Les Juifs de France et de Belgique vont-ils songer à quitter l'Europe ?
Publié le 17 Février 2012
Cette communauté a réussi à préserver son caractère juif, et il n’y avait presque pas de mariages mixtes. Bon nombre de membres de la communauté jeune étaient actifs dans le mouvement Bnei Akiva, qui leur a enseigné les valeurs sionistes et un amour pour Israël.
Une mosquée opulente a depuis été construite à l’endroit même où un Bnei Akiva se dressait autrefois. La mosquée sert les nombreux musulmans qui sont arrivés à Anvers ces dernières années. L’invasion musulmane de la ville, et la montée simultanée de l’antisémitisme, ont incité les Juifs de la ville à s’emparer de nouveau de leurs baluchons pour s’en repartir vers d’autres horizons et tout reconstruire de zéro. Heureusement pour les Juifs d’Anvers, aujourd’hui il y a un Etat juif où ils savent qu’ils peuvent toujours émigrer et obtenir immédiatement la citoyenneté.
Lors de ma dernière visite à Anvers, quand je leur ai dit qu’il n’y avait pas d’avenir pour les Juifs en Belgique, ils ont refusé de me croire. Ils ne pouvaient pas imaginer qu’ils seraient un jour, considérés comme « des étrangers » dans « leur propre pays », surtout après l’invasion nazie. Mais ce qu’ils pensaient être juste un cauchemar devient maintenant une réalité menaçante.
Dans la ville israélienne de Ra’anana, où je vis, on croise souvent des grandes familles qui ont émigré de France et de Belgique. Ils ont vu la réalité émergente et en sont venus à cette conclusion évidente : l’immigration vers Israël.
De nombreux pays européens se remplissent avec des immigrants originaires de pays musulmans. Il y a des quartiers entiers de Londres, Paris, Amsterdam et Stockholm qui ont perdu leur caractère européen. Ecoutez le bruit assourdissant de l’appel à la prière musulmane, et vous pourriez confondre des villes célèbres d’Europe avec des quartiers de Turquie, du Pakistan ou d’Afghanistan.
Les gouvernements européens tentent de faire face à la migration musulmane, mais il est déjà trop tard. Ce qui a commencé comme une « migration économique » est aujourd’hui une tentative de prise de contrôle hostile.
La hausse de l’immigration musulmane à travers le continent européen, couplée avec l’inaction des gouvernements, a conduit à une forte augmentation des radicalismes de droite. Les partis nationalistes, avec des slogans qui rappellent les plus sombres moments du 20e siècle, gagnent de la force dans les pays qui étaient auparavant connus pour leur tolérance et leur points de vue modérés. Chaque mosquée construite à Zurich, Copenhague et Oslo fait ressortir des éléments les plus radicaux de la population locale.
Une population qui se sent menacée peut commettre des actions irrationnelles. Les juifs d’Europe sont convaincus que la tendance nationaliste actuelle ne les vise pas, mais il n’y a aucune garantie que les idéologies nationalistes ne rejettent pas tous les étrangers, et que les Juifs, comme en Allemagne en 1936, soient considérés de nouveau comme étrangers dans leur pays. Même s’ils y ont vécu depuis 2.000 ans.
La conclusion évidente est que les Juifs d’Europe devraient sérieusement envisager de déménager en Israël en ce moment. Dans la réalité d’aujourd’hui, l’Etat d’Israël est un îlot de stabilité économique. Les prix des logements sont en baisse et ses réseaux ultra-modernes de communications permettent à quiconque de créer sa propre entreprise à tout moment.
Dans le même temps, Israël devrait lancer une campagne de grande envergure pour permettre aux Juifs d’Europe de venir en Israël et pour les intégrer dans la société israélienne. Il y a de beaux quartiers avec des vues à couper le souffle en Galilée, des villes et villages qui pourraient leur rappeler les maisons qu’ils ont laissées derrière. Voilà comment Israël peut réaliser son objectif fondamental et servir de patrie pour tous les Juifs.
D'après le Dr Haïm Shine – Israel Hayom – Adaptation française Agnes Bar Zvi – JSSNews