Dans un communiqué en date du 2 avril, l’équipe du quotidien affirme avoir été « dépossédé du journal » , mais aussi d’être « l’objet d’un mépris, encore accentué par l’attitude autoritaire et arrogante de la direction. »
Le communiqué de « l’équipe réunie en assemblée générale » dénonce notamment l’absence de politique claire selon les domaines de l’information (économie, société, etc…) et estime qu’un « an après l’arrivée de Nicolas Demorand, la greffe n’a pas pris. »
La rédaction a effectué la liste des griefs à l’encontre de sa direction :
- Des Unes racoleuses qui tantôt défigurent Libération, tantôt vont à l’encontre des valeurs qui ont toujours été les siennes.
- De pseudo-événements basés sur des interviews et non sur des reportages et enquêtes.
- Un traitement éditorial partisan en matière politique, qui semble inféoder le journal au PS.
- La mise à l’écart de continents entiers du journal, comme le social, l’environnement, l’immigration.
- Des embauches de cadres répondant à une logique discrétionnaire, sur fond de précarisation croissante des pigistes.
- Des divergences évidentes au sein de l’équipe de direction qui conduisent à la confusion tant rédactionnelle qu’organisationnelle.
- Des opérations publicitaires contestables lancées sans consultation de la SCPL en dépit des engagements pris par la direction.
Alexandre Gitakos © DTOM