Islamophobie ? Et quoi encore ! Par Jean Romain
Publié le 9 Octobre 2013
Par Jean Romain
En Suisse, le Tessin vient d’interdire l’exhibitionnisme religieux sur la place publique et voilà aussitôt ce canton soupçonné d’islamophobie ! Ce mot est un piège tendu par des gens qui voudraient le voir devenir synonyme de « racisme » !
Un peu d’histoire nous révèle qu’on a utilisé ce mot à deux reprises déjà. D’abord dans les années 1970, en plein mouvement d’émancipation de la femme, ce terme a été forgé de toutes pièces pour désigner ceux et celles qui entendaient libérer les femmes musulmanes de la main-mise des mâles. L’islamophobe était l’insulte réservée à quiconque osait s’élever contre l’apartheid des femmes : voile à l’école, dans des institutions publiques, ségrégation dans des piscines, etc.
Ensuite, dans les années 1990, le terme d’islamophobie a été propagé largement par les islamistes londoniens dans le cadre des campagnes contre Salman Rushdie. L’écrivain et ses amis (ceux qui osaient défendre la liberté de penser et de publier) se trouvaient accusés du crime d’islamophobie et étaient menacés de mort.
Ce concept d’islamophobie est donc originairement une arme de combat fabriquée par les islamistes politiques dans le dessein d’imposer en Occident leur vision du monde.
Il plonge ses racines dans le plus noir obscurantisme. Aujourd’hui, en le réutilisant, de naïfs amis de la liberté se placent sur le terrain de leurs adversaires.
L’amalgame avec le racisme vise à contrer toute critique des excès de la religion musulmane. Mais est-il raciste de réprouver les abus qui se pratiquent au nom de l’Islam? De refuser la charia, les lapidations, l’esclavage, les mutilations invalidantes, le statut inférieur des femmes, la burqa et le niqab chez nous ? Est-il raciste de souligner que dans les pays musulmans les droits de l’homme pas plus d’ailleurs que la démocratie ne sont respectés ? Est-cil raciste de s’inquiéter d’une religion qui fait si peu de cas des valeurs issues des Lumières ? Est-il raciste de critiquer certaines gens venus chez nous qui ne veulent pas s’intégrer ?
En fait, à quoi sert ce néologisme ? Il s’agit d’un piège tendu par l’islamisme. Ce piège grossier fonctionne ainsi : pour empêcher la critique de l’islamisme politique, il faut culpabiliser les gens en leur faisant croire insidieusement qu’ils sont racistes, voire même anti-arabes s’ils se mêlent de cette critique. À chaque utilisation du mot « islamophobie », les gens ainsi intimidés reculent dans leur légitime défense de la liberté et de l’ouverture d’esprit ; et à leur insu, ils font un pas sur le chemin dissimulé de l’intolérance et de la haine. L’agresseur se met ainsi en posture de victime.
Note Terme entré dans la langue française officiellement en 2005, la première édition 2006 du Petit Robert définit l’islamophobie comme une « forme particulière de racisme dirigé contre l’islam et les musulmans qui se manifeste en France par des actes de malveillance et une discrimination ethnique contre les immigrés maghrébins »