Une aide de 350 millions d'euros à la Tunisie. Ben voyons...
Publié le 23 Avril 2011
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je suis surpris du montant des sommes que l'on verse à droite et à gauche et singulièrement à la Tunisie cette fois ci. Serait-elle ruinée cette Tunisie depuis son indépendance, pour l'ancienne puissance coloniale honnie de tous, et singulièrement des "français de papiers" issue de ce pays? Serait-elle incapable depuis cette révolution de printemps pour que des "citoyens libérés" préfèrent venir en France, ancine pays pays colon? A moins que ce ne soit pour profiter tout de suite et maintenant des largesses françaises. Aides-toi, le ciel t'aidera dit-on chez nous! Il est vrai que la philosophie est différente sous ses latitudes.
La Tunisie comme l'Algérie d'ailleurs et globalement comme dans tous les anciens pays de l'Empire français devraient mettre un point d'honneur à refuser cette aide. D'autant plus, que la France n'a plus les moyens de "se la faire" grande puissance tutélaire.
C'est tout bête mais il me semble que non seulement il faudrait raccompagner les nouveaux immigrants chez eux mais qu'il faudrait surtout ne pas se mêler, ni de près, ni de loin, à ces révolutions qui de toutes les façons nous serons reprochées un jour, d'une manière ou d'une autre, quoique l'on fasse.
La France passe un mauvais quart d'heure. Son économie n'est pas brillante, ses comptes nationaux sont au rouge, on demande aux français (toujours les mêmes d'ailleurs) de se serrer la ceinture. Je crois très sincèrement que cette "heureuse" nouvelle pour les Tunisiens n'en est vraiment pas une bonne pour les Français en général.
« La France n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde ». Elle n'a surtout plus les moyens de se la jouer généreuse. Mais il faut croire que là aussi, le décalage entre les décideurs (qui vivent très bien) et les français de la classe pauvre et de la classe moyenne, si proche de rejoindre la précédente, est immense. Cela va se traduire par autre chose qu’une simple fêlure.
Gérard Brazon
La France annonce une aide de 350 millions d'euros à la Tunisie
20/04/2011 Le Figaro.fr
Le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé a annoncé ce mercredi à Tunis une aide de 350 millions d'euros pour 2011-2012 à la Tunisie qui a également été invitée au sommet du G8 fin mai en France. "Le voyage que je fais aujourd'hui à Tunis est très important pour moi. Je sais très bien qu'il y a pu avoir quelques retards ou quelques incompréhensions enre la France et la Tunisie. Je crois que tout cela est derrière nous", a déclaré M. Juppé, qui a rencontré le premier ministre par intérim Béji Caïd Essebsi peu après son arrivée. "Le plus important et essentiel, c'est cette relation entre nos deux pays qui est ancienne et profonde sur tous les plans", a-t-il ajouté. "Le grand mouvement qui a été déclenché à partir de Tunis et qui touche le monde arabe suscite chez nous beaucoup d'admiration et de respect parce qu'il faut du courage pour secouer un régime autoritaire et policier. La France souhaite profondément le succès de ce mouvement", a-t-il commenté. "Nous allons essayer de faire un effort important pour aider la Tunisie, notamment par le biais de l'AFD", l'Agence française de développement, a poursuivi Alain Juppé en annonçant une aide sur 2011-2012 de 350 millions d'euros. Montants versés prochainement "Il y a beaucoup de difficultés à surmonter (pour la Tunisie). Nous sommes aux côtés de la Tunisie sur tous les plans, politique et économique", a poursuivi le chef de la diplomatie française en précisant que ces montants seront versés rapidement et destinés à des "projets correspondant aux priorités du gouvernement tunisien, notamment dans les domaines de la formation, du chômage, et tout ce qui concerne la gouvernance". Alain Juppé a également transmis au premier ministre tunisien une invitation du président français Nicolas Sarkozy pour assister au sommet du G8 les 26 et 27 mai à Deauville (ouest de la France). Concernant le thème de l'immigration qui a provoqué de vives tensions entre partenaires européens ces dernières semaines, notamment Paris et Rome, Alain Juppé a affirmé que la France "n'est pas un pays fermé". "Nous accueillons chaque année 200.000 étrangers. La communauté tunisienne compte 500.000 personnes, dont 13.000 étudiants. Le taux de refus de visas est de 10%. Ces rappels pour dire que la France n'est pas une citadelle ou une forteresse.
En revanche nous ne pouvons pas accepter l'immigration illégale. c'est un fléau", a encore déclaré Alain Juppé en rappelant que la France a également des problèmes, notamment en matière de chômage. Au cours de ce déplacement, Alain Juppé doit s'entretenir également avec le président Foued Mebazaa, son homologue Mouldi Kéfi, des bloggeurs, et les présidents des trois commissions en charge de la transition démocratique jusqu'aux élections du 24 juillet pour former une assemblée constituante.