Le blues d'un vieux militant de l'UMP
Publié le 17 Juillet 2010
Je reprends un article de mon ami Gérald Lambilliotte dont le dévouement et le militantisme n'est plus a démontré. Gérald a le blues. Je dois dire que je le comprends. Bien à toi Gérald
Gérard Brazon
Nous vivons dans un pays qui parle de démocratie, de libertés, de droits et dès lors qu’il y a une élection, , elle est remise en cause. Soit sous forme de réclamation soit devant les tribunaux. on fait même fi des résultats ( le non référendaire à l'europe en est un triste exemple) , l'entrée de la Turquie ou de n'importe quel autre pays voulant rentrer dans l'Europe devait être soumis à l'approbation du peuple , terminé par un coup de baguette magique .
Nous vivons dans des villes dont les édiles parlent de démocratie, de droits et qui, trop souvent, finissent par renier ce dont ils proclament par ailleurs.
Tant à droite qu'à gauche les exemples sont multiples.
Nous vivons bien souvent avec des élus qui, avant d’être élus, promettent, affirment, confirment et qui après les élections ne respectent pas la parole donnée.
Bien sûr, comme disait Charles Pasqua, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ! Ce que résumait Marie France Garaud en une phrase: Les programmes politiques ne sont que les inventaires de leurs faillites futures.
Mais le militant ne le sait pas. A chaque campagne il y croit lui, aux promesses.
Vieux militant, sincère, naïf le plus souvent, comme tous les militants qui oublient de prendre de la bouteille, j’ai toujours refusé d’y croire à ces politiques menteurs, tricheurs et manipulateurs et pourtant....
C’est impossible pour un colleur d’affiches de s’imaginer que le sourire, la bonne mine qu’il étale sur tous les murs de la ville, n’est en fait qu’une image sans âme.
Être militant, c’est croire, une sorte de religion de la politique.
Pour l’autre, le citoyen , le militant c'est celui ou celle pour qui il se bat, pour qui, il se couche tard malgré le travail du lendemain.
Mais il faut aussi parfois se rendre à l’évidence.
L’image que les militants ont collée pendant des nuits représentant l’idéal se révèle parfois, trop souvent même, comme un être ordinaire, trop ordinaire.
Le plus déprimant est qu'il arrive même que celui ou celle-ci ne vous considère plus que comme un objet, un outil, une petite chose sans importance, une broutille que l’on peut mettre de côté en attendant l’élection prochaine voire, vous jeter comme un vieux kleenex parce que trop usé, trop abîmé, trop déçu vous n'êtes plus à leurs yeux une valeur ajoutée.
Alors c’est le blues du militant. La triste douche froide. Celle qui vous réveille et vous rend malheureux de toutes ces années perdues à pourchasser des chimères.
Il reste pour les uns les camarades, pour les autres les compagnons de combat pour que d’autres finalement puissent vivre dans les dorures et le confort des Palais républicains ou les Maisons du peuple que sont les conseils régionaux, les Conseils généraux , les Mairies .
Il reste des bons et des mauvais souvenirs pour oublier que l’on a été le dindon de la farce mais on a comme monsieur du bellay des regrets ,
Nous vivons avec des élus qui, avant d’être élus, promettent, affirment, confirment et qui après les élections bien souvent , trop souvent ne respectent pas la parole donnée .
C’est hélas, une triste réalité. l'actualité politique nous en est témoin ...
Mais blues ou pas, la vie continue , il faut résister à l'esprit chagrin qui nous dévore,
Gérald LAMBILLIOTTE