Election internes UMP (suite et fin)
Publié le 29 Octobre 2010
Les élections internes à l’UMP sont terminées. De nouveaux élus auront la responsabilité d’être les représentants de leurs circonscriptions. Qu’ils se rassurent toutefois, la responsabilité est plus apparente que réelle.
Ce que je pense des résultats dans ma circonscription n’a pas vraiment d’importance. C’est comme si l’on me demandait ce que je pensais de la démocratie dans un parti politique. Il suffit de se pencher sur les fraudes au Parti socialiste qui ont porté Martine Aubry-Brochen à la tête de ce parti. Pourquoi en serait-il autrement ailleurs, dans la mesure où des électeurs sont plus sensibles à l’aimable et secourable appel téléphonique dans les foyers, qu’à la prise de décision en toute liberté de conscience. Nous avons, comme je le dis souvent, la démocratie que l’on mérite.
Nul n’est prophète en son pays, c'est bien connu. Le parler vrai n’est pas apprécié par tous. La sincérité non plus. Encore moins l’indépendance d’esprit. Que dire, mon Dieu quelle horreur, de la liberté de penser.
Quant à l’amitié politique, je sais déjà ce qu’elle vaut par le comportement de certains de mes compagnons de route.
Il est désormais loin le temps ou le politiquement correct qui sévissait en Amérique nous faisait sourire dans les années 1980. Désormais, au pays de la gouaille et de Gavroche, il sévit avec ses verrous linguistiques et ses chaînes qui pèsent sur les langues. Il interdit de dire ce que même le bon sens, rend évident.
Il interdirait à de grands hommes comme le général Charles de Gaulle ou dans une moindre mesure au général Bigeard, de s’exprimer comme il s’exprimait autrefois. Parfois et même souvent vertement d’ailleurs. Mais où sont les grands hommes d'ailleurs?
Il interdirait à des comiques de talents comme Thierry le Luron ou Coluche de faire des spectacles. A la place, ce sont d'autres comiques qui animent le jeu médiatique et politique.
Je ne suis pas sûr que les français réalisent totalement, ce que signifient ces retraits, ces petits manques de courage qu'ils ont par rapport à leur liberté d’expression.
Qu’importe, ils pensent choisir quand ils font plaisir à l’aimable téléphoniste que l’on appelait autrefois télégraphiste.
Oui bien sûr, nous avons la démocratie que l’on mérite. Voilà tout.
Gérard Brazon