Lettre au Cardinal de Paris. Supplique ou supplice inutile? Préface Gérard Brazon
Publié le 30 Juillet 2012
Agnostique je suis et je n'ai pas d'à priori envers les croyants. Toutefois, je sais qui sont mes adversaires et à ce titre, je reprends cette tirade célèbre: Les amis de mes amis sont mes amis. Les amis de mes Ennemis sont mes Ennemis. Les Ennemis de mes amis sont mes Ennemis. Les Ennemis de mes Ennemis sont mes amis.
Le site Riposte-Catholique écrit avec plein d'égards au Cardinal de Paris alors même que je me suis fait ma "religion" sur celui-ci lors de son absence pendant la manifestation de soutien aux chrétiens Coptes devant Notre Dame de Paris l'année dernière. Depuis, des milliers de chrétiens sont morts ou ont été déracinés de leurs pays: Irak, Egypte, Libye, Syrie et ailleurs par la force et la violence islamique. Pas un mot des prélats français...
Je souhaite bonne chance à Riposte-catholique car il n'y a pire sourd que celui que ne veut entendre! Gérard Brazon
à partir de: Le Thorme dEspitallie
Lettre au cardinal Vingt trois de Paris.
Le dialogue islamo-chrétien, en France, pose de délicats et douloureux problèmes et nous, fidèles catholiques, Vous prions de bien vouloir en redéfinir les principes.
Les bases actuelles de ce dialogue, exercé principalement par le Service [national] des Relations avec l’Islam (SRI), service officiel de la conférence des évêques de France que vous présidez, sont effectivement malsaines.
Nous constatons que le SRI entretient des contacts privilégiés avec des membres de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), organisation considérée comme proche de l’idéologie des Frères musulmans, mais qu’aucun de ces contacts n’est sollicité par le SRI pour dénoncer et condamner les persécutions, hélas trop fréquentes, des chrétiens en terre d’islam, voire en terre de France…
Nous constatons encore que le SRI entretient des contacts privilégiés avec les pouvoirs publics, mais qu’aucun de ces contacts n’est utilisé pour garantir les droits des chrétiens, notamment du Proche Orient, des droits traditionnellement protégés par tous les gouvernements français – y compris l’actuel, comme vient de nous le confirmer le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères.
Nous constatons enfin que les connaissances que les différents acteurs du SRI, notamment l’abbé Christophe Roucou, son directeur, ne servent nullement à proposer l’Évangile aux musulmans, ni même à faciliter l’accueil des musulmans convertis au christianisme dans l’Église. Bien au contraire, tout se passe comme si ces convertis étaient considérés par le SRI comme des “gêneurs” ou un “handicaps” pour ledit dialogue.
Nous vous supplions donc, Éminence, de bien vouloir, de concert avec vos frères dans l’épiscopat, Nos Seigneurs les évêques de France, envisager une réforme profonde du service qui s’occupe du dialogue islamo-chrétien:
1. Tout d’abord, le SRI doit être renommé : il ne saurait être question de relations avec l’islam, mais de relations avec les musulmans, ce qui est tout différent.
2. Ensuite, le SRI doit utiliser sa connaissance de la religion coranique pour développer un apostolat à destination des musulmans résidant dans notre pays, une mission indispensable qui s’inscrit dans les efforts de Nouvelle Évangélisation à laquelle le bienheureux Jean-Paul II a appelé et dont le pape Benoît XVI nous rappelle incessamment l’urgence.
3. Le SRI doit également travailler, en lien avec les pouvoirs publics et les musulmans les plus modérés, au respect et à la protection de la dignité des musulmans convertis au christianisme, ainsi qu’à leur accueil plein et entier dans l’Église.
4. Enfin, le SRI devrait être un interlocuteur privilégié pour la défense des chrétiens en terre d’islam, en particulier des chrétiens du Maghreb et du Proche-Orient.
Tant que l’on aura le sentiment que les convertis en provenance de l’islam ne sont pas bienvenus dans l’Église, tant que l’on aura le sentiment que les instances officielles en charge du dialogue islamo-chrétien soignent leurs relations avec les membres de l’UOIF au détriment des chrétiens persécutés ou convertis, le SRI continuera à être considéré par de nombreux fidèles français comme un scandale et un service nuisible au règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à l’Église, aux chrétiens, et même aux musulmans – comme s’ils n’étaient pas dignes de la prédication évangélique. Et, hélas, Nos Seigneurs les évêques de France seront englobés dans cet opprobre, comme premiers responsables des orientations de ce service.
En remerciant Votre Éminence d’avoir bien voulu prendre connaissance de notre supplique, nous La prions de bien vouloir nous informer sur ce qu’Elle compte faire pour mener à bien l’urgente et nécessaire réforme du dialogue islamo-chrétien, nous L’assurons de nos prières et La prions de bien vouloir nous accorder Sa bénédiction.