Céreales plus chères? Faible rabais sur le boeuf? Mangeons du riz et du cochon!
Publié le 10 Août 2012
Comme d'habitude, certains vont se rincer les poches et comme d'habitude, ce sera aux consommateurs de règler l'addition. Un coup c'est le gel, un autre c'est la pluie, ou le soleil! C'est à se demander comment les agriculteurs faisaient avant...
Bref, la routine des vacances d'été... avec la baguette qui en profitera pour augmenter de 20% à la rentrée.
Gérard Brazon
****

Les prix du blé ont grimpé de 19 % le mois dernier. Crédit Photo : STEPHANE MAHE/REUTERS
L’indice FAO (Food and Agriculture Organization, dépendant des Nations unies), qui mesure les fluctuations mensuelles des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base (sucre, céréales, produits laitiers, viande, huiles et matières grasses) affiche une forte hausse en juillet. Il s’établit en moyenne à 213 points, soit 12 points de plus qu’en juin. Cela correspond à une augmentation de 6%. Toutefois, «cet indice est toujours nettement en deçà du pic de 238 points atteint en février 2011», note l’institution internationale.
Le rebond de l’indice s’explique largement par une forte progression des prix des céréales et du sucre. Les cours internationaux de la viande et des produits laitiers restent de leur côté beaucoup plus sages.
Ainsi, l’indice FAO des prix des céréales atteint en moyenne 260 points en juillet, en hausse de 17% par rapport à juin. Il n’est plus qu’à 14 points de son record absolu d’avril 2008 (274 points).
Les méfaits de la sécheresse affectant les récoltes de maïs aux États-Unis et celles de blé en Russie ont fait grimper les prix de ces deux céréales respectivement de 23% et de 19% le mois dernier. En revanche, les cours internationaux du riz demeurent inchangés en juillet.
En ce qui concerne le sucre, l’indice FAO grimpe de 12% en juillet après une baisse ininterrompue depuis mars. «Les pluies intempestives au Brésil, premier exportateur mondial de sucre, ont entravé la récolte de canne à sucre, note l’organisme international. Les préoccupations liées au retard de la mousson en Inde et le manque de précipitations en Australie ont également contribué à la hausse des cours».(Quid de la betterave à sucre en France? Idée napoléonnienne pour contrer le sucre de canne anglais. A-t-on abandonné cette culture? On ne le sait pas! Ndlr Gérard Brazon)
Face une offre de lait abondante au niveau mondial , le prix des produits laitiers se stabilisent en juillet à 173 points après cinq mois consécutifs de fléchissement.
Enfin, la viande, pour le troisième mois d’affilée enregistre une diminution des cours à 168 points en juillet, soit une baisse de 1,7%. Les cours de la viande de porc chutent de 3,6%. ( C'est le moment d'encourager la consommation de porc dans les ménages français en en faisant une pub judicieuse chaque jour et en diffusant des recettes faciles à réaliser. Ndlr Gérard Brazon).
La forte hausse des céréales et donc de l’alimentation animale pousse les éleveurs à diminuer leur cheptel, provoquant une augmentation massive des quantités de viande disponible sur le marché.