L’UMP, c’est la ferme aux crocodiles. Par Christian Vaneste

Publié le 24 Août 2013

UMP coupé Pour avoir été à l'UMP, un de ces "idiots utiles" du Conseil National, un "cadre militant" comme ils disent, mais surtout au service des élites au pouvoir, un de ces pauvres imbéciles qui ont cru à la bonne parole de "droite", je confirme absolument les propos de Vaneste.

L'UMP n'est pas un parti qui pratique la démocratie en interne. Les Conseillers Nationaux sont les seuls élus issus des militants et ne sont en fait que des "bouffons" au final. Au-dessus, dans l'antre, il y a "les élites" cooptées entre amis. Eux se bouffent la rate en permanence et se moque bien de l'héritage gaulliste et donc de la France en particulier.

Je rassure ceux qui ont encore leur carte à l'UMP, ils peuvent encore la jeter et voter pour un parti vraiment de droite, ce que n'est plus, n'a jamais vraiment été l'UMP.

Gérard Brazon

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Par Christian Vaneste pour Boulevard Voltaire

Pour se faire une idée du fonctionnement ordinaire de l’UMP, je conseille de se rendre à Pierrelatte, près du Tricastin. Là, grâce aux eaux chaudes de la centrale EDF, est implantée la Ferme aux Crocodiles. On y voit ces sympathiques bestioles, caïmans, alligators et autres gavials qui sortent des bassins glauques par dizaines en se marchant dessus lors de la distribution des poulets.

Bizarre, les associations d’idées ! On est en vacances, on fait une visite pour les enfants, et c’est plus fort que tout, ça remonte à la surface… et faut avouer qu’à l’UMP, dans le genre crocos et marigot, ils sont forts.

Les reptiles, ça a un cerveau reptilien, ça fonctionne à l’instinct, au tropisme. Ou ils sont majoritaires, et c’est l’odeur du pouvoir qui les attire, celle du vieux caïman qui va leur refiler un ministère et qu’on suit en lui flattant la queue. Ou ils sont dans l’opposition, et alors, là, c’est la bousculade : chacun y va de son coup de gueule pour se faire remarquer. Les dominants sont ceux qui donnent déjà de la voix lorsque leur camp l’a emporté. Ils préparent dès à présent le coup d’après.

En ce moment, comme à l’époque de la ponte, les rives de l’UMP ne sont pas celles d’un long fleuve tranquille. L’alligator de Floride, qui a toujours trop aimé l’Amérique et qui les avait menés à la victoire naguère, est ressorti de son bayou pour faire la quête. Alors ça s’agite sur les berges. Ils veulent tous faire parler d’eux en exigeant l’inventaire de celui dont le retour leur gâcherait l’appétit.

Le plus motivé est un vieux crocodile du Nil, qui regrette le bon temps où il passait ses vacances au pays de Moubarak. Pendant cinq ans, il a subi sans broncher le joug de la Terreur des Everglades. Le problème, c’est que le bilan de l’autre, c’est aussi le sien. Alors, les plus jeunes, ceux qui à peine arrivés montraient les dents les plus aiguisées, se lancent à l’assaut.

Le caïman de la Haute-Loire est l’un des plus redoutables : la dent dure, mais le coup en douce, c’est sa spécialité. Paraître ménager la chèvre et le chou, mais avec la capacité d’engloutir la première à la vitesse de l’éclair. C’est évidemment difficile, lorsqu’on a fait campagne pour Sarkozy et qu’on a surfé sur son nom pour se faire élire soi-même, de venir critiquer son bilan, mais pour une espèce où l’on n’hésite pas à bouffer son géniteur, c’est une bonne occasion de se faire les dents.

A côté des jeunes crocos, il y a les rancis, ceux qui ont des comptes à régler, ceux qui ont fait un petit tour chez Villepin, ceux qui ont connu le bonheur sous Chirac, ou encore celles qui sont de gauche et se font élire à droite. Tous et toutes prêts pour un petit coup de dent sur le bilan, et il y en a même qui vont jusqu’à dire que le mieux placé pour mordre, c’est l’alligator lui-même : proposition sinueuse et reptilienne en diable. Et puis, il y a ceux qui sont installés au milieu du marécage, qui occupent le nid et qui défendent, de leurs puissantes mâchoires, la mémoire de l’ancien chef. On ne sait jamais, il pourrait revenir, et ça ferait bien leur affaire, parce qu’ils ne sont pas prêts pour la distribution de poulets de 2017.