Insécurité et Société: Colombes (92) au bord de l'implosion!

Publié le 28 Novembre 2011

Voilà quelques années que le Maire socialiste a gagné les élections contre l'ancien maire UMP. Ce devait être Noël tous les jours avec Pâques et la fête de l'Aïd. Il semble que ce soit plutôt la descente aux enfers.

Alors quoi, les socialistes n'ont pas les solutions? Ils subiraient également, non pas le sentiment, mais l'insécurité réelle? Dans l'opposition c'est la faute à la Droite, au commande c'est la faute à l'autre, le gouvernement, le Pape peut-être!

La réalité est que les différentes politiques qui ont été menées ont toutes été incapables d'endiguer la violence. Ceci est bien la preuve que la violence est en rapport avec le laxisme des autorités, toutes confondues : la justice qui libère, avant même que le policier ait fini son rapport. Les prisons que l'on ferme avant que d'autres puissent sortir de terre et être mises en fonctionnement. Des politiques de sécurité qui transforment des délinquants en victimes de la société à qui l'on doit des égards particulièrement s'ils sont issus de l'immigration!

Les abandons d'autorité, de politique juste et ferme enclenchent le découragement des acteurs de terrain! Quand on parle "d'enfants" au sujet de "mineurs" violents et complices des trafics divers, c'est que l'on a perdu le sens de la mesure!

Quid des Parents et de leurs responsabilités. Ceux-ci ne sont visibles que lors des marches "blanches" lorsque leurs chers petits innocents se sont fait descendre par une Police mal aimée qui n'en peut plus d'être maltraitée par les pouvoirs publics autant que par les "jeunes"!

Quid de l'éducation nationale, quid des acteurs sociaux traitant de l'enfance, quid de ces mineurs qui par leur taille et leur force font peur à des adultes qui autrefois, réglaient les différents en poussant une beuglante qui suffisait en général, un coup de pied au cul au pire, une rencontre avec les parents qui n'hésitaient pas à mettre une torgnole aux gamins et payer les dégats commis dans le "potager"!

C'etait un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître bien sûr, tant la société s'est déliter. Alors délire d'un vieux con qui regrette le bon vieux temps? Sans doute, "quelque part".

Mais comment ne pas regretter ce temps ou l'on pouvait sortir dans la rue sans risquer de se faire agresser par des "jeunes", des "gamins", des "enfants", des "victimes" de la société forcément bourgeoise, des "pauvres issus des cités difficiles" comme si la pauvreté allait automatiquement avec la violence et l'agressivité. Il n' y a pas de libertés sans conscience des responsabilités. Aujourd'hui, la violence est devenue gratuite! Pour le plaisir, pour le faciès pour un oui, pour un non, une clop ou un regard! C'est une folie!

Quand une société n'a plus à défendre que des valeurs matérialistes du type I-phone ou Nitendo au détriment de la lecture, de l'Histoire et de la connaissance, il ne faut pas s'attendre à autre chose. Certains se refugient dans le religieux, d'autres dans la violence. La plupart se demandent pourquoi ils sont là, si toutefois ils ont les moyens intellectuels pour le faire? Face à cette jeunesse, ce type de société ne peut leur donner aucune réponse! C'est bien là le fond du problème.

Gérard Brazon

Merci à Danielle Moulins pour ce signalement.

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Source: Article d'un journal plutôt positionné à la gauche de la gauche: Médiapart.

L’ambiance était tendue samedi à Colombes, sur la place Aragon. Environ deux cents personnes étaient rassemblées autour du maire PS Philippe Sarre pour « dire stop à la violence ».

Les Colombiens sont excédés, partagés entre la peur et la colère. En une semaine, quatre fusillades ont secoué leur ville. La dernière date de mercredi, sur la place Aragon. A cinq mètres d’une trentaine d’enfants qui se trouvaient dans la bibliothèque.

« J’habite la rue juste à côté, j’ai très peur pour mes petits-enfants, témoigne une grand-mère, les traits tirés. J’ai peur qu’ils se prennent une balle dans la tête s’ils sortent, ça tire à n’importe quelle heure».

Sur la place, les discussions entre les nombreux élus venus à la rencontre des habitants sont très animées. « Si vous saviez ce que l’on subit, souffle une vieille dame, on se fait menacer, traiter de tous les noms, ils nous crachent au visage et sur les cheveux. »

Des habitants de Colombes et le maire place Aragon

Une voisine renchérit: « On n’est jamais en sécurité. Une fois, je leur ai fait une remarque, ils se sont calmés, dix minutes après j’entends ‘boum’, ils m’avaient balancé un pavé dans la fenêtre de ma salle de bains. J’ai plein d’amis qui sont en train de vendre, à perte, parce que l’immobilier dans le quartier a drôlement baissé à cause de ça. Si ça continue, moi aussi je m’en irai.»

Un point de non-retour

La commune est arrivée à un « point de non-retour », selon le maire Philippe Sarre. Il est excédé. « En 2005, il y avait 158 policiers à Colombes, aujourd’hui il y en a 117, alors que nous avons gagné 7000 habitants, martèle-t-il. Il faut un renforcement des moyens policiers, ça n’est pas la municipalité qui pourra venir seule à bout de ce cancer que représente la violence dans nos quartiers. Malgré les déclarations d’esbroufe de notre président de la République, on n’a pas de vrais moyens pour lutter contre l’insécurité.»

La cause de ces violences: le trafic de drogue. « Ces trafics mènent à des tueries, des règlements de compte et c’est la vie de tous qui est menacée, poursuit Philippe Sarre. On a été obligés de détruire des logements sociaux, rue Paul Bert entre autres, à cause de la drogue,vous vous rendez compte? Nos halls d’immeubles sont gangrénés par ces commerces. »

Mme Le Guennec, conseillère municipale, ex-directrice de deux écoles à Colombes, explique: « J’ai travaillé dans ce quartier pendant 35 ans, je l’ai vu évoluer. A l’école primaire, on voyait de très jeunes enfants participer au trafic en faisant le guet, ça ramène un peu d’argent à la maison. (La responsabilité parentale existe pourtant! ndlr Gérard Brazon) On a dû faire un énorme boulot auprès des familles pour leur expliquer qu’il fallait surveiller leurs enfants. Mais la société va beaucoup plus vite que nous. Les valeurs de l’école ne sont pas les mêmes que celles qu’on inculque à la maison ou à la télévision, et quand les valeurs sont contradictoires, les enfants ne s’y retrouvent pas. C’est triste. »

Un périmètre de sécurité

Plusieurs mesures d’urgence sont actuellement mises en place. Ces derniers jours, des renforts de police se sont exceptionnellement déployés dans le quartier à la demande du maire. Un périmètre de sécurité renforcée devrait être instauré. Selon le maire de Colombes, le juge Courroye devrait également mettre en place un GLTP, Groupe Local de Traitement de la Délinquance, pour débusquer les trafiquants.

Malgré l’apparent volontarisme du maire, les habitants ne sont pas convaincus. « Au niveau de la politique, que ce soit bleu ou rouge c’est toujours absolument pareil, rien ne bouge »,affirme, amère, une riveraine, aussitôt approuvé par ses amies. L’une d’elles, la voix altérée par l’émotion, s’emporte: « Je viens de parler avec un élu pour demander un gardien dans notre immeuble, un qui ait des couilles, mais ça ne dépend pas de la mairie, paraît-il. Mais il faut faire du forcing! S’ ils n’en sont pas capables, ils auront une belle surprise aux prochaines élections. »

Hélène Vaveau