Marine Le Pen sur France 2 ou une tentative de meurtre médiatique.
Publié le 24 Juin 2011
Je souhaitais écrire un article sur cette émission qui m’a tout simplement scandalisée. Depuis quelques temps, je trouvais curieux sans pour autant m’étonner plus que ça, de l’absence de Marine Le Pen sur les plateaux de télévision. C’est donc avec une certaine curiosité que je me suis installé devant mon téléviseur.
J’ai vu et entendu un certain nombre de choses intéressantes. J’ai pu constater hélas, que la haine viscérale pouvait engendrer des comportements lamentables. Celle d’un Laurent Joffrin du Nouvel Obs par exemple qui était incapable de la contenir. Sa haine sortait de ses yeux, transpirait de ces propos, inondait l’écran de télévision au point ou je me suis demandé pourquoi Pujadas ne recadrait pas le débat. Joffrin invectivait, aboyait, affirmait, interrompait sans cesse. Il méprisait et le faisait savoir. C’était une sorte d’hallali dont il était le chien de meute. Il faisait pitié à voir et dans le même temps, on avait envie de le remettre au chenil avec un calmant et une visite au véto.
Caroline Fourest est à la mode. Nous la voyons partout sur tous les plateaux de télévision. J’avais pour elle une certaine sympathie particulièrement face à Tarik Ramadan. Femme, combattante, homosexuelle qui plus est, elle me donnait le sentiment d’être une vraie personnalité. Quelle déception depuis ces deux dernières années. Elle gagne beaucoup d’argent et pourquoi pas. Sur des sujets à la mode en fait. Son but n’est pas de réveiller ou défendre. Son but est d’exister et tout est bon pour cela. J’ai vu hier une Caroline Fourest se délecter d’avoir en face d’elle une Marine Le Pen qui ne pouvait pas se défendre, caméra et conséquences politiques obligent, comme n’importe quelle personne offensée.
Comment Pujadas a-t-il pu mettre en face de Marine Le Pen deux ennemis haineux jurés. Comment a-t-il pu s’imaginer que cette situation était tenable.
Le débat politique s’est transformé en un pugilat ou fort heureusement, n'ayons pas peur des mots, Marine le Pen a su se sortir de ce piège voulu fatal. On imagine les conséquences politiques et les manchettes dans les journaux si elle avait répondu à l’invective par l’invective, à l’insulte par l’insulte. J’ai eu profondément honte pour cette télévision nationale incapable de comprendre ce qu’est un débat politique par rapport à un match de base zone.
Marine Le Pen avait accepté la présence de Fourest. C’est plus un point de plus que de moins. Pour autant, c’est Pujadas et France 2 qui ont souhaité mettre en présence deux personnes qui sont en procès pour un livre. Etait-ce raisonnable ? Voulait-on de l’audimat ? Pour ma part, c’est un profond malaise que j’ai ressenti face à ces deux chiens de garde de la bien pensance. Ils furent la preuve qu’une certaine intelligentsia de gauche mais aussi de droite était capable du pire à défaut d’un hypothétique meilleur.
Je ne suis pas encarté FN, ni même un sous marin de ce parti politique comme certains de mes « amis politiques » le pensent, mais devant ce spectacle honteux, avec la complicité d’une chaîne de télévision nationale, j’ai eu la confirmation que ce parti politique fait peur. Et s’il fait peur, c’est sans doute parce que son indice de sympathie pour les français est bien plus haut que les médias radiophoniques et télévisuels ne veulent bien le dire.
Il est vrai que ce parti politique annonce clairement des réformes en profondeur. Une sortie de l’Euro, une renégociation des traités européens, un retour à l'indépendance nationale, des référendums d’origines populaires, de la proportionnelle, etc. Un certain nombre de réformes qui mettraient à la retraite la plupart du personnel politique d’aujourd’hui. La question est : La France est-elle plus importante que les intérêts particuliers ? Pour moi la réponse est oui. Je regrette que ce ne soit pas le cas de ces députés, sénateurs et autres responsables politiques.
La France va mal, la France est malade et la réponse que ceux-ci nous apportent, à la manière des médecins de Molière, c’est la saignée. Encore et toujours, au nom de la mondialisation.
Nous aurions pu avoir un débat sur ces thèmes avec toute la courtoisie nécessaire. Ce fût, à mon sens, une invitée prise au piège et que l’on a voulu flinguer en toute conscience devant des millions de personnes. Ce qui en dit long finalement sur l’état de notre démocratie.
Gérard Brazon
Marine Le Pen VS Cécile Duflot