Caroline Fourest part en guerre contre tous les racismes, mais assimile l’islam à une race !
Publié le 9 Décembre 2013
Caroline Fourest est partie en guerre contre tous les racismes – et notamment contre le racisme anti-musulman – le racisme représentant à ses yeux « le plus grand danger pour l’Europe ».
par Maurice Vidal pour Riposte-Laïque
Cet engagement se veut clair et courageux : « clair », car l’ambiguïté serait ici suspecte de connivence avec le racisme ; et « courageux », parce qu’il semble bien que les racistes pullulent !
Un seul détail toutefois m’interpelle : c’est la dénonciation du « racisme anti-musulman ». Je pensais que le racisme ne concernait que les races, mais je me trompais : il est devenu si envahissant qu’il concerne désormais la religion !
Il va donc falloir que je m’y fasse, tout en craignant le pire, vu que l’ennemi est désormais double. Il risque même d’être triple, d’aucuns parlant depuis peu de « racisme anti-homosexuel », et même quadruple, puisqu’il existerait un racisme anti-Roms. Autant dire que le racisme est devenu l’ennemi public numéro un de toute l’Europe, et comme l’Europe s’est considérablement agrandie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le racisme s’est agrandi d’autant. D’où la réaction de Caroline Fourest.
Il reste que l’Europe est depuis une vingtaine d’années sous le coup d’un péril autrement plus inquiétant, dont la puissance est telle qu’il change notre confiance en doute. Tout ce que Caroline Fourest dénonce est, en effet, miné par le coucher de soleil de nos propres valeurs, suite à une longue série de démolitions librement consenties par nos dirigeants respectifs, ces derniers n’osant s’opposer aux revendications communautaristes nées d’une immigration toujours plus importante et, par suite, moins disposée à s’intégrer.
Que pense Caroline Fourest de cette nouvelle donne ? Les « accommodements raisonnables » lui paraissent-ils salutaires ? Le voile et le halal la gênent-ils ? Considère-t-elle que l’islam est en phase avec la République ?
Il est vrai que répondre à ces questions obligerait notre intellectuelle à bâtir un univers théorique dans lequel le réel apparaîtrait sous son vrai nom, ce qui risquerait de faire chuter l’icône de la bienpensance qu’elle est aujourd’hui devenue.
Prudence et pitance obligent !
Maurice Vidal