Paris se repeuple à un rythme soutenu. Par Laurence Albert (Les Echos)
Publié le 2 Janvier 2013
L'Ile-de-France comptait 11.786.000 habitants en 2010. Paris en a regagné 118.587 entre 1999 et 2010
Qu'importe la flambée des prix de l'immobilier, l'engorgement quotidien du RER B ou la pénurie de studios d'étudiant et de places en crèche : Paris est redevenue une ville attractive. La capitale, qui comptait selon le dernier recensement Insee 2.243.833 habitants au 1 er janvier 2010, en a regagné 118.587 en l'espace de onze ans. Sa population croit depuis quatre ans au rythme cadencé de 0,7 % par an. Un dynamisme qui rompt avec plusieurs décennies d'érosion démographique. Et dont ne devrait pas manquer de s'enorgueillir la municipalité, qui tente depuis des années d'endiguer la fuite naturelle des familles parisiennes vers la banlieue, notamment grâce à une politique offensive en direction de la petite enfance (crèches…).
Si la capitale joue volontiers les locomotives, l'Ile-de France n'a, dans son ensemble, fait également bonne figure. Entre 2006 et 2010, la région (11.786.234 habitants) a accueilli 253.000 nouveaux venus. Paris et la petite couronne demeurent extrêmement attractives. En grande couronne, la situation est « plus contrastée », note l'Insee : croissance « forte » en Seine-et-Marne, « modeste »
Des grandes villes en forte croissance
Contrairement à la province, les grandes villes continuent d'exercer une très forte attraction : un tiers des Franciliens vivent dans une commune de plus de 70.000 habitants. En sus de Paris, quatre villes ont même passé le cap des 100.000 habitants : Boulogne-Billancourt, Saint-Denis, Argenteuil et Montreuil. Et leur popularité auprès des nouveaux arrivants ne se dément pas. Plus globalement, les grandes villes des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis ont le vent en poupe (Courbevoie, Saint-Denis, Aubervilliers…).
A l'autre bout de la chaîne, les très petites communes sont elles aussi promises à une forte expansion (+ 0,8 % par an pour celles de moins de 10.000 habitants). « Cette situation est comparable à celle observée en province, où les petites communes situées en périphérie des grandes pôles urbains disposent d'une croissance très dynamique », observe l'Insee. Pour l'heure, cependant, leur « apport » à la démographie régionale reste modeste : les 1.036 petites communes ne regroupent qu'à peine 16 % de la population francilienne.