La caste médiatique veut brûler au plus vite le corps de Dominique Venner. Par Alain Dubos
Publié le 22 Mai 2013
Quelques minutes ont en effet suffi à la caste médiatique pour régler le sort post-mortem du suicidé : jeunesse OAS, tendances extrême-droite, radicalité structurelle, dérangement psychique (Mme Barjot), ne manque à ce tableau apocalyptique que la déviation bourgeoise façon cheminée-bonne bouffe-piété filiale propre à conduire les déviants vers les goulags bâtis par la pensée dominante.
Où nous allons tous, soit dit en passant.
Les psychiâtres à deux balles la consultation de Canal+, de France Info, du Monde, du Parisien, entre autres, praticiens délégués à l’abêtissement de la nation, ne manqueront pas d’en rajouter à propos de ce cadavre que les fossoyeurs ont reçu pour mission urgente d’ensevelir le plus rapidement et le plus profondément possible, des fois que son geste ultime ne passe, aux yeux de quelques égarés, pour parfaitement compréhensible, respectable, voire exemplaire. « Au boulot, les mecs, on va vous fournir la chaux vive pour les os récalcitrants, tout doit disparaître« , comme dans la baignoire du Trio Infernal, où mitonnait la soupe infâme du crime, l’ébullition nettoyeuse, la négation même de l’existence antérieure.
Malheureux Dominique Venner. Les vers sont déjà sur votre carcasse. Il ne va pas être facile de les en déloger, d’autant que les vautours leur ont préparé le terrain.
Ils vous ont déchiqueté, à peine aviez-vous rendu votre âme au Dieu dont vous contestiez le pouvoir. Je les ai entendus ce jour même et j’ai eu honte, vraiment, d’appartenir à leur famille française. A les entendre osant même suggérer qu’à soixante dix-huit ans, vous aviez en quelque sorte déjà bien assez vécu, je me suis souvenu des émanations, au jardin de ma grand-mère, quand les vidangeurs opéraient sur la fosse septique. Vous voilà pris dans ces remugles euthanasiants que nous avons pour mission, désormais, de dissiper. Et c’est vrai, tant de bassesse, de lâcheté, de pourriture mentale, ne pourront demeurer indéfiniment sans réponse.
J’en entends aussi qui se posent des questions sur le choix d’un sanctuaire majeur, Notre-Dame, pour dire au monde votre refus de la soumission. Un jour déjà ancien, j’ai vu, au pied d’un pilier de l’église Saint-Merri, un maghrébin se faire masturber par une fille au son d’une cantate de Bach (chantée par une possible diva qui depuis, a fait son chemin après avoir touché son cachet ce soir-là). A cet instant, ayant signifié mon dégoût à ce couple que longeait un public indifférent, j’ai su qu’il n’y avait plus, en France, de sanctuaire, mais un seul et unique champ de bataille sur lequel il faudrait de toute façon paraître un jour ou l’autre, armes à la main. C’est ce qui vient par votre geste, et tous ceux en qui vit encore un peu du sentiment d’appartenance à la France, vous remercient de leur avoir montré comment on peut repousser la routine, cracher sur le compromis et par-dessus tout se débarrasser de la peur générée et soigneusement entretenue par vos contempteurs du moment. Lesquels devront rendre aussi des comptes avant longtemps, mais pas forcément à leur créateur.
Alain Dubos