Brétigny : que s’est-il passé qu’on ne veuille nous dire ? Par Sylvio Molenaar - Préface Gérard Brazon
Publié le 15 Juillet 2013
Lors du défilé du 14 juillet, les autorités de la Socia-lie mettait à l'honneur les Pompiers de Paris, la Gendarmerie, la Police. En soulignant bien entendu la "diversité" des soldats par un zoomage à la limite de l'écoeurement sur les soldats noirs et les femmes. Le nec le plus ultra aurait été d'être une femme noire dans les pompiers de Paris. La caméra n'a pas trouvé. Sans importance, la socia-lie à le temps, elle trouvera l'année prochaine pour enfin souligner que la France n'est plus entièrement blanche. En parallèle et peu avant, la même Socia-lie niait les jets de pierre, les vols sur les morts suite à l'accident ferroviaire de Brétigny. Là la jeunesse était floutée mais hélas, le flou ne suffit plus pour effacer la couleur de fond. Qu'importe viendra le jour où le "floutage" sera blanc. Rond blanc sur le visage et les mains. Ce sera du plus bel effet. La presse aura réussi son coup de maître et nous ne verrons plus que des "Vladimir" blancs. Sauf à la télé en joueur de foot et en soldat. Ce serait drôle si ce n'était pitoyable. Je me mets deux secondes dans la peau d'un soldat noir qui aime son pays, frissonne à la Marseillaise, aime son pays et se bat pour lui. Que pense-t-il de tout cela ? Probablement qu'il partagerait mon écœurement devant cette vision réductrice et manipulatrice de la Socia-lie (UMP-UDI et PS-EELV). Nous serions des frères en révolte.
Gérard Brazon
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Il règne en France, plus que partout ailleurs en Europe, une langue de bois fossilisée dont Alain Finkielkraut disait, dans l’émission « L’esprit d’escalier », qu’elle était la meilleure façon de perpétuer la montée du Front national en s’obstinant dans le déni de certains problèmes soulevés par ledit parti.
La France vient ainsi de toucher le fond avec ses fameux « jeunes » que, très maladroitement et de façon « discriminatoire », les secours ont empêché d’aller se servir dans les poches de blessés, agonisants ou morts sur les lieux de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne. Nous avons ainsi appris que la police a « peiné à faire respecter le périmètre de sécurité, qu’un secouriste s’est fait voler son téléphone portable, que des victimes de l’accident et une journaliste ont été eux aussi dépouillés de leurs sacs à main ou téléphones » et que « les forces de l’ordre ont fait l’objet de caillassages ».
Parmi les « territoires perdus de la République », il va falloir inclure désormais les trains venant de dérailler, et ne plus faire intervenir les pompiers, ou du moins réfléchir à la forme que devra prendre cette intervention, afin de ne pas introduire d’élément vexatoire, intolérable pour ces « jeunes » dépouillant survivants, sauveteurs, ou morts. Une attaque intolérable contre le « vivre ensemble ».
Alors même que le député socialiste du coin, Jérôme Guedj, a dénoncé de« sombres crétins inhumains qui ont manifestement profité de la cohue pour voler des téléphones portables et des bagages », Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, a tenu à nous rassurer : il ne s’agit, a-t-il dit, que « d’actes isolés ». On respire.