Richard Millet face à la meute des BoBos sourds et aveugles
Publié le 1 Septembre 2012
L’écrivain Richard Millet publie Eloge littéraire d’Anders Breivik, le tueur d’Utoya... et subit les foudres de l’intelligentsia, comme Robert Ménard avant lui, avec son petit opuscule Vive Le Pen. Dans les deux cas, personne ou presque n’a lu l’ouvrage, mais c’est le titre qui choque et vaut à l’écrivain un début de lynchage. On réclame son exclusion de la maison Gallimard.
Richard Millet est reconnu comme l’un des plus grands écrivains français actuels, il est éditeur de renom, et face à des journalistes de i>Télé (qui ne sont pas sans rappeler la parodie de Yann et Ophélie sur Télé Bien), le décalage est flagrant entre un penseur solitaire qui essaie de dire quelque chose de difficile, et deux inquisiteurs, qui ne cessent de rappeler leur grande bonté à lui DONNER LA PAROLE, et dont la fonction de pensée a été remplacée par celle de l’indignation. L’indignation permanente, ou le meilleur moyen jamais inventé pour conformer les esprits.
Richard Millet condamne évidemment la tuerie d’Oslo, qualifie Breivik de monstrueux et de peu intéressant, mais se dit fasciné par l’acte, maléfique et parfait, qu’il a exécuté, de la même manière qu’on pouvait trouver une beauté noire dans la destruction des Twin Towers le 11 septembre 2001. Ce qu’il a à dire est peut-être dérangeant, et alors ? Va-t-on demain ne laisser la parole qu’à Winnie l’ourson, Maya l’abeille, Dora l’exploratrice, Mimi Cracra, et, bien sûr, les Bisounours ? Millet s’étonne du changement de population dans le métro parisien... Faut-il le brûler vif pour cela ?
Dans la famille des Indignés permanents, je demande : Tahar Ben Jelloun, au micro de la merveilleusePascale Clark...
... et Laure Adler.
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C’est ce qu’on appelle le totalitarisme des bons sentiments. Avec des bons sentiments, on ne pense pas, on acquiesce - à tout.
Gérard Belin // Agora Vox