le peuple iranien, le wahhabisme saoudien, qui il y a deux ans a inondé les bibliothèques des lycées de France et d’autres pays européens, avec de luxueuses publications remettant en cause les acquis de la science et en particulier la théorie de l’évolution. Sans oublier ce dignitaire religieux saoudien qui a promulgué une fatwa dans laquelle il déclare que la terre est plate ! L’islam qui pose problème c’est celui de l’Organisation de la Conférence Islamique, à l’origine en 2001 d’une «  déclaration islamique des droits de l’homme » qui n’est en fait qu’une négation de l’authentique déclaration de 1948, et un simple démarquage de la charia.

Prenons l’exemple de l’abolition de l’esclavage : elle est inconcevable aux yeux de certains musulmans du Golfe persique, au motif qu’interdire ce que dieu permet est une offense aussi grave que se permettre ce qu’il interdit. Lorsqu’en 1855 la Sublime Porte, c’est-à-dire l’empire ottoman songe à l’abolition de l’esclavage, le chef des oulemas de la Mecque dénonce immédiatement une telle innovation. Quand on écrit que l’Arabie Saoudite abolit l’esclavage en 1962, on omet de préciser qu’il s’agit de la «  vente publique » des esclaves, ce qui rend possible la poursuite de leur commerce privé et de celui des eunuques dans tout le Golfe persique. Et c’est cette Arabie Saoudite qui finance des écoles, des mosquées, des centres culturels dans toute l’Europe, comme à Lyon. Mais malheur au très républicain et gaulliste recteur de l’académie de Lyon Alain Morvan avec lequel j’ai eu le plaisir d’échanger un certain nombre de courriers, et qui s’est élevé contre la construction d’une telle école. Il a été immédiatement démis de ses fonctions par le gouvernement. Il a fait état de ses réflexions sur cette pitoyable lâcheté gouvernementale dans un bel ouvrage intitulé «  L'honneur et les honneurs : souvenirs d'un recteur « kärcherisé ». Une organisation non-gouvernementale, le CMIP ( Center for Monitoring the Impact of Peace ) étudie depuis 1998 les contenus des manuels scolaires utilisés à travers le monde afin de déterminer si les enfants reçoivent un enseignement qui leur permet d’accepter et de reconnaître le droit à l’existence de l’Autre. Or le constat que fait cette association à propos des manuels scolaires saoudiens est accablant ! La modernité et la démocratie sont rejetés comme étant la source du mal, de l’amoralité et de la corruption. Les chrétiens et les juifs sont présentés comme des ennemis à combattre, en faisant référence une fois de plus au Protocole des Sages de Sion, ce texte utilisé par les nazis pour justifier leur antisémitisme. Antoine Sfeir dit, dans la préface à cet ouvrage : 

À l’heure ou la menace terroriste islamique contre l’Europe se précise, il est urgent de prendre toute la mesure de l’un de ses ressorts essentiels, à savoir la propagation de l’idéologie islamique wahhabite. Cette idéologie, qui a pour cible principale la civilisation occidentale, c’est-à-dire la démocratie et la modernité, n’est connue que de quelques spécialistes. Elle semble ignorée par les médias et le grand public autant que par la classe politique “.

Et j’ajouterai, pour confirmer cette agression planétaire de l’islam contre la liberté que cette sinistre Arabie Saoudite vient d’être élue au tout nouveau conseil de l’ONU pour l’égalité des sexes et les droits de la femme qui va commencer ses travaux en janvier 2011 ! Non, vous ne rêvez pas ! Mais l’on apprend que cette nouvelle institution de l’ONU a été créée avec les pétro-dollars de l’Arabie Saoudite ! Ceci explique cela. Cela a conduit la responsable de l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch de dire que “ l’Arabie Saoudite avait littéralement acheté son siège “. 

 

Rappelons qu’en Arabie Saoudite, sans la présence d’un tuteur  mâle (ou gardien), la femme ne peut étudier, accéder à des services de santé, se marier, voyager, avoir une entreprise, pratiquer de nombreux métiers ou simplement accéder à une ambulance dans une situation d’urgence, les victimes de viol sont souvent condamnées par la justice à la prison et à des coups de fouet, la polygamie est autorisée, les petites filles sont mariées à des hommes mûrs, les hommes reçoivent le double des femmes lors du partage d’un héritage, un mari a le droit de battre ou violer sa femme … Les droits des femmes seront bien défendus par cette Arabie Saoudite, n’en doutons pas un instant !

 

C’est sans doute à cause de cette ignorance ou de cette cécité volontaire que nos hommes politiques vont se rouler aux pieds des cheiks saoudiens dans l’espoir de contrats juteux et que l’Arabie saoudite peut financer en toute impunité le Centre du Monde Arabe à Paris et une pléiade de mosquées ! Il serait vraiment temps d’ouvrir les yeux et il y a une ignorance volontaire qui est criminelle et qui s’apparente à de la forfaiture. 

L’on aimerait croire qu’il y a des musulmans modérés, mais comme le faisait remarquer le philosophe Jean François Revel, dans son ouvrage «  Le regain démocratique :  «  Pourquoi, si elle est à ce point écrasante, la présumée majorité modérée fut-elle à ce point silencieuse »  à propos de l’affaire Rushdie et de l’affaire du voile ? Et en 1996, dans une chronique du Point, il enfonçait le clou en disant : «  On veut bien admettre que la majorité des musulmans français ou résidant en France est modérée. Mais alors on souhaiterait que parfois cette majorité supposée se prononce de façon plus ouverte, se manifeste d’une façon plus massive contre l’intolérance des extrémistes. Son silence est accablant ».

Ce qui veut dire que le problème de l’islam n’est pas seulement celui de la violence aveugle qu’il a parfois déclenché sur le sol européen, comme lors des attentats de Madrid du 11 mars 2004 qui ont fait 200 morts et 1400 blessés ou ceux de Londres du 7 juillet 2005 et qui ont fait, eux, 56 morts et 700 blessés, mais c’est aussi le problème de revendications de plus en plus exorbitantes au regard de la loi commune et des valeurs fondamentales de nos sociétés. J’ajouterai qu’avec la faux-culerie qui lui est coutumière, le président du CFCM a déclaré qu’il ne voulait pas que l’on accole le mot islamique au mot attentat ! Je ne savais pas que ces attentats terroristes avaient été commis par des Amish, des Presbytériens, des Témoins de Jéhovah des Quakers ou des Anabaptistes … ou pourquoi pas, des franc-maçons ou des libre-penseurs   ! 

Commençons donc par citer, mais sans nom d’auteur.

Tout d’abord, ceci : 

« Depuis des centaines d’années, les règles et les théories d’un vieux sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. »

 

Puis ceci :

«  J’ai commencé par démontrer pourquoi le voile est l’emblème du système islamiste. ce voile symbolise la vision du monde par les islamistes. Avec le voile, la femme devient un objet d’échange au sein du seul système islamiste. c’est un système fermé, fasciste, qui exclut les non-musulmans et condamne à mort les apostats »

 

Puis, de nouveau, ceci :

« Cela fait des centaines d'années que l'islam refuse tout examen critique et donc tout développement de ses propres fondements, et les imams, mollahs et hodjas ont figé les interprétations qui sont toujours resservies depuis. Ce sont les usages simplistes, les tenues chargées de symbolisme comme le voile ou le foulard, le mariage ostensible des fils ou filles avec des partenaires issus de la terre d'origine " pure ", et les traditions sanglantes comme la circoncision ou la fête du sacrifice qui sont devenues les manifestations d' " appartenance " et le signal d'un rejet des objectifs propres à une société éclairée. Les réponses simples qu'ils semblent apporter à une réalité de plus en plus complexe sont attirantes pour bon nombre de personnes rebutées par la froideur de la modernité, mais elles ne proposent ni soutien pour l'avenir, ni perspective, et elles sont incompatibles avec une société démocratique et éclairée. Elles ne donnent aucun espoir, elles ne font que répéter des rituels de violence et de sacrifice, de douleur et de sang. « 

 

Autre citation : 

«  Ce ne sont pas seulement les fondamentalistes musulmans, c’est aussi le véritable islam qui est en guerre contre la démocratie, la liberté d’expression, les droits de l’homme et les droits des femmes. nous avons à combattre l’islam pour créer une société dans laquelle les femmes obtiennent égalité et justice. Il peut y avoir des musulmans modérés, mais l’islam lui-même n’est pas modéré ». 

 

Et enfin cette dernière citation :

« Sans critique de l’islam, l’islam restera à l’abri de sa forteresse médiévale, dogmatique, fanatique, sclérosée, totalitaire et intolérante. Il continuera à étouffer la pensée, les droits de l’homme, l’individualité, l’originalité et la vérité. » 

 

Mais qui sont donc ces affreux islamophobes, ces racistes, ces xénophobes, contre lesquels il faudrait vite porter plainte afin de les traîner devant les tribunaux ? Le Pen ou quelques membres excités de l’extrême-droite, un Bruno Megret ou un Gollnisch, ou Marine Le Pen, la fille à son papa, sans aucun doute ? 

Je suis vraiment désolé de vous décevoir … La première citation est de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne,

la seconde, de la féministe iranienne Chahdortt Djavann, auteur de deux remarquables petits ouvrages «  Bas les voiles «  et « Que pense Allah  de l’Europe ?

 La troisième citation vient de la sociologue féministe allemande d’origine turque Nekla Kelek, qui se bat depuis des années contre l’islamisation des turcs d’Allemagne, contre la pratique de l’achat des fiancées, la claustration des jeunes filles musulmanes déscolarisées par leurs familles.

La quatrième citation vient d’un entretien accordé au journal le Monde par Taslima Nasreen, une militante bengali du droit des femmes et écrivain, le Ier septembre 2003.

Et la dernière citation vient d’un livre de Ibn Warraq, apostat de l’islam, condamné à mort par ses anciens coreligionnaires comme de bien entendu, et qui vit depuis des années dans la clandestinité aux USA. 

La féministe Taslima Nasreen elle aussi condamnée à mort par des musulmans - en 1994 une manifestation de 200 000 musulmans à Dakka demandait qu’elle soit pendue - écrivait dans la préface de l’ouvrage d’Ibn Warraq, intitulé «  Pourquoi je ne suis pas musulman «   : « L'idée maîtresse contenue dans l'argumentation d'Ibn Warraq est énoncée avec force: le problème n'est pas simplement l'intégrisme musulman, mais l'islam lui-même. » Ce n’est sans doute pas un hasard si les critiques les plus violentes à l’égard de l’islam viennent de femmes issues du monde musulman, comme l’iranienne Chardortt Djavann, qui milite pour l’interdiction non pas seulement de la burqa, mais du voile dans l’espace public, parce que dit-elle «  Dans mon pays je savais quelle était la signification du voile : le voile ou la mort « . 

Si j’ai choisi ces citations, c’est pour pointer un problème. De telles proclamations ne peuvent manquer de déclencher des réactions violentes et indignées, non seulement chez les islamistes, mais chez les soi-disant musulmans modérés, et chez les idiots utiles du multiculturalisme, qui ne manqueraient pas de hurler à l’islamophobie, qui est un horrible péché, comme chacun le sait depuis les propos du premier magistrat de la république qui a un jour affirmé : «  l’islamophobie doit être combattue tout comme l’antisémitisme »

Je ne savais pas que l’islam fût une race, mais on vient de me l’apprendre, et c’est un scoop ! Si je comprends bien il serait donc urgent de promulguer une loi rétablissant le délit de blasphème et de sacrilège. C’est d’ailleurs ce à quoi s’appliquent depuis de nombreuses années deux députés, dans un extraordinaire travail de lobbying, avec la bénédiction du Conseil Français du Culte Musulman. Mais c’est aussi ce que demandent Christine Boutin, et Jean Marie Le Pen, qui déclarait au moment de la fameuse affaire des caricatures de Mahomet : «  On condamne à juste titre de blessantes caricatures du prophète des musulmans. Les croyants doivent avoir droit au respect de leurs croyances » Diable, si je puis dire, nous voici en bien mauvaise compagnie !

Ainsi donc, nous dit-on de toute part, l’islamophobie devrait être combattue. Le terme même d’islamophobie, lancé par l’ayatollah Khomeiny pour dénoncer Salman Rushdie condamné à mort par une fatwa est lui-même peut-être un terme parfaitement inacceptable, car il présuppose que toute critique de l’islam relève d’une pathologie, est incapable d’argumentation et serait assimilable à des préjugés raciaux. Si quelqu’un s’avisait par exemple de dire, à propos d’une critique du bouddhisme, que c’est un acte raciste anti-asiatique, tout le monde rigolerait avec raison. Mais si l’on dit que la critique de l’islam est assimilable à du racisme, les bons esprits qui dominent la scène médiatico-politique trouvent ça tout à fait acceptable ! Etrange, vraiment étrange ! L’usage imprudent et impudent de ce terme d’islamophobie a amené à un état tout à fait inquiétant pour la liberté de pensée et de publication dans notre pays : intimidation, critiques haineuses, attaques dignes de procès staliniens contre tous ceux qui mettent en doute l’image très politiquement correcte d’un islam religion de paix, d’amour et de tolérance.

La vindicte qui a frappé des auteurs aussi peu suspects de flirter avec l’extrême-droite, comme les philosophes Alain Finkielkraut, Jean-François Revel, Christian Delacampagne, Pierre-André Taguieff, montre que dans notre pays, bon nombre de bons esprits sont tout prêts à accepter le rétablissement de la censure, de l’autocensure en affirmant que seul parmi tous les systèmes de pensée l’islam devrait être au-dessus de toute critique.

Le politiquement correct admet que l’on puisse mettre en cause le christianisme, le marxisme, le libéralisme etc mais par contre il serait interdit de toucher à l’islam. Un très bon auteur, le philosophe libéral Alain Laurent demandait d’ailleurs dans un de ses ouvrages : «  Nous expliquera-t-on raisonnablement un jour pourquoi il serait forcément interdit d’être islamophobe, alors que l’occidentalophobie, la marxophobie ou la christinanophobie ont le droit de s’exprimer avec la dernière vigueur sans encourir le moindre ennui ? »  

En effet, on a pu voir le philosophe Michel Onfray écrire un ouvrage extrêmement rude contre le christianisme sans être menacé des foudres de la censure par l’évêché de Paris ou les gardiens du politiquement correct et sans être menacé de mort par des chrétiens intégristes !

J’ai l’impression que l’on voit resurgir en notre début de XXI° siècle en France les procès staliniens des années 50 lorsqu’un tout puissant parti communiste et ses idiots utiles dénonçaient tous les critiques du totalitarisme bolchevique comme étant des fascistes, des valets de l’impérialisme américain etc …

L’on se souvient de cette invraisemblable déclaration de Jean Paul Sartre affirmant « Tout anticommuniste est un chien ». Les millions de soviétiques qui sont passés par le Goulag auraient apprécié ainsi que les six millions de morts de la famine organisée en Ukraine par le pouvoir stalinien en 1932/33.

Aujourd’hui, ce sont les islamistes et leurs idiots utiles, membres de soi-disant associations antiracistes qui essaient de nous persuader que tout islamophobe est un chien. C’est une très grande victoire des islamistes que d’avoir obtenu la criminalisation de toute critique à l’encontre de cette religion. Ils ont parfaitement su jouer sur des ressorts très efficaces : la culpabilité et la repentance coloniale, la haine de soi chez certains occidentaux eux-mêmes, un occident soi-disant responsable de tous les maux de la planète, la peur de passer pour raciste, la domination catastrophique du relativisme culturel, qui conduit à s’incliner devant toutes les pratiques quelles qu’elles soient, le communautarisme.

C’est ainsi que j’ai pu entendre un jour un collègue trotskiste défendre le port de la burqa, l’excision, les mariages arrangés avec l’argument que si on s’y opposait, ça ne pouvait être qu’au nom d’un vestige de racisme colonialiste. Je n’ai pas eu le mauvais esprit de lui demander s’il approuvait les «  meurtres d’honneur «  dont sont victimes des jeunes filles d’origine musulmane en Europe ( 70 jeunes filles turques ont été assassinées par leur famille en Allemagne les dix dernières années ) ou la pratique de la lapidation des femmes adultères. Mais peut-être aurais-je eu des surprises …

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