Assassinat: Rachida est heureusement "connue des services sociaux "
Publié le 7 Juillet 2014
L'assassinat d'une "maîtresse" à Albi est triste, c'est l'évidence, et les circonstances de l'acte commis dans une école devant des petits, évidemment impressionnables, le rendent plus triste encore.
Je voulais en parler avant aujourd'hui, car une chose m'étonnait dans l'affaire : on a su immédiatement le nom de la victime, on en a vu des photos, mais pas un mot sur l'agresseur dont la personnalité était pourtant bien connue des services sociaux : une handicapée psychiatrique "lourde" (paraît-il) ayant déjà abandonné ses enfants à deux reprises. De plus elle était rentrée tranquillement chez elle après le meurtre qu'elle venait de commettre, c'est sur le chemin de son domicile que les policiers l'ont appréhendée. Ils connaissaient donc son nom, sa nationalité (ou sa double nationalité) et son adresse.
On nous en a beaucoup raconté sur le traumatisme psychologique des enfants et des parents, pris aussitôt en charge par une équipe psychologique. Mais pas un mot de la fille de la meurtrière qui doit en toute logique avoir été encore plus traumatisée que les autres, puisqu'elle a vu sa propre mère massacrer au couteau sous ses yeux sa maîtresse. Pas un mot non plus qui aurait pu révéler la personnalité de la mère.
J'avais un gros soupçon, car s'il s'était agi d'une femme de la région, je veux dire une albigeoise, nous aurions aussitôt eu des reportages sur sa famille, des témoignages des voisins sur "une femme si calme, une bonne voisine", etc. des interviews de son homme "effondré", il y en a bien un, des photos de la petite fille terrorisée en pleurs, etc.
J'avais été étonné de l'ampleur médiatique donnée à un événement certes grave, mais qui s'inscrit dans la longue liste des personnes attaquées au couteau en France chaque année sans que l'on en fasse tout un plat, même quand il s'agit de fonctionnaires, policiers par exemple.
J'avais été surpris qu'il soit affirmé de tous côtés que c'était l'acte d'une folle avant même que la nouvelle de son internement immédiat ait été divulguée et, à deux reprises, j'avais remarqué que des cameramen avaient ciblé dans le flot des parents venus récupérer leurs enfants des femmes voilées de la tête aux pieds les prenant rapidement et filant aussitôt pour échapper aux questions, à une photo ou une vidéo, et à l'insistance éventuelle d'un journaliste.
Surpris aussi que les interviews des autres parents qui connaissaient inévitablement la meurtrière, son nom et celui de sa petite fille, soient systématiquement amputés des commentaires qui ont tout aussi inévitablement été faits sur son acte.
J'en avais tiré la conclusion que la femme était musulmane, mais impossible de le dire sans risquer une inculpation pour "incitation à la haine", "racisme aggravé" et "islamophobie".
Ce matin, on apprend que son prénom est "Rachida". Tout est dit.
Le sachant, on comprend mieux le black-out des autorités qui ont voulu éviter les commentaires sur l'immigrée de fraîche date - il est dit qu'elle était arrivée à Albi il y a deux ou trois mois seulement -, sur sa maladie, si maladie il y a car en l'enfermant immédiatement en asile on la soustrait à la justice, ce qui veut dire qu'elle est prise en charge à 100 % par la sécurité sociale et sa fille par les services sociaux, etc. Eviter aussi les questions sur l'utilité pour la France d'accueillir des gens qui y viennent uniquement pour être pris en charge par notre système social généreux et laxiste. Eviter de relancer à partir de ce "fait divers", dont la notoriété n'eût pas du aller au-delà de la presse locale, le débat sur l'immigration en général.
C'est raté à cause d'une erreur de communication monumentale : le silence et le mensonge par omission qui en découle. Zéro pointé pour le préfet et le ministre de l'intérieur, intervenu vraisemblablement très vite pour imposer à une presse docile l'interdiction de révéler qui était la meurtrière, mais qui par son déplacement sur place a transformé ce fait divers en évènement national. Leur espoir de ne pas "stigmatiser" une fois de plus l'islam pour sa violence intrinsèque est tombé à l'eau à cause de Rachida et de "son couteau de 16 cm".
Car un acte de folie meurtrière commis par un dément dûment identifié n'est pas le seul fait de la communauté maghrébine et serait passé quasiment inaperçu. Mais en dissimulant à l'opinion la nature de la meurtrière tout en montant en épingle l'acte lui-même pour tenter de noyer dans le doute l'origine ethnique de la personne qui l'a commis est d'une stupidité rare qui va, elle, être "stigmatisée" sur les réseaux sociaux dès aujourd'hui.