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/image%2F1477348%2F20161129%2Fob_bc2853_bandeau-11-2016-3.jpg "Election 2017: \"Un peuple qui élit des politiques corrompus, des renégats n'est pas une victime, il en est complice.\" Georges Orwell")
Claude Guéant: dans la rubrique "tous pourris" un ponte de l'UMP dans la tourmente.
Publié le 1 Mai 2013
Après les socialistes pris la main dans le pot de miel, c'est le tour de l'UMP. Que faut-il comprendre? Je n'en sais rien hormis que l'on peut tout imaginer, y compris le "je te tiens tu me tiens par la barbichette" d'où la grande trouille de voir un Front National bousculer les petits arrangements entres amis.
Gérard Brazon
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D'où vient l'argent liquide qui a permis à Claude Guéant de règler de nombreuses factures en cash ? L'ancien ministre de l'Intérieur jure qu'il s'agit d'anciennes "primes de cabinet". Mais cette version est contredite par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino.
Un nouveau proche de Nicolas Sarkozy se trouve pris dans l'étau de la justice. Les perquisitions menées chez Claude Guéant en février dernier ont permis aux enquêteurs de faire deux découvertes. D'une part, la trace d'un versement depuis l'étranger de plus de 500.000 euros sur l'un des comptes bancaires de l'ancien ministre de l'Intérieur. Et d'autre part, l'existence de nombreux paiements de factures en liquide.
Afin de faire la lumière sur cette seconde découverte, le parquet de Paris a ouvert la semaine dernière une information judiciaire. Mais d'ores et déjà, l'ancien ministre de l'Intérieur a tenu à préciser la provenance de ces liquidités : ce seraient "des primes de cabinet" obtenues au fil des années passées place Beauvau. Mais cette explication semble ne pas convaincre les magistrats. En effet, le versement de primes en liquide a cessé en 2002. Avant de quitter Matignon, Lionel Jospin décide de mettre fin à ce type de rémunérations et les remplace par des versements bancaires classiques.
Conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur de 2002 à 2004, Claude Guéant n'a donc pu recevoir "ces primes de cabinet" en cash. Cette ligne de défense étonne d'ailleurs même d'anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Invité sur LCI ce mardi, Henri Guaino a assuré que le versement de prime en liquide appartenait au passé. "Les primes en cash ont existé mais il y a très longtemps. C'est une pratique qui a disparu depuis au moins une vingtaine d'année", a-t-il expliqué.
"Soit c'est un menteur, soit c'est un voleur"
L'ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, va plus loin et affirme que Claude Guéant est "soit un menteur, soit un voleur". "C'est absolument impossible d'avoir touché des primes de cabinet à partir de 2002", a-t-elle indiqué sur Direct 8 ce mardi. "Si quand il était chef de cabinet de Nicolas Sarkozy de 2002 à 2004, Claude Guéant a touché des primes de cabinet, soit il ment, soit il y avait peut-être au ministère de l'Intérieur de l'argent qui circulait, parce qu'il faut rémunérer un certain nombre d'indicateurs, d'informateurs, mais il n'avait pas à mettre cet argent dans sa poche", a poursuivi l'ancienne ministre.
Claude Guéant maintient malgré tout sa version mais précise que les versements de primes en liquide n'ont cessé qu'en 2006, sous l'égide de Nicolas Sarkozy place Beauvau. "Les primes de nombreux hauts fonctionnaires au ministère de l'Intérieur ont été, jusqu'à ce que nous y ayons mis un terme avec Nicolas Sarkozy en 2006, payées en espèces", a-t-il déclaré sur RTL.
Les perquisitions menées en février chez l'ancien ministre ont été effectuées dans le cadred'une enquête préliminaire sur un éventuel financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par Mouammar Kadhafi. Un scénario que Claude Guéant refuse de corroborer : "il n'y a eu aucune espèce de financement libyen dans cette affaire". "A aucun moment je n'ai vu de l'argent libyen ni entendu parler d'argent libyen. Je suis définitif et catégorique sur ce point", jure-t-il. Pas sûr pour l'instant que les juges se contentent de ce simple démenti.