Réponse de Riposte Laïque au "journal" l'Humanité - par Cyrano
Publié le 9 Août 2011
Le journal L’Humanité vient de nous consacrer un article classantRiposte Laïque à l’extrême droite (1). La journaliste, Lina Sankari, ne fait que reprendre la litanie de tous ceux qui, du Monde à Marianne en passant par Le Nouvel Observateur et Libération, sans oublier les pseudo anti-racistes, les représentants de la gôche morale, du Parti de gôche et de l’extrême gôche, ont décidé qu’un site qui pointait prioritairement l’islamisation de nos pays ne pouvait qu’être d’extrême droite. Il est intéressant, historiquement, par ailleurs, de savoir que c’est Staline qui, à l’époque de l’Internationale communiste, qualifiait lui de fascistes tous les courants politiques – trotskistes ou socialistes – qui avaient le malheur de s’opposer à lui. Il n’est pas inutile de se rappeler que jusqu’à la chute du Mur de Berlin, les partis communistes, mais aussi toute une presse bien-pensante complice des méfaits du stalinisme, qualifieront d’extrême droite quiconque osait parler des réalités du socialisme réellement existant, qu’il ait le visage du goulag, des hôpitaux psychiatriques ou des chars de l’armée russe écrasant la révolte ouvrière de Budapest, en 1956. N’est-il pas consternant, dans ce contexte, de voir, 22 ans après la chute du mur de Berlin, les mêmes procédés repris en boucle, pour salir notre site, et tous ceux qui, comme nous, refusent de voir l’islam imposer la charia en France et dans d’autres pays européens. Nous n’avons pas oublié la célèbre phrase de Fourest, manifestant, le 18 décembre 2011, avec toute la gauche bobo parisienne, contre les Assises de Charenton, nous classant comme des racistes d’extrême droâââte.
Nous aimerions voir les Joffrin, Fourest, Sopo et tous les plumitifs qui nous attribuent cette qualification infamante développer le propos. Avons-nous un jour écrit un article montrant un quelconque penchant pour la dictature d’un parti unique ? Serions-nous des adversaires des processus démocratiques ? Considérerions-nous que des races sont biologiquement supérieures à d’autres ? Rêverions-nous de vivre dans des pays où une religion d’Etat impose son dogme à l’ensemble de la population ? Défendons-nous l’idée que le salariat ne doit pas disposer d’organisations syndicales pour défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs ? Sommes-nous hostiles à l’égalité des hommes et des femmes ? Aurions-nous commis d’autres articles montrant que nous méritons ce qualificatif ? Bien sûr que non ! Alors, aurions-nous affaire à des journalistes incompétents, ou à des militants politiques qui, consciemment, diffament notre site, tout en sachant que ce qu’ils écrivent est faux ? Nous penchons pour la deuxième hypothèse. Nos détracteurs savent que Riposte Laïque et ses animateurs n’ont rien en commun avec toute idéologie d’extrême droite, mais ils n’ignorent pas que, comme l’écrivait Beaumarchais dans une célèbre tirade sur la calomnie, il reste toujours quelque chose de toutes les diffamations qui sont régulièrement martelées contre nous. La méthode a un autre intérêt : il s’agit, dans les milieux militants, de rendre Riposte Laïque et ses animateurs infréquentables. Nous avons déjà, par le passé, reçu plusieurs invitations de loges maçonniques, ou de sections de la Libre Pensée, pour défendre les orientations de notre journal. Presque à chaque fois, après notre accord, nous avons droit à des explications embarrassées de militants sincères, qui subissent de telles pressions et de telles menaces qu’ils préfèrent renoncer à nous faire venir.
Amoureux du débat nous ne refusons aucune confrontation, sur aucun sujet, quelle que soit la puissance invitante. Nous voyons avec amusement la gôche nous fuir comme la peste, et en même temps s’indigner que nous acceptions de débattre avec des groupes classés parfois hâtivement à l’extrême droite. Là encore, les maitres-censeurs ne s’intéressent absolument pas à ce que Pierre Cassen, Anne Zelensky, Pascal Hilout, Marie-José Letailleur, Christine Tasin, Alain Rubin ou Jacques Philarchein peuvent dire au Local, à Radio Courtoisie, sur Novopress, ou aux Assises de Charenton, la seule chose qui les intéresse est de nous amalgamer au courant politique qui nous donne la parole.
Voltaire disait : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire ». Les maitres-censeurs du politiquement correct, ceux qui entendaient interdire les assises sur l’islamisation de nos pays, incarnent tout le contraire de l’esprit de Voltaire. Leur devise : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, et je ferai tout, notamment en vous qualifiant d’extrême droite, pour que vous ne puissiez plus le dire ».
L’amour du débat nous pousse parfois à donner la parole, dans certaines de nos rubriques « Débats laïques », « Points de vue » à des lecteurs de Riposte Laïque dont ne partageons pas l’orientation. Le rapport au catholicisme est souvent un sujet explosif, dans nos colonnes. Hervé Boyer, un ancien contributeur de RL, a envoyé, en juillet, un texte de rupture, nous reprochant de prioriser nos attaques contre l’islam, et de négliger la nocivité supposée de l’Eglise catholique. En publiant des réponses courtoises, mais fermes, d’autres lecteurs, et celle de Pascal Hilout, nous avons permis un débat de qualité dont nous sommes fiers qu’il se soit déroulé dans les colonnes de Riposte Laïque.
Il y a plusieurs mois, Hubert Sage a eu également des échanges parfois très vifs avec des catholiques indignés par certains de ses propos. Là encore, une amorce de débat a eu lieu. Notre esprit voltairien nous a fait donner la parole à un prêtre, Jean-Benoit Casterman, qui demandait courtoisement à notre animateur, Pierre Cassen, de veiller à ce que notre site ne soit pas trop méchant avec les siens, considérant que le principal problème, aujourd’hui, était l’islam. Un autre lecteur, Guillaume Plas, a répondu avec beaucoup de virulence à la lettre du prêtre. Nous l’avons publié, et nous permettons, aujourd’hui, par cette pratique, d’approfondir un débat incontournable.
On ne peut suspecter la majorité des contributeurs de RL d’être des grenouilles de bénitier, et encore moins de groupies de Benoit XVI. Mais nous sommes toujours surpris quand nous voyons des laïques comme Blondel, Eyschen, Pena-Ruiz, Mélenchon et son complice l’ineffable maire-adjoint Corbiere, qui se réclament tous de la culture de la Libre Pensée, se croire encore en 1905, canarder le moindre propos de l’Eglise catholique, et fermer totalement les yeux sur la réalité de l’islamisation de la France. Nous sommes confondus quand des prétendus anarchistes ou trotskistes amalgament le mot « islamophobie » à du racisme, mais retrouvent leurs réflexes anti-cléricaux contre une Eglise catholique moribonde. Nous avons du mal quand Corbière, toujours lui, se vante d’avoir fait annuler des travaux de réfection d’un temple protestant se montant à 36.000 euros, mais ne dit mot sur le financement à hauteur de 28 millions d’euros de la future mosquée du 18e, à Paris, et ne dit pas davantage sur la coûteuse journée du 24 août où Bertrand Delanoé invite tout Paris à venir célébrer le stupide ramadan.
Nous sommes parfois perplexes devant le relativisme d’un Hervé Boyer ou d’un Hubert Sage, qui, en renvoyant dos-à-dos, en 2011, Eglise catholique et islam, ne nous paraissent pas, par dogmatisme, prendre la juste mesure de la réalité de la situation, et surtout de ses enjeux. Mais nous sommes tout aussi stupéfaits quand nous voyons des catholiques prôner le dialogue religieux avec les musulmans, les aider à construire des mosquées en France… quand les plus radicaux de ceux-ci, dans de nombreuses régions du monde, brûlent les Eglises, et massacrent les chrétiens.
Nous sommes également interpellés quand, dans des banquets républicains, Pierre Cassen ou Christine Tasin sont attaqués parfois vivement par des catholiques plutôt traditionnalistes, qui leur reprochent la loi de 1905, qui serait, selon eux, coupable d’une islamisation permise par l’abandon d’une France catholique. Nous tenons à ce que ces débats aient lieu dans la transparence, car nous pensons que la résistance à l’islamisation de notre pays devra, comme en 1940, regrouper un éventail le plus large de patriotes, dans l’esprit du magnifique poème d’Aragon, « La rose et le réséda ».
Les amoureux du débat que nous sommes ne peuvent que se montrer offusqués par les intimidations d’Aubry contre certains blogs, et par les procès que multiplient les associations anti-racistes contre les défenseurs de la libre parole. Pour autant, nous ne pouvons accepter qu’un Joffrin puisse écrire, dans un éditorial du Nouvel Observateur, que notre site publierait des textes qualifiant les musulmans de « rats » ou de« blattes ». Là, on n’est plus dans le débat démocratique, on est dans le mensonge, et la diffamation. Cela nous parait aussi grave que représenter Oskar Freysinger habillé en nazi. Nous considérons que notre plainte contre Joffrin et Le Nouvel Observateur n’a rien de commun avec celle de la LDH à notre encontre. L’une a pour but de défendre notre honneur, face à des mensonges diffamatoires, l’autre à pour seul objectif, par la judiciarisation du débat par les pseudo anti-racistes, d’empêcher toute critique de l’islam, assimilée à du racisme.
Cet amour du débat a pour nous des régles, une éthique. Jamais nous ne relaierons des propos relevant de la vie privée. Martine Aubry a voulu faire taire des rumeurs, en amalgamant ce qui se dit sur son mari, Jean-Louis Brochen, qualifié dès 2005 d’avocat des islamistes par Caroline Fourest, et ce qui se murmure sur son homosexualité supposée, ou son alcoolisme présumé. Nous revendiquons, comme Caroline Fourest l’a fait dès 2005, le droit d’écrire que Jean-Louis Brochen, époux de Martine Aubry, est l’avocat des islamistes, par ailleurs membre de la LDH, parce qu’il s’est spécialisé depuis les années 1994 dans leur défense, à travers plusieurs affaires très spectaculaires. De même, si Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, et lui aussi avocat, défendait régulièrement des antisémites ou des négationnistes, cela nous paraitrait normal de le signaler, cela fait partie d’un choix politique que les citoyens doivent connaître. Mais jamais nous ne relaierons la moindre rumeur sur la vie privée de Martine Aubry, Marine Le Pen ou quiconque. C’est pourquoi nous sommes en total désaccord avec le blogueur Francis Neri, qui a fait la « une » de l’actualité la semaine dernière, pour avoir relayé sur son site, des rumeurs privées prêtées à Martine Aubry. Pour autant, il nous a paru normal que Pascal Hilout lui propose une interview, et que nos lecteurs écoutent ses arguments.
Par contre, nous assumons le fait d’écrire que la poursuite d’une immigration, essentiellent post-coloniale, favorise l’islamisation de notre pays, et est porteuse à terme d’une libanisation de la France et de plusieurs pays européens. Les récents événements de Marseille, les graves émeutes de Londres, ce week-end, et les propos de Tariq Ramadan expliquant qu’il était temps que les musulmans colonisent les Etats-Unis et y imposent la charia, nous paraissent hélas de nature à confirmer notre inquiétude. Nous ne voyons pas pas ce qu’il pourrait y avoir de connotation d’extrême droite dans le fait d’alerter nos concitoyens sur ce péril mortel, car il s’agit ni plus ni moins de l’avenir de notre modèle démocratique, et de celui de nos enfants et petits-enfants.
Voilà quelques débats de vacances qu’il nous parait utile d’approfondir avec nos lecteurs, voire avec nos détracteurs, en supposant que ceux-ci soient un jour capables de sortir autre chose à notre encontre que des classifications politiques grotesques qui nous sont bien plus étrangères qu’à la plupart d’entre eux.