Pour Hollande : pas de filière jihadiste en France, mais des "concitoyens perdus"

Publié le 10 Mars 2013

Hollande: les jihadistes français sont des "concitoyens perdus"

Le président François Hollande estime que l'arrestation de jihadistes français ne prouve pas l'existence d'une véritable "filière".

Le président François Hollande a estimé vendredi qu'on ne peut pas parler de "filière" jihadiste, après qu'un Français combattant avec les islamistes a été fait prisonnier au Mali. Le chef de l'Etat a préféré évoquer "un certain nombre de concitoyens perdus".

"Je ne pense pas qu'on puisse parler de filière. Il y a effectivement un certain nombre de concitoyens perdus, parfois travaillés par des milieux extrémistes et fondamentalistes, qui peuvent se retrouver sur un certain nombre de théâtres d'opérations", a analysé François Hollande. "Comme on l'a vu en Afghanistan, au Pakistan, on le voit au Mali. La lutte contre le terrorisme doit se faire partout."

 

 

"Il sera livré à la justice" française

 

S'agissant du Français combattant avec les islamistes et fait prisonnier dans le Nord du Mali, le président Hollande a affirmé que ce dernier serait "ramené en France et livré à la justice".

Vendredi matin, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé, à propos de ce Français, que cela "montrait qu'il y avait là constitution d'une espèce de lieu, d'une filière terroriste de guerre, qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d'un destin radical, comme certains ont pu le faire en Afghanistan ou en Syrie".

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Mali: que vont devenir les deux jihadistes français?

Cette semaine, deux Français présumés jihadistes ont été expulsés du Mali vers la France. L'un des deux a même été fait "prisonnier de guerre". Deux cas identiques sur le papier mais pas dans les faits.

 

Soldats français le 21 février dans la ville de Gao, au Nord-Est du Mali (AFP)

Soldats français le 21 février dans la ville de Gao, au Nord-Est du Mali (AFP)

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Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite surprise au Mali, a confirmé vendredi depuis Bamako qu’un Français avait été fait prisonnier, et qu’il serait "extradé dans les moments qui viennent". Ce qui porte à deux, le nombre de jihadistes français présumés interceptés au Mali. Deux cas, deux situations différentes. Que vont devenir ces prisonniers? Zoom sur leur statut judiciaire.

 

> Qui sont-ils?

Le premier, Ibrahim Aziz Ouattara avait été arrêté dans le centre du Mali en novembre par les autorités maliennes qui le soupçonnaient de vouloir rallier les groupes jihadistes dans le nord. Cet homme de 25 ans originaire d'Aubervilliers a été détenu au Mali jusqu'à son expulsion vers la France, où il est arrivé mardi matin. Placé en garde à vue dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur, il a été déféré vendredi au parquet de Paris.

Le second "jihadiste" est un homme franco-algérien originaire de la région Rhône-Alpes. Il a également été interpellé au Mali puis extradé vendredi vers Paris. Pas d'autres informations n'ont été communiquées pour le moment.

 

> Quels statuts pour ces prisonniers?

 

Le ministre de la Défense a tenu à discerner les profils de ces deux Français arrêtés. Concernant Ibrahim Aziz Ouattara: "C'est une personne qui était recherchée par nos services de police, et qui a été retrouvée par la police malienne, c’est le résultat d’une bonne collaboration entre les deux gouvernements", a expliqué Jean-Yves Le Drian vendredi matin sur Europe1.

Tandis que le second a été fait prisonnier de guerre par la France: "Nous avons fait un prisonnier français qui va être extradé vers la France dans les moments qui viennent", a également précisé le ministre.

Erreur de communication ou conclusion hâtive, quoiqu'il en soit pour qu'un combattant soit fait prisonnier de guerre, il faut qu'un Etat déclare la guerre à un autre Etat.

"Or, la France n’a pas déclaré la guerre à un autre pays", rappelle à BFMTV.com, Francis Chouraqui, avocat au Barreau de Paris.

"Son intervention a été réclamée par le Mali et justifiée à l'aide de l'article 51 de la charte de l'ONU", précise-t-il, "le terme de prisonnier de guerre est donc inapproprié", conclut-il.

Ainsi ces combattants capturés ne relèveraient pas de la Convention de Genève.

 

> Comment vont-ils être jugés?

Aucune précision n'a été donnée sur l'habillage juridique du rapatriement du second prisonnier en France. L'extradition est une procédure judiciaire généralement longue, qui implique théoriquement l'examen d'une requête officielle par un tribunal compétent.

En attendant, Jean-Yves Le Drian a assuré que ces deux personnes "seront traitées par notre droit, notre législation". 

Pour Ibrahim Aziz Ouattara, les choses sont "simples". Il devait dans la journée de vendredi être présenté à un juge d'instruction, qui pourrait le mettre en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

En revanche, le sort du second jihadiste intercepté au Mali est beaucoup plus incertain. Joints par BFMTV.com, le Quai d'Orsay et le ministère de la Défense n'ont pas souhaité faire de commentaires à ce sujet.

Rédigé par Gérard Brazon

Publié dans #Le Nazislamisme

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M
<br /> Nous laisser dans le flou c'est pour tout,avec Hollande et ses sbires!!C'est de l'enfumage pour mieux nous tromper mais on n'est pas encore cuit à point!Le réveil sera dur pour nous mais aussi<br /> pour eux!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!<br />
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L
<br /> A mon avis on doit lui donner des cours particuliers de conneries à notre president..<br />
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M
<br /> C'est normal,il ne sait pas faire la différence.<br />
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