La « Gauche Allemande » déchirée sur l'Euro...

Publié le 13 Mai 2013

Point de vue d'une "gauche française" sur l'Euro.

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Les dirigeants de Die Linke défendent l'Euro... contre Oskar Lafontaine!

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Rien ne va plus pour Die Linke. En chute libre dans les sondages, la formation « de gauche » allemande est minée par les dissensions internes. La dernière en date, sur la monnaie unique, opposant les dirigeants du parti à leur père fondateur, l'économiste Oskar Lafontaine.

 

Il n'est plus besoin de présenter Oskar Lafontaine. L'ancien ministre des Finances de Schroder se définit comme viscéralement attaché à l'héritage social-démocrate, européiste du SPD, qu'il estime trahi par son actuelle direction.

 

C'est ce cheminement qui le conduit à claquer la porte du gouvernement social-démocrate en 1999, à quitter le SPD en 2005 puis à fonder « Die Linke » avec les dirigeants du PDS (Parti du socialisme démocratique), restes des communistes du Parti du socialisme unifié est-allemand.

 

Mais en 1999, La Fontaine restait un partisan de la monnaie unique européenne. Aujourd'hui, en 2013, fidèle à son orientation social-démocrate, européiste conséquente, sa position a changé. Sa déclaration du 30 avril a créé un débat enflammé dans le parti qu'il a contribué à fonder

 

Pour Lafontaine, il faut sortir de l'Euro pour mener une politique « de gauche »... et sauver l'Europe !

 

Lafontaine rappelle que son enthousiasme initial pour l'Euro allait de pair avec l'idée d'une « coordination économique européenne » allant vers une « harmonisation salariale ». La Fontaine est aujourd'hui déçu que l' « Euro n'ait pas conduit à l'adoption d'un comportement rationnel ».

 

Il souligne, avec acuité, que le capital allemand a en réalité pratiqué une politique de modération salaire pour gagner des parts de marché et ruiner les économies des pays du Sud, qu'il tente d'achever avec sa politique d'austérité.

 

De la crise actuelle de la zone euro, Lafontaine en tire une conclusion radicale en apparence : en finir avec l'Euro, revenir à une monnaie commune dans un Système monétaire européen. En réalité, la position de l'ex-leader du SPD est conséquente.

 

Sur le plan économique car la fin de l'Euro est nécessaire à la mise en place d'une politique de relance social-démocrate. La Fontaine avance l'idée que seule une dévaluation compétitive – supposant la souveraineté monétaire – peut représenter une alternative à la dévaluation salariale.

(De là à ce demander si la gauche n'est pas en train de piller les idées de Marine Le Pen... En effet, la sortie de l'Euro est une vieille revendication des souverainistes français, du Front National et de constater que la gauche se met à revendiquer cette sortie est amusant... Doit-on en conclure que la gauche française n'est plus en phase... ndlr Gérard Brazon)

 

Mais sur le plan politique aussi, la fin de l'Euro est nécessaire au maintien de l'Union européenne. La politique de Merkel et de la classe dominante allemande de la terre brûlée alimente les tensions au sein de l'UE, risquant de faire imploser le projet européen.

 

La politique de nivellement par le bas des salaires imposée par le capital allemand se sert de l'instrument Euro. Paradoxalement, il faut, pour La Fontaine, en finir avec l'Euro pour rétablir un équilibre au sein de l'UE, assurant la pérennité du projet européen.

 

Si la position de Lafontaine est pétrie d'illusions idéalistes passées (« adoption de comportements rationnels » sic), elle est toutefois la plus conséquente, dans son cadre réformiste et européiste.

 

Or, cette position tranche radicalement avec celle promue par le PGE à l'échelle européenne et ses figures Tsipras ou Mélenchon. Elle s'oppose nettement à la position de la direction officielle de Die Linke, et ses architectes liés au PGE, Lothar Bisky ou Gregor Gysi.

 

Une levée de boucliers à la direction de Die Linke : « Nous disons oui à l'Euro ! »

 

La position exprimée publiquement par Lafontaine n'a pas encore reçue de réponse frontale, le respect pour l'illustre aîné, l'aura de l'économiste social-démocrate a conduit les dirigeants à lui répondre de façon détournée, ce qu'ont néanmoins fait les deux co-présidents actuels de Linke.

 

Tout d'abord, Katja Kipping, ancienne dirigeante du PDS (ex-communiste) de l'ex-RDA a répondu par un article dans la presse du parti Neues Deutschland au titre évocateur : « Nous disons Oui à l'Euro ! ».

 

Le principale argument avancé par la dirigeante du parti est la collusion avec le nouveau parti anti-euro « Alternative pour l'Allemagne » (AfD). Kipping a rappelé la position de Gysi en 1998 : oui à l'Euro, mais il faut une harmonisation sociale et fiscale. Donc plus d'Europe !

 

Bernd Riexinger, représentant les ex-sociaux-démocrates de RFA a répondu tout d'abord de façon laconique mais claire :« Certains disent Non à l'Euro et oui à l'Austérité (l'AfD), nous, nous disons non à l'austérité et oui à l'Euro. Ils sont de droite, nous sommes de gauche ! »

 

Les déclarations de soutien à la monnaie unique se sont multipliés dans la presse du parti. Le député européen Jurgen Klute a ainsi émis un vibrant article contre le retour du nationalisme, soulignant en ce sens la « réussite du projet européen »(sic), visant en réalité le retour à la monnaie nationale.

 

A la gauche du parti, la responsable de la plate-forme communiste Sarah Wagenknecht a, elle, rendu des déclarations peu claires. Aucun soutien explicite à la proposition de La Fontaine, puis une dénonciation du programme de l'AfD, enfin le refus de prendre position pour ou contre.

 

En vue de la réunion à Dresde en juin, pour adopter le programme du parti pour les élections de septembre, le groupe dirigeant de Die Linke a déjà tiré des conclusions sur l'UE et la monnaie unique :

 

« Même si l'Union monétaire européenne a été très mal construite, Die Linke ne veut pas la fin de l'Euro. Au contraire, l'Union monétaire doit être totalement réorganisée, afin que l'on défende la coopération pacifique en Europe plutôt que d'exacerber les divisions ».

 

Au moment où l'idée d'une sortie progressiste de l'Euro s'impose de plus en plus dans le débat européen, désormais mises en avant par des Partis communistes au Portugal ou à Chypre, par les JC d'Espagne, le débat parvient au cœur de l'Europe capitaliste.

 

Mais pour les dirigeants de Die Linke et du PGE, malgré le bon sens des meilleurs économistes réformistes, la question de l'Euro est politique : il s'agit de sauver le projet d'intégration capitaliste européenne, coûte que coûte.

Rédigé par Gérard Brazon

Publié dans #Europe liberticide

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M
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Retour à la Une  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Béni soit Hollande<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Eloge de Mmes et MM Hollande, Ayrault, Duflot, Taubira, Bel, Bartolone, Désir, und so weiter<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne laisserai à personne le soin de crier haut et fort qu’avoir vingt ans en France est aujourd’hui une bénédiction ; et ce n’est pas une provocation. Jamais la France n’a autant ri et<br /> jamais nos ancêtres, proches ou éloignés, n’ont eu autant d’occasions de rigolade que celles que nous prodiguent généreusement M. Hollande, ses ministres, ses députés, ses sénateurs, ses élus<br /> provinciaux ou locaux, les journaleux à leur botte et tous leurs partisans. Oui, qu’ils soient éternellement loués ! El hamdou lollande ! Oui, que se taisent, et vite, pessimistes,<br /> pisse-froid, anxieux, déprimés, tous oiseaux de mauvais augure qui annoncent que la France sombrerait dans un interminable déclin. Oui, tout cela est faux.<br /> <br /> <br /> Bienheureux les Français qui, chaque jour, sont régalés d’une énième projection avec variantes et inédits du Dîner de cons et à qui sont offertes à toutes les heures qu’Allah fait des<br /> occasions de se marrer, de ricanes, de se poiler, de se bidonner, d’être pliés en quatre… En 1981, les Français auraient pu avoir Coluche pour président ; depuis 2012, ils ont Hollande, qui<br /> vaut cent Coluche. Et cela gratuitement. Quelle générosité ! Ce n’est pas seulement Coluche, ce sont les Branquignols, les Charlots, les Bronzés, François Pignon, Monsieur Glandu, Marius et<br /> Olive, Toto, tous réunis en une seule escadrille de gouvernants qui publient chaque jour une nouvelle édition de l’Almanach Vermot ou du Hérisson… Ainsi, les Français assistent, du matin au soir<br /> et du crépuscule à l’aube, à un Petit déjeuner de cons, à un Casse-croûte de cons, à un Déjeuner de cons, à un Goûter de cons, à une Collation de cons, à un Dîner de cons, à un Souper de cons, et<br /> même, puisque la production est généreuse, à un Lunch de cons, à un Breakfast de cons, à un Brunch de cons, à un Buffet républicain de cons, à un Couscous de cons, à un Méchoui de cons, etc.<br /> <br /> <br /> Depuis quelque temps, Hollande et son gouvernement ne se séparent plus de leur boite à outils, qui est devenue presque aussi célèbre que le schmilblick. On en connaît le contenu, non pas un<br /> tournevis sans manche, ni tête, mais des millions de boîtes d’allumettes et des centaines de tubes de colle, tout ce qui est nécessaire pour édifier un palais du facteur Cheval miniature.<br /> <br /> <br /> Jamais les citoyens n’ont eu autant d’occasions de rire : toutes les heures, c’est couacs sur couacs, bévues sur bévues, algarades sur algarades, insultes sur insultes, des plus méprisantes<br /> (cantonnier de Corrèze, conseiller municipal de Saint-Herblain) aux plus viles (« salopards », « tu nous fais chier »). Le programme des écrans français, c’est, en<br /> continu, du comique troupier. L’espérance moyenne de vie à la naissance augmente en France depuis 1810. Il y a deux siècles, elle était inférieure à 30 ans ; aujourd’hui, elle dépasse 80<br /> ans. En deux siècles, elle a presque été multipliée par 3. Or, soudain MM Hollande, Ayrault, Emmanuelli, usw, découvrent une réalité dont avaient déjà conscience, il y a deux cents<br /> ans, le comte Français de Nantes, le baron Ladoucette ou le duc de Richelieu : on vit aujourd’hui plus vieux que sous l’Ancien Régime. Ils annoncent donc, ce qu’ils ont toujours refusé de<br /> reconnaître avant mai 2012, que, les diktats de la biologie étant supérieurs aux décisions des hommes (ce qui est fort de café, quand on est « de gauche »), les Français vont devoir<br /> travailler plus longtemps pour jouir de droits à la retraite de plus en plus minces. Bientôt, Hollande et ses potes vont annoncer ébahis, au 20 heures de France 2, que le sexe des femmes est<br /> différent de celui des hommes ou inversement, et que deux hommes, même s’ils besognent l’un dans l’autre pendant des millénaires, ne donneront jamais naissance à un nouveau Saint-Laurent, ni à<br /> une Tour Eiffel, ni à une Taubira verte.<br /> <br /> <br /> Avec eux, tout commence par la rigolade et tout finit en rigolade. Avant le 6 mai 2012, la crise n’existait pas ; depuis, rien n’existe, fors la crise. On invoque la morale publique, mais<br /> aux banquiers ou affairistes, comme la banque Lazard, fusions et acquisitions, et Pigasse ou autres (liste interminable), on fourgue des marchés juteux, parce que ce sont des camarades. On<br /> vilipende les retraites chapeaux, mais on absout celles qui sont distribuées aux camarades (liste interminable). On assigne la mission sacrée de persécuter les riches à un ministre du Budget<br /> qui a planqué son magot en Helvétie et à Singapour. 600000 euros, ce n’est pas grand-chose ; et les autres, en particulier ceux qui prétendent détester les riches, combien de millions<br /> ont-ils planqués à l’étranger ? On se prétend exemplaire, mais on héberge, on nourrit, on entretient, on divertit sous les ors du Château, et aux frais de ceux qui rigolent jaune, la<br /> favorite, Mme de Maintenant. Etc. etc. etc.<br /> <br /> <br /> Les camarades des media, qui, pendant cinq ans ou plus, ont savonné la planche du concurrent Sarkozy, traité de « sale mec », injurié comme « salopard », nommé d’un<br /> « L’Autre » méprisant, parce qu’il n’avait pas l’heur d’être d’une race pure, sont sidérés par ce spectacle. Au lieu de s’en réjouir, ils s’en indignent : on voulait seulement<br /> débarrasser la France d’un métèque, protestent-ils. Les camarades qui ont porté Hollande et les socialos au pouvoir n’en reviennent pas : nous, on veut de nouveaux privilèges, pas d’un autre<br /> François Pignon ! Dans de furieux accès de transparence, les camarades se montrent tels qu’ils sont : un hiérarque du Parti de Gauche et ancien permanent du Parti socialiste, plus<br /> socialo que lui, tu meurs, a traité de salopard, un ministre de la République, parce que ce ministre serait, ce qui est sans fondement, un salarié de la finance internationale. Ce ministre est le<br /> fils d’un Juif roumain qui a survécu par miracle aux exterminations nazies et s’est réfugié en France en 1949, protégé par l’OFPRA, pour échapper aux griffes des communistes qui avaient fait main<br /> basse sur son pays. Cet insulteur socialo est aussi un des marmitons de la Sauce raciste. Ces éructations, applaudies par Mélenchon, révèlent soudain la véritable nature du pseudo antiracisme<br /> organique : c’est du racisme primaire. Les stipendiés à Désir et à Sopo n’ont plus droit à cet ample manteau d’hypocrisie : les voilà tout nus. Quant à ceux sur qui ces tartuffes<br /> éructent à longueur de journées, ils ont de quoi se marrer pendant tout le siècle. <br /> <br /> <br /> La France est donc secouée par les fous rires. Pourvou que ça doure, du moins jusqu’en 2017. Prions le Ciel que la colère du peuple n’interrompe pas la momerie, car il vaut mieux rire de<br /> ces choses plutôt que d’être obligé d’en pleurer.<br /> <br /> <br /> En 2012, Hollande, quand il a été élu, avait accumulé trente-et-un ans d’expérience politique et de gestion au plus haut niveau, non pas comme conseiller de la commune de Ristolas, Hautes-Alpes,<br /> 81 habitants, mais comme conseiller à l’Elysée, directeur de cabinet de quelques ministres, disciple chéri du président de la Commission européenne, député, conseiller général, maire, président<br /> de conseil général, chef pendant dix ans d<br />
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