Le MES, vers un fascisme européen?
Publié le 26 Février 2012
Vers un fascisme européen ? Imaginez une autorité nouvelle qui demande, quand elle le veut, aux Etats de payer dans les 7 jours des montants non plafonnés. Une autorité qui peut accuser sans être accusée. Une autorité dont les dirigeants et employés bénéficient de l'immunité. Une autorité qui ne peut pas être attaquée par les tribunaux. Des gouvernements qui ne peuvent plus revenir sur les engagements pris par leurs prédécesseurs auprès de cette autorité. Une autorité non élue qui détiendrait dans une seule main les caisses des Etats européens. Et bien cette autorité est en cours de création. Elle s'appelle le MES, le Mécanisme Européen de Stabilité qui devrait entrer en vigueur en 2013. Vous n'en avez jamais entendu parlé ? HaOui s'est procuré la version anglaise de ce traité en cours de ratification et vous propose en exclusivité sa traduction, car opacité oblige, sa version française n'est pas diffusée...
Extraits du projet de traité en cours de ratification Article 3 Article 8 Article 9 Article 10 Article 27 2. Le MES a la pleine personnalité juridique, il doit avoir la pleine capacité juridique: (A) pour acquérir et aliéner des biens immobiliers et mobiliers; (B) pour contracter; (C) pour ester en justice et (D) pour entrer dans un accord cadre et / ou des protocoles nécessaires pour s’assurer que ses statuts, privilèges et immunités sont reconnus et mis en vigueur. 3. Le MES, ses biens, fonds et avoirs, où qu'ils se trouvent et quel qu'en soit le détenteur, jouissent de l'immunité de toute forme de procédure judiciaire, sauf dans la mesure où le MES renonce expressément à son immunité dans le but de toute procédure ou par les conditions de tout contrat, y compris la documentation sur les instruments financiers. 4. La propriété, le financement et les actifs du MES, où qu'ils se trouvent et quel qu'en soit le lieu, sont exempts de perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou de toute autre forme de saisie, de prise ou forclusion par action de l'exécutif, judiciaire, administrative ou législative. Article 30 1. Gouverneurs, Gouverneurs suppléants, Directeurs, Directeurs suppléants, le Directeur Général et membres du personnel doivent être à l'abri de poursuites à l'égard des actes accomplis par eux dans leur qualité officielle et jouissent de l'inviolabilité à l'égard de leurs papiers officiels et documents, sauf lorsque le Conseil des Gouverneurs renonce expressément à cette immunité.
Ces quelques articles, d'apparence anodine, ne le sont plus du tout si on arrive à mesurer l'étendue des prérogatives qu'ils octroient. Les attributions sont énormes mais surtout les montants sont colossaux. On parle de centaines de milliards d'euros et cela ne fait que commencer... |