Un vision, des hommes et puis des sourds: les prophéties d’Enoch Powell
Publié le 9 Août 2011
Voici un article de Fdesouche qui vaut son pesant d'or concernant le multiculturalisme. J'en édite qu'une partie car c'est un véritable dossier que vous pouvez aller consulter directement sur ce site: Voici donc l'apéritif:
Un résumé et des vidéos sous titrées en français. Vous trouverez également l'évocation des techniques de manipulation habituelle comme le discours des uns et des autres avec la musique qu'il faut pour dramatiser le propos ou le rendre joyeux et convivial. Bref, le classique bruit de botte pour le propos nationaliste forcèment raciste et la note joyeuse et festive pour le multiculturalisme et la mixité qui sont les gages du "bonheur de l'humanité". Mais vous connaissez dèjà bien ce genre de manipulations des esprits.
Vous trouverez le lien sur l'ensemble de l'article en fin "d'apéro".
Gérard Brazon
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Alors qu’en 1968, le gouvernement travailliste s’apprête à voter des lois contre la discrimination raciale, Enoch Powell, figure majeure du parti conservateur, premier ministrable potentiel, respecté de tous pour son intégrité, prononce — sans consulter son parti — un discours sur l’immigration qui enflamme le pays. Ce discours du 20 avril 1968 marque un tournant dans l’histoire politique de la Grande-Bretagne.
A la suite de ses déclarations, Enoch Powell est exclus du Shadow Cabinet (les conservateurs sont alors dans l’opposition). Une véritable fièvre s’empare du pays et un élan populaire massif lui apporte son soutien. Powell reçoit 100.000 lettres dont seule une infime partie lui sont hostiles. Toutes réclament la fin de l’immigration. Un mouvement anti-raciste nait en réaction et se manifeste avec une égale ardeur.
A la suite de remous importants et de l’élection en 1970 de Edward Heath au poste de 1er ministre, la brillante carrière politique de Powell s’achève. Tournant le dos à la volonté populaire, les gouvernements successifs s’engagent dans une voie opposée à celle défendue par Powell : c’est l’avénement du multi-culturalisme qui, théorisé, devient la politique officielle de la Grande-Bretagne.
Nous en connaissons les résultat en 2008. Le documentaire fait le point sur quelques épisodes marquant des 40 dernières années et sur l’échec cinglant du multi-culturalisme.
• Mise en garde : le film est politiquement orienté de bien des façons et manipule assez subtilement le spectateur. Voir ici un rapide décryptage
Le film (4x 10 minutes – sous-titres français)
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Un documentaire idéologiquement orienté
• Un extrait du discours est répété plusieurs fois dans le documentaire [«Dans 20 ans, les noirs domineront les blancs dans ce pays»] . Cette phrase est présentée comme une déclaration de Powell lui-même. Il n’en est rien : dans son discours, Powell raconte une anecdote et relate les paroles d’un habitant de sa circonscription. Le discours se déroule donc ainsi :
Powell : ” J’ai rencontré un habitant qui, après m’avoir parlé du temps, m’a déclaré : «Si je pouvais, je quitterais le pays. J’ai trois enfants, deux sont mariés. Mais je ne serai pas rassuré avant qu’ils soient tous les trois installés à l’étranger. Dans 15 ou 20 ans, ici, les noirs domineront les blancs.»
Le commentaire précise bien qu’il s’agit d’un récit mais, par effet de montage, la répétition entend clairement rendre Powell détestable en “racisant” son discours.
• La parole est systématiquement donnée à des opposants politiques ou idéologiques, qui dénigrent Powell ou flétrissent ses positions. Nous avons en grande partie supprimé ces passages. “Je l’ai détesté à l’époque, et je le déteste encore aujourd’hui” témoigne un député en vue.
La parole est également donnée à une cohorte de sociologues, historiens, analystes, dont la majorité est d’origine pakistanaise, africaine, antillaise, etc… Si l’immense engouement populaire en faveur de Powell est bien souligné, rien n’est dit par la suite de cette tendance de fond au sein de la population.
• La musique est manipulatrice : La plupart des interventions de Powell sont soulignées d’une musique soit angoissante, soit dramatique. On note dans la bande-son, outre Philip Glass, l’utilisation de la bande originale du film Orange mécanique pour dramatiser davantage encore les positions d’Enoch Powell. En revanche, lorsque l’aspect “multi-ethnique” de la GB est vanté, c’est sur fond de musique joyeuse, évoquant la fête et la bonne humeur.
• On note vers la fin un effort vers un peu plus d’objectivité. Tout en essayant de démontrer l’échec des idées de Powell, en tentant de prouver qu’elles ont eues un effet inverse à celui escompté, le commentaire ne peut s’empêcher de reconnaître le coté visionnaire du personnage : émeutes raciales, échec du multi-culturalisme, perte d’identité, mécontentement populaire, attentats du 7 juillet, départ des anglais du pays etc… Des réalités difficilement masquables.