Conflit de civilisation de Jacques Guillemain
Publié le 3 Janvier 2011
Une femme condamnée à 50 coups de fouet au Soudan pour avoir porté un pantalon.
Une femme lapidée à mort en Somalie pour adultère.
Une femme tuée par ses proches en Jordanie pour avoir « sali la famille ».
Une fillette tuée par son père en Turquie, parce qu'elle avait été violée.
Une jeune Kurde enterrée vivante en Anatolie parce qu'elle parlait aux hommes.
Une femme tuée au Pakistan pour avoir refusé le mariage.
Une fillette vitriolée en Afghanistan pour être allée à l'école.
Une fillette de 11 ans, à peine mariée, morte au Yémen suite à des violences sexuelles conjugales.
Et combien de femmes lapidées en Irak, en Iran, en Arabie, au Nigeria et dans tous ces pays régis par l'Islam, cette « religion de paix et d'amour », comme nous le rabâchent à longueur d'année nos apôtres de la tolérance à sens unique ? Le calvaire de l'Iranienne Sakineh n'est hélas que la partie émergée de l'iceberg.
En Turquie, trois femmes meurent chaque jour, victimes des crimes d'honneur. Peut-on accepter une telle barbarie au sein de l'Europe ?
Quand toutes ces abominations auront cessé, quand les femmes musulmanes vivront librement partout dans le monde, quand tous les pays musulmans de la planète accepteront la réciprocité en matière de tolérance religieuse, quand les chrétiens ne seront plus martyrisés ou massacrés, quand les églises seront autorisées en Arabie comme les mosquées le sont à Rome, quand nous pourrons porter une croix autour du cou dans tous les pays arabes comme les femmes peuvent porter librement un tchador en Europe, alors nous pourrons porter un autre regard sur l'Islam et le Coran.
Mais en attendant, ceux qui en Europe dénoncent sans arrêt l'islamophobie mais ferment systématiquement les yeux sur toutes les atrocités commises au nom du Prophète, par hypocrisie ou par lâcheté, se font les complices de ces crimes.
On ne peut à la fois se réclamer des valeurs humanistes de l'Europe et fermer les yeux sur la barbarie. Ce n'est plus un simple choc des cultures que l'Europe est en train de vivre, mais un choc des civilisations. Le problème est de savoir si l'Europe a encore envie de défendre ses racines judéo-chrétiennes et sa culture gréco-latine. Il est permis d'en douter. Car nos élites ont trop souvent tendance à confondre « acceptation de l'autre et tolérance » avec le renoncement à nos valeurs.