Et si vous adoptiez un Tunisien ? par Anne Zelenski
Publié le 29 Avril 2011
Cette invite s’adresse à nos défenseurs de la diversité et de l’antiracisme : SOS racisme, LDH, MRAP et autres officines grassement subventionnées, qui ne savent apparemment pas quoi faire de leurs subsides ( 2 millions d’euros par an pour la Ligue des droits de l’Homme ) et les investissent dans la poursuite de quiconque ose émettre un propos jugé « discriminatoire ». Incluons là dedans tous les individus de gôche, à l’indignation prompte et à l’action lente. Personne n’échappe à cette vindicte procédurière : elle va du Ministre au simple quidam , en passant par un média d ’information, d’utilité publique comme RL. Il faut bien justifier de l’emploi des subventions…Voilà comment une Fanny Truchelut, par exemple, s’est retrouvée condamnée à la prison et à une amende de 8000 euros.
Pendant ce temps, des centaines de réfugiés tunisiens, pour ne parler que d’eux, affluent en France. Que font concrètement les officines et individus cités pour les aider à trouver un logement, un travail ? Comment ces belles âmes n’ont elles pas encore pensé à mettre en place par exemple des maisons d’accueil pour ces réfugiés ? En 1974, nous créions avec Simone de Beauvoir la Ligue du Droit des femmes. Savez vous pourquoi ? Parce que la LDH se désintéressait totalement de la discrimination envers les femmes, pour mieux se consacrer aux étrangers. L’idée de la Ligue du Droit des femmes était venue de Beauvoir, qui n’appréciait pas la LDH et n’avait pas de mots pour fustiger son incurie.
En 1975, certaines d’entre nous portaient pour la 1ère fois le problème des femmes battues sur la place publique. Trois ans après s’ouvrait le premier refuge pour femmes battues, dont Annie Sugier fut la présidente. Je repris ensuite le flambeau. Nous ne nous contentions pas de dénoncer, nous ne poursuivions aucun homme violent en justice, mais nous offrions aux femmes désireuses de fuir les violences, un lieu où se réfugier. Il y a maintenant 65 centres de femmes battues en France, regroupés dans une Fédération. Nous tentions de mettre en conformité notre théorie et nos pratiques.
Le but d’une association de défense des droits est en effet d’agir via les victimes, pas de poursuivre mécaniquement tout manquement présumé à la parole correcte . Alors je vous demande : messieurs dames qui avez bienpensance sur rue, et les moyens qui vont avec, que faites vous donc pour aider ces réfugiés qui s’entassent sur nos périphériques ? Et vous, bobos vertueux, seriez vous prêts au moins individuellement à prendre en charge un de ces exilés et l’aider à s’en sortir ? Il y a des gens, de simples gens qui le font, sans subventions, et sans tapage. Un reportage de M6 montrait le 17 avril quelques familles, qui prennent chacune en charge un SDF, le logent, le nourrissent tout en lui cherchant toit et boulot. Ils ont du cœur, mais ce sont des cathos. Et vous n’avez pas assez de mots, pour salir la religion chrétienne, pendant que vous encensez la musulmane. Mais êtes vous seulement capables d’avoir le moindre geste de compassion effective ?
La parole ? Vous l’avez incontinente, mais votre coeur est sec comme un oued du désert .
Anne Zelensky