Une dénonciation pénale frappe le centre islamique de Lausanne. Il encouragerait à battre les enfants
Publié le 1 Mai 2011

L’imam lausannois Mouwafac el Rifaï (à g.) avec des fidèles. (photo: f.cella/24h)
La plainte a été déposée le 2 avril par le Mouvement suisse contre l’islamisation (MOSCI), basé à Orbe (VD). Ce groupe accuse leCentre islamique (CIL) de pousser les parents à frapper leur progéniture pour qu’elle aille au culte, de justifier l’esclavage voire la torture. En cause, un texte en arabe publié sur le site du CIL. Il est l’œuvre d’Abdoullah El Harari, fondateur du courant religieux suivi par la mosquée et mort en 2008 à 98 ans. Il y couche sa conception de «la science obligatoire» pour chaque croyant.
l'imam également pris pour cible
Dans sa plainte, le MOSCI accuse aussi l’imam lausannois Mouwafac el Rifaï d’avoir comparé juifs et chrétiens à des «diables» au cour de prêches, MP3 en arabe à l’appui. Ces documents ont été transmis à la justice.
Directeur du centre islamique, Mohammed Kaba tombe des nues. «Si un texte note que du temps du prophète, on avait recours à des méthodes coercitives avec les enfants, cela ne veut pas dire que nous les jugeons forcément encore applicables en Suisse.»
«Nous viendrons chez le procureur avec nos enfants battus»
Informé du dépôt de la plainte par «20 minutes», il ironise: «Si nous sommes convoqués par le procureur, nous viendrons avec nos femmes ligotées et nos enfants battus!»
Défenseur du dialogue interreligieux, le Municipal Oscar Tosato (PS) ajoute: «La mosquée est connue pour son islam modéré. Son imam est là depuis des années et n’a jamais posé de problèmes d’extrémisme.» Il loue les liens de confiance établis par le CIL avec le voisinage et les autorités.