Marion le Pen met la panique en Socia-lie. Préface Gérard Brazon

Publié le 29 Août 2015

Pourquoi les Chrétiens ne seraient-ils pas proche du FN alors même que les socialistes bénéficient de 95% des voix de l'islam?
Quelle formidable hypocrisie !
Quelle phénoménal inversion des valeurs.
Je me réjouis que le FN soit traité équitablement comme il le mérite, Il est le premier parti de France, n'en déplaise à la gauche et à la socia-lie en général.
Gérard Brazon

Source Le Point.fr 

(Journal de la bien pensance qui cherche à détruire le FN)

La stratégie fonctionne. Même si elle a reçu davantage une éducation protestante, Marion Maréchal-Le Pen est en train de rallier à son panache blond des âmes catholiques en déshérence politique.

Depuis plusieurs mois, elle s'affiche aux côtés des groupes catholiques nés dans le sillage de la Manif pour tous, à l'instar des Veilleurs, par exemple, qui fédèrent une jeunesse rêvant d'une sorte de Mai 68 à l'envers, "en introduisant des grains de sable dans les rouages du système dominant libéral-libertaire, pour faire court, dont les logiques sont opposées aux nôtres sur la famille, la sexualité, l'éducation", suivant les termes du philosophe Thibaud Collin, né en 1968. Fille d'une génération plus décomplexée que ses aînées sur les questions religieuses, Marion Maréchal-Le Pen se place en porte-voix de ses coreligionnaires contemporains, qui se reconnaîssent davantage dans le pape Benoît XVI que dans son successeur François, taxé par eux de gauchiste, en affirmant haut et fort son attachement aux valeurs catholiques et en laissant à voir des photos d'elle en pèlerinage vers Chartres. Son credo, pardon son créneau : redonner fierté à une identité bafouée.

Le discours est bien rodé. "Les catholiques ont été victimes de christianophobie à la Révolution française, explique la députée frontiste à l'hebdomadaire de la droite catholique Famille chrétienne, le 27 août. Après un temps d'accalmie, ce phénomène est en train de revenir. J'observe une forme d'agressivité manifeste à leur égard. Cela pousse la nouvelle génération à agir. Ces jeunes catholiques, qui appartiennent souvent à des milieux aisés, ont conscience d'appartenir à l'élite de demain. Ils veulent se donner les moyens de se former et d'agir." La cible : "Je fais partie de cette génération anti-Mai 68. Comme tous les phénomènes de réaction, cela peut sembler parfois excessif. Mais nous voulons, nous, des principes et des maîtres, contrairement à ce que nous avons subi pendant des années. Ma génération a vécu en première ligne les conséquences de ce travail de sape éthique et moral."

L'invitation par le diocèse de Fréjus-Toulon de la tête de liste du Front national pour les régionales en Paca à s'exprimer le 29 août à l'université d'été de la Sainte-Baume est à situer à l'aune de cette stratégie. C'est un geste éminemment politique qu'a accompli l'évêque de Toulon, Mgr Dominique Rey, en offrant cette tribune au nouveau phénomène frontiste (Pourquoi pas de foire?).

Cette partie de l'électorat catholique – autrefois capté par Philippe de Villiers – a été laissée en jachère par la droite classique. Nicolas Sarkozy s'en était rapproché, naguère, en insistant sur la laïcité positive et les racines chrétiennes de la France et en publiant – en 2004 – son essai aux éditions dominicaines La République, les religions, l'espérance, mais, depuis, la confiance s'est effilochée – un contre-effet du bling-bling et d'une visite peu tenue au Vatican. Alain Juppé n'a jamais fait montre de convictions en la matière. Bruno Le Maire, catholique d'éducation, n'a pas hésité à prendre ces fidèles à rebrousse-poil en affirmant explicitement – et en bravant les sifflets – son soutien au mariage pour tous. François Fillon, le plus engagé en privé et l'un des premiers dirigeants politiques à être monté au créneau pour défendre les chrétiens d'Orient, se montre encore discret sur le sujet – peut-être se confiera-t-il plus dans son prochain livre "personnel" à paraître dans quelques semaines...

Le Front national ne s'est jamais embarrassé de la sacro-sainte laïcité républicaine. Dès le début, Jean-Marie Le Pen a placé son mouvement sous des auspices religieux, cultivant les passerelles avec les milieux traditionalistes catholiques, faisant de ses défilés à la gloire de Jeanne d'Arc – avec messes célébrées en latin – un marqueur identitaire. Comme le rappelait le quotidien La Croix récemment, l'un des slogans frontistes de 1984 affirmait : "Voter Le Pen, c'est voter Dieu."

La petite-fille, qui a reçu une forte éducation religieuse (et protestante) davantage des Maréchal que des Le Pen, se montre plus subtile – plus profonde, diront certains – dans son approche. Mais force est de constater qu'elle bénéficie d'une résistance plus souple de l'épiscopat que son grand-père, dont les positions étaient vilipendées par les dirigeants de l'Église de France qui les jugeaient incompatibles avec les valeurs de l'Évangile, du cardinal Decourtray à Mgr Billé, président de la Conférence des évêques de France, comme nous le rappelait le jésuite François Euvé.

Les temps changent. Il se passe avec les catholiques de droite un phénomène identique – mais inverse – qui avait poussé dans les années 50 et 60 ceux de gauche à se rapprocher des communistes. En phase avec cet air du temps, la jeune, jolie et fonceuse Marion Maréchal-Le Pen et ceux qui l'entourent ont flairé là une niche électorale – des voix non négligeables dans un département comme le Var, et plus généralement en Paca. Reste que, toutes les études postélectorales le soulignent, le "vote catholique" n'existe pas. Tout simplement parce que, comme il est dit dans l'Évangile selon saint Jean, "il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père".

Publié le  | Le Point.fr

Rédigé par Gérard Brazon

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P
Les catholiques qui ont un peu de jugeote ne peuvent que voter pour le F.N., plutôt que pour les autres partis qui les livreront aux musulmans le moment venu !
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