L'édito honteux d'un Laurent Joffrin Voici ce qu'il dit: "Adieu Ménard"
Publié le 4 Avril 2011
Voici ce qu'il dit: "Adieu Ménard" ! Ce "journaliste" héros de la bien pensance du « Nouvel Observateur » qui n’observe plus rien exécute Robert Ménard comme d'autres exécutaient pendant la révolution d'octobre. Son crime à Robert Ménard? Ne plus penser comme lui. J'ai honte de cette intelligentsia. De ces faiseurs d'opinions qui ont pignon sur rue.
Laurent Joffrin n’est pas digne de son métier. Il pourrait débattre, argumenter, contrer, donner son avis ! Mais en plus il exécute et veut donner la mort journalistique. Il est ce type qui vous donne la dernière cigarette, qui vous explique en deux mot qu’il n'y est pour rien mais tu comprends coco, tu as changé ! Tu ne penses plus comme il faut. A vomir…
Gérard Brazon
******************************
Lire sa prose de bien pensant.
J'ai connu Robert Ménard il y a longtemps, aux débuts de "Reporters sans frontières", quand il défendait les journalistes en difficulté à l'étranger. Ménard n'était pas intellectuel. Fallait-il l'être ? Il agissait avant de réfléchir mais il était utile, chaleureux, opiniâtre. Comme disait à peu près Audiard, un con qui marche va toujours plus loin que deux intellectuels assis. A Sarajevo, il nous avait conduits au chevet d'un journal progressiste, "Oslobodjenje" (« Libération »), qui continuait à paraître sous le feu des snipers serbes, petit sémaphore démocratique au coeur d'une guerre des ethnies. Ménard était, comme toujours, décidé, courageux, imperturbable sous les balles, âme d'un petit complot médiatique et voyageur destiné à aider un journal libre au siège démoli par les obus serbes, étranger aux querelles nationalistes. Contre les dictatures, pour défendre la liberté fragile des journalistes, pour sauver Florence Aubenas, pour rappeler à l'ordre une profession oublieuse, Ménard était précieux.
Le voilà donc lepéniste. Tout est possible en ce bas monde. Il avait commencé chez Trotski, le voilà chez Maurras. Il a créé « Reporters sans frontières ». Il n'aime plus les reporters, trop à gauche, il s'est converti aux frontières, qui doivent arrêter les arabes. A près de soixante ans, il considère, donc, qu'il s'est trompé toute sa vie. Il veut réhabiliter la peine de mort. A-t-il lu Hugo ? Sait-il que les pays où elle est appliquée ne sont pas plus sûrs que les autres ? Veut-il faire marcher la civilisation à reculons ? Il veut défendre les électeurs lepénistes méprisés par l'intelligentsia. Mais ce n'est pas les mépriser que de les contredire. Au contraire, cette démagogie qui consiste à adopter les idées fausses du peuple en croyant le servir est le pire des mépris. Ménard n'en a cure. Il a rompu avec les intellectuels assis. Il marche...
Laurent Joffrin
(Le vendredi 1er avril 2011)