Mario Draghi, le patron de la Banque Centrale européenne annonce la mort du modèle social européen !
Publié le 4 Mars 2012
C'est le terrible aveu du Président de la BCE qui préconise, pour sauver le dogme de l'euro-maginot, de mettre fin au modèle social européen. On notera au passage que Mario Draghi n'a jamais été élu démocratiquement par quiconque, ne représente que lui-même, n'a aucune légitimité pour s'exprimer au nom des peuples européens et encore moins pour décider du choix de sociétés pour les peuples d'Europe. Dans une démocratie, les haut-fonctionnaires, y compris ceux de la banque centrale, mettent en oeuvre la politique choisie par le gouvernement, qui tire sa légitimité du peuple souverain via les élections. En Europe, c'est désormais l'inverse: un technocrate non élu impose ses choix aux citoyens, sans leur demander leurs avis, alors même que les décisons passées de la BCE se sont révélées être un désastre.
Mario Draghi, président de la BCE, a annoncé, lors d'une interview accordée au Wall Street Journal paru le 24 février, la mort du modèle social européen. Il y a, selon lui, "aucun échappatoire". Résumé de cette interview réalisé par Christian Menanteau, chroniqueur sur RTL.
A noter également que la BCE vient d'accorder, pour la seconde fois, un prêt de 500 milliards d'euros aux banques européennes à un taux de 1% sur trois ans.
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Le patron de la Banque centrale européenne annonce la mort du modèle social européen... et se prépare à faire un nouveau chèque de 500 milliards d'euros aux banques. Bienvenue dans le "QE World" ou comment les banques centrales soutiennent massivement le rétablissement de la confiance, au prix d'une austérité sans précédent.
"Le modèle social européen est mort" ! Jamais un banquier central n'avait parlé avec autant de brutalité de la crise que nous traversons. Les propos tenus par l'Italien Mario Draghi, le successeur de Jean-Claude Trichet, dans le long entretien qu'il a accordé au Wall Street Journal vendredi 24 février, sont tellement violents, par ce qu'ils impliquent, qu'il n'aurait sans doute jamais pu les tenir ailleurs que dans la « bible » de la finance mondiale. Même Jean-Claude Trichet avait plus de précautions de langage quand il tentait d'expliquer aux peuples européens ce qui les attend.
Pour Mario Draghi, ancien banquier de Goldman Sachs et nouvelle statue du Commandeur de la monnaie en Europe, sauver l'euro aura un prix élevé. Selon lui, il n'y a "pas d'échappatoire" possible à la mise en œuvre de politiques d'austérité très dures dans tous les pays surendettés et cela implique de renoncer à un modèle social fondé sur la sécurité de l'emploi et une redistribution sociale généreuse.
Ce modèle sur lequel l'Europe a basé sa prospérité depuis la seconde guerre mondiale a disparu (« has gone »), estime Mario Draghi qui rappelle aux journalistes du WSJ la formule de l'économiste allemand Rudi Dornbusch : "Les Européens sont si riches qu'ils peuvent se permettre de payer les gens pour ne pas travailler".
d'après AgoraVox