Après le printemps français de Béatrice Bourges, un printemps anglais en Angleterre!
Publié le 30 Mai 2013
"Le Monde", journal bien pensant nous parle bien sûr de "l'extrême droite" anglaise car bien entendu, c'est "l'extrême droite" ce vocabulaire d'un autre temps, cette dénomination fourre tout, cette appellation consistant à faire peur, à rappeler les "heures sombres etc"... qui est le danger pour ces bien pensants! Affligeant
Scotland Yard a procédé lundi 27 mai à une nouvelle arrestation dans l'enquête sur le meurtre d'un militaire britannique à Londres, et un millier de partisans de l'extrême droite ont manifesté devant le 10, Downing Street pour dénoncer ce crime revendiqué par un islamiste.
Un homme de 50 ans a été interpellé pour "complicité de meurtre", a annoncé la police dans un communiqué, précisant qu'elle procédait à une perquisition dans un quartier du sud-est de Londres où l'arrestation a eu lieu. La police n'a pas précisé l'identité de cette personne.
Il s'agit de la dixième arrestation dans l'enquête du soldat agressé à coups de couteau et de hachoir en pleine rue : six personnes ont été relâchées ; deux sont en garde à vue pour complicité de meurtre ; et les deux principaux suspects, Michael Adebolajo et Michael Adebowale, qui ont été blessés sur les lieux du crime par la police, sont toujours hospitalisés, selon Scotland Yard.
Ce drame a fait craindre une hausse des tensions communautaires au Royaume-Uni, Michael Adebolajo ayant revendiqué le meurtre en expliquant, dans une vidéo, qu'il avait agi en représailles du fait que "des musulmans sont tués quotidiennement par des soldats britanniques".
LE "PRINTEMPS ANGLAIS"
En réaction à ce crime, un millier de partisans de l'organisation d'extrême droite EDL (Ligue de défense anglaise) ont manifesté devant les bureaux du premier ministre, ont constaté des journalistes de l'AFP. "Les meurtriers musulmans hors de nos rues", ont scandé les manifestants. "Ils ont eu leur Printemps arabe. Le temps est venu d'avoir le Printemps anglais", a déclaré le chef de l'EDL, Tommy Robinson. En fin d'après-midi, des partisans de l'EDL et des contre-manifestants se sont affrontés à coups de bouteille de verre, obligeant des policiers à intervenir.
Un défilé similaire avait rassemblé environ deux mille personnes samedi à Newcastle, dans le nord-est de l'Angleterre. Lundi, un petit groupe de militants antifascistes d'Unis contre le racisme a tenté d'organiser une contre-manifestation. la police s'est interposée entre les deux cortèges afin d'éviter tout affrontement.
De son côté, une organisation qui combat l'extrémisme religieux, Faith Matters, a affirméavoir constaté, depuis le meurtre du militaire, une recrudescence des incidents visant les musulmans. Dimanche soir, un incendie a éclaté dans un centre culturel musulman à Grimsby (est de l'Angleterre), sans faire de blessés, selon la police, qui a arrêté deux personnes. Des cocktails Molotov ont été jetés sur l'établissement, a affirmé le recteur de la mosquée, Diler Gharib. Des fenêtres de la mosquée avaient déjà été endommagées jeudi et onze personnes arrêtées, selon la police. Aucun lien n'a été établi dans l'immédiat entre le meurtre du soldat et ces incidents.
CINQ CENTS ENQUÊTEURS
L'enquête sur le militaire tué, qui mobilise quelque cinq cents personnes, "se concentre sur la sécurité du public et l'identification d'autres personnes qui pourraient être impliquées"dans le meurtre, a déclaré le directeur du contre-terrorisme à Scotland Yard, Stuart Osborne. La police étudie notamment des images de vidéosurveillance et a de nouveau appelé toute personne ayant filmé ou pris des photos du drame à les lui remettre.
Par ailleurs, un homme qui s'est présenté comme un ami de Michael Adebolajo et qui a affirmé que les services secrets britanniques connaissaient le suspect principal était toujours interrogé lundi par la police. Ce témoin, Abou Nusaybah, est soupçonné d'avoir"ordonné ou préparé (...) des actes terroristes", mais selon une source proche de l'enquête, son arrestation, qui a eu lieu vendredi soir, n'est pas directement liée au meurtre du soldat.