Mélenchon accuse Ayrault d'être un problème
Publié le 3 Octobre 2012
Le Monde.fr avec AFP | 01.10.2012 à 10h32 • Mis à jour le 01.10.2012 à 11h13
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a accusé lundi 1er octobre le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, d'être "un problème". Sur France Inter , l'eurodéputé a déclaré, à propos du chef du gouvernement : "Depuis le début, c'est le mépris, il ne parle à personne." M. Mélenchon a rappelé avoir "posé des questions" à M. Ayrault dont le "gouvernement ne marque aucun rapport de force avec le capital". "Et, qu'est-ce qu'il a répondu, avec toute sa brillance intellectuelle ? Que je n'avais pas été élu président de la République, ni même député."
Dans un billet du 28 septembre posté sur son blog, l'eurodéputé accusait M. Ayrault d'avoir cherché un "argument chez Le Pen". "La vérité est qu'il ne lit rien, ne connaît rien. Il ne sait donc rien à propos des arguments contre le traité actuel. Il est donc incapable de répondre à quoi que ce soit de précis [...]. Il est juste capable de faire des phrases contre les personnes. L'incantation c'est lui. [...] Il y a un grand problème avec cette gauche sectaire et Ayrault est une bonne partie du problème !", écrivait Jean-Luc Mélenchon.
CONSTRUCTION D'UNE "EUROPE SOCIALE"
L'ex-candidat à la présidence de la République a assuré au lendemain de la manifestation anti-traité européen que les Français venaient de s'engager dans la construction de "l'Europe sociale" opposée à "l'Europe de l'austérité".
"François Hollande fait une erreur à nos yeux terrible en signant ce traité qu'il avait voulu renégocier, a commenté M. Mélenchon. [...] Le plus important, c'est le mouvement général qui se dessine en Europe, qui nous permet d'unifier une Europe sociale qui s'oppose à l'Europe de l'austérité." "Les manifs, elles sont enEspagne, au Portugal, en Grèce", "les Français viennent de s'engager dans ce chemin et ce ne sera pas la dernière fois", a-t-il averti.
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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris pourrefuser l'Europe de "l'austérité", à l'appel d'une soixantaine d'organisations, dont leFront de gauche, à deux jours de l'examen au Parlement du traité budgétaire européen.