"Les instances musulmanes belges sous le contrôle d'Etats étrangers"
Publié le 18 Janvier 2012
"Les instances musulmanes belges sont définitivement sous le contrôle des Etats étrangers. L'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) n'est désormais plus dirigé que par des individus qui feront primer les intérêts de leur Etat d'origine sur ceux des Belges musulmans", estime dimanche l'Alternative Démocratique des Musulmans de Belgique (ADMB), une plate-forme regroupant des forces vives de "toutes les composantes de la communauté musulmane de Belgique".
Vendredi, lors de l'assemblée générale de l'EMB, le mandat de Semsettin Ugurlu a été prolongé en tant que président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique. Les mandats des huit autres membres composant l'exécutif ont également été renouvelés.
Toutefois, l'assemblée générale a émis un vote de défiance visant ses membres "rénovateurs". Les trois membres de l'ADMB ont été exclus.
Selon l'ADMB, l'assemblée générale a "orchestré l'exclusion illégale des 3 membres actifs qui refusaient de s'inscrire dans la lignée de l'Islam des ambassades (Isabelle Praile, vice-présidente de l'EMB, Mohamed Fatha-Allh et Zehra Günaydin, membres de l'EMB)".
Onze membres de l'assemblée générale sur 44 étaient seulement présents. "Le quorum nécessaire étant ainsi atteint, ils ont de la sorte pu maintenir en place, par un vote de confiance des membres proches des ambassades et voter une motion de défiance à l'encontre des membres rénovateurs, tous militants de l'Alternative Démocratique des Musulmans de Belgique. Ces derniers sont réputés pour leur lutte pour un islam de transparence, citoyen, démocratique et surtout débarrassé de toute ingérence étatique", dénonce l'ADMB.
L'ADMB ne reconnaît pas la légalité de ces décisions. Les membres exclus de l'EMB continueront à occuper leurs fonctions et à siéger au sein de cet organe. En outre, ces trois membres envisagent tous les recours judiciaires. (belga)