Poitiers : Jacqueline Daigre, tête de liste UDI-UMP, pactise avec les amis de Tariq Ramadan
Publié le 25 Octobre 2013
C’est une bien curieuse fraternisation que celle d’une tête de liste d’union des droites (UDI-UMP) avec un fervent musulman.
Par Caroline Alamachère pour Riposte-Laïque
Quel désespoir électoral a donc bien pu pousser Mme Jacqueline Daigre, tête de liste à Poitiers et adepte de la protection des citoyens par les caméras de surveillance tous azimuts, pour inclure dans sa liste le président d’une association musulmane qui s’était mis en quatre pour recevoir Tariq Ramadan en personne, celui-là même qui considère qu’on ne doit respecter les lois d’un pays que si elles sont conformes avec la loi islamique (charia) ? Frère Tariq n’avait-il pas également déclaré que les musulmans « doivent établir clairement qu’ils sont chez eux en Occident, et qu’il s’agit de suivre la Voie de la fidélité aux principes supérieurs de l’islam ici comme ailleurs » ?
Doit-on comprendre que l’objectif déclaré de la lutte « contre les extrêmes » par cette liste ne concernerait pas celle de l’islamisme ?
On peut s’étonner de la naïveté de cette dame qui ignorait même que son co-listier avait ouvert un nouveau local d’enseignement islamique, la Réjouissance Abchir, dans le centre commercial des Trois Cités, lequel avait été le lieu des festivités de fin de ramadan. Elle précise « qu’on soit très clair : le fait qu’il soit musulman est son droit le plus strict et cela ne me gêne pas. Mais je ne veux pas qu’on rejoigne ma liste pour défendre un engagement religieux. La liste que je constitue sera laïque ».
M. Abdelmajid Amzil annonce pourtant clairement la couleur : « je n’ai jamais caché que j’étais musulman. C’est ce qui donne un sens à ma vie ». Abchir ne vit pour l’instant que du fruit des adhésions mais son président ne cache pas d’obtenir plus « après, si ça marche, on ira solliciter les élus ». Avec sa nouvelle proximité avec la candidate UMP on comprend bien où est son objectif…
Mme Daigre se met donc clairement le doigt dans l’œil si elle s’imagine que la démarche de M. Amzil est purement citoyenne et n’a pas vocation à introduire en douceur les islamistes dans la place du pouvoir par la petite porte. M. Amzil obéit en tout point à son mentor Ramadan qui encourage ses frères à s’engouffrer dans nos instances pour mieux les mettre à bas et les rendre plus islamo-compatibles.
L’engagement d’Abchir est de « contribuer à l’insertion des musulmans dans la société civile, dans le respect de la laïcité républicaine ». Tiens donc, cela signifie t-il que le musulman de base ne serait pas naturellement compatible avec la société civile française ?
L’arrivée de l’association n’est pas particulièrement appréciée par ses voisins commerçants qui s’en méfient et regrettent qu’elle prenne la place d’un commerce. L’association a pour vocation officielle d’apporter du soutien scolaire, d’apprendre des langues, notamment la langue arabe, sans doute dans l’idée de mieux s’intégrer dans la société française… Il est précisé dans un article de la Nouvelle République qu’il y est dispensé un apprentissage des langues islamiques qui correspondrait à 20% de l’activité de l’association ainsi qu’une formation coranique associée, « des cours de sciences islamiques, ce que l’on appelle le catéchisme chez les chrétiens ».
Face aux accusations l’accusant d’ouvrir une mosquée illégale et de faire du prosélytisme, M. Amzil proteste avec véhémence « ici c’est un lieu d’accès au savoir, (sic) pas une mosquée ! ». Mais c’est évident ! Et c’est sûrement pour cela que des passants ont vu des hommes en pleine prière un soir à travers les vitres ! Il justifie cette prière collective par le fait que les frères avaient la flemme d’aller jusqu’à la mosquée située trop loin. Comme quoi la foi ne déplace pas toujours les montagnes…
Caroline Alamachère