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/image%2F1477348%2F20161129%2Fob_bc2853_bandeau-11-2016-3.jpg "Election 2017: \"Un peuple qui élit des politiques corrompus, des renégats n'est pas une victime, il en est complice.\" Georges Orwell")
Dans un monde qui perd bon sens et éthique, Taubira est portée aux nues par l'opinion française...!!!
Publié le 9 Mars 2013
NV
Ci-dessous, article de Joel Cossardeaux
La garde des Sceaux est la seule personnalité de gauche dont l'image évolue positivement.
Christiane Taubira n'est pas du genre à vouloir passer inaperçue. Mais, cette fois, c'est le tact dont elle a usé pour porter le très polémique projet de loi sur le mariage pour tous qui, selon toute vraisemblance, lui vaut d'être remarquée par l'opinion, et plutôt en bien. L'énergique ministre de la Justice grimpe de 8 points sur l'échelle de popularité du dernier baromètre CSA. Les Français qui ont d'elle une image plutôt positive sont plus nombreux (40 %) que ceux qui la jugent plutôt négativement. Même s'il s'en faut d'assez peu (3 points) et même si près du quart des sondés réservent encore leur diagnostic, la « percée » opérée par la garde des Sceaux est une performance au regard du désenchantement quasi général des Français à l'égard des femmes et des hommes politiques. Hormis Marine Le Pen, qui gagne 3 points, aucune personnalité ne progresse dans l'opinion et quasiment toutes reculent.
Valeur refuge
Christiane Taubira progresse chez les sympathisants de droite (+3 points). C'est même désormais, parmi les représentants de la gauche, l'une des moins impopulaires chez eux avec… 26 % d'opinions positives. Très très loin, néanmoins, derrière Manuel Valls (56 % à droite et 52 % chez l'ensemble des Français). Surtout, la ministre de la Justice fait mentir le sentiment de désillusion générale qu'éprouvent les électeurs de gauche. Elle seule progresse parmi les personnalités politiques partageant leur sensibilité et ce, de façon assez spectaculaire (+ 9 %).
Ces sympathisants, auxquels la politique économique et sociale du gouvernement a fait perdre leurs repères, voient dans l'action conduite par Christiane Taubira un des derniers refuges des valeurs revendiquées par la gauche. A l'image d'un Robert Badinter, qui restait auréolé par l'abolition de la peine de mort quand le peuple de gauche se détournait de François Mitterrand et de son « tournant de la rigueur ». Trente ans après, Christiane Taubira, qui lui a succédé place Vendôme, dispose d'une forte aura. Pour ne pas la perdre, la ministre de la Justice, qui défendra à la fin du printemps une ambitieuse réforme pénale, va devoir continuer à foncer. Au risque d'aller dans le mur comme la droite en fait le pari ?
Chef de service adjoint
jcossardeaux@lesechos.fr