L'heure des grandes vérités par Thérèse Zrihen-Dvir
Publié le 15 Janvier 2015
Pour Regard d'un écrivain sur le Monde
Chère France, aimée et bien chérie de tous et par tous, et surtout par tous ceux qui sont nés et ont grandi sous l’aile magique de son éducation, sa poésie, son charme, son élégance parfois farfelue, mais tant prisée, ses parfums, ses poètes et troubadours, ses amours fous, ses contes de fées et ses légendes, ses guerres et ses conflits…
Tu n’es plus.
Et il fallut de bien peu pour te voir courber la tête, fléchir sous le poids de l’immonde que tu avais, nonobstant nos cris de désespoir et nos implorations à plus de prudence, engendré par ton propre égarement.
La France d’hier ne sera plus quoi que l’on dise et que l’on fasse, et c’est là sans nul doute la plus grande victoire de la terreur et de l’Islam. La France n’agonise pas à cause des djihadistes qui s’y sont déversés, mais surtout par sa faute. Elle a oublié qu’une nation doit d’abord se conserver comme NATION. Elle a tant cherché à estomper son histoire, sa culture, sa foi, ses racines, sa nationalité, que celles-ci ont cessé d’être à la longue et le français, dénudé de ses éléments identitaires et vitaux, est devenu un errant qui ne se reconnait plus, ni ne parvient à y trouver un besoin de se reconnaitre.
En disant adieu à son intégrité, elle s’est donné le coup de grâce, et cela en toute conscience. Pourquoi ? Le français est si blasé qu’il renie son passé glorieux, où il découvre soudain qu’il n’y contenait aucune gloire, aucune raison d’en être fier… Ce français qui hier encore s’enorgueillissait d’être français, n’en veut plus, il en a soupé… Il a perdu sa couleur, sa langue, ses habitudes, sa foi, son Dieu, sa mère et n’est plus qu’une épave, qui se sait épave.
La France qui donnait le ton au monde entier, produisait des refrains, guidait des peuples vers des horizons éblouissants, s’est retrouvée avec les pieds incrustés dans une fange qu’elle avait sciemment encouragée par son mal de se faire pardonner des fautes - qui n’en étaient pas unes - envers des peuples qu’elle avait libérés de l’ignorance, de la servitude, de la faim et de la maladie… Qu’elle avait modernisés au point de se rebeller contre elle et lui infliger la honte du départ sous une grêle de balles…
Où est ton peuple France ? Où sont tes vaillants guerriers et tes citoyens fidèles ?
Tu les as remplacés par tes ennemis, ceux-là même qu’hier encore te poursuivaient sur les dunes de sable de l’Afrique…
Tu as réduit ceux qui croyaient aveuglément en toi en fuyards, cherchant un abri quelque part dans ce monde décadent et déboussolé…
Aujourd’hui, tu te demandes si cet infortuné parcours entreprit il y a quelques décennies suite à un mauvais jugement, une erreur légitime, pourrait-il être inversé ? Malheureusement non … Les parcours n’ont de particulier qu’une seule et ultime direction… Celle du progrès, même suicidaire… Et c’est ainsi que toi Chère France, tu assisteras, et comme toi beaucoup d’autres, à l’agonie et à la mort de ta civilisation sans pouvoir l’en empêcher ou y remédier…
Rome s’était suicidée lorsqu’elle avait importé ses ennemis sur ses terres…
Pénibles seront les heures à venir… Elles le sont déjà tout autant pour moi, une étrangère, pour qui la France personnifiait ses valeurs individuelles…