Religions: Et vous le ramadan, quel effet cela vous fait?
Publié le 21 Août 2009
Nous voilà donc en plein délire mystique.
Sur toutes les radios et les antennes de télévision nous avons pris connaissance que demain est la date « d’ouverture » du ramadan.
N’étant pas croyant, je suis très à l’aise pour dire que c’est bien le dernier de mes soucis. Non pas que je m’en moque, car il me sera bien difficile de m’en moquer étant donné que pendant presque un mois, ce jeun religieux deviendra un prétexte, une raison, un événement.
Le prétexte de demander à sortir plus tôt des usines, des bureaux.
Une raison de demander des aménagements d’horaires et des salles de prières dans les entreprises.
Un événement qui ouvrira la page du journal du 20 heures tous les trois soirs. C’est ainsi que dans notre pays laïc, nous passons de la condamnation de la burqa et du niqab à la célébration du neuvième mois de l’hégire.
Un mois qu’en tout bon français, je dois connaître puisque chaque année nous avons droit au même rituel. A savoir, le Recteur consulte les astres et particulièrement la Lune et déclare la fin du jour ou plutôt le début de ce fameux mois si important pour la communauté musulmane. Heureusement (pour la SPA) qu'il ne s'agit pas de regarder dans les tripailles d'un boeuf. Tout aussitôt, les médias s’emparent de l’information si vitale pour notre pays et l’annonce court les rédactions et les studios. Ohé braves gens, demain c’est le Ramadan.
Bon, et alors... cela ne va pas m’empêcher de déjeuner et de dîner.
Seulement voilà, il y a parfois des conflits de voisinage. Ce décalage dans le temps des heures de repas provoquent des tensions entres voisins. Par exemple, si vous habitez au dessus d’une famille pratiquante cela ne pose pas trop de problème. Mais si c’est l’inverse, c’est la fête jusqu’à tard la nuit. Des gosses qui courent, des bruits et même, la fatigue aidant, des engueulades. Et cela va durer 28 soirées. En principe.
La plupart du temps, entre gens de bonne intelligence et conscients des désagréments, il y a des aménagements. Chacun fait au mieux pour ne pas déranger l’autre. Ce n’est pas toujours le cas hélas.
Mais j’en reviens au traitement de l’information par nos médias si promptes à relayer l’information. Quel est le but ?
Démontrer qu’ils sont attentifs, proches de la communauté, qu’ils sont gentils avec les musulmans ? Pourquoi?
Je suis pour la liberté des cultes. Pour la libre expression. Pour la liberté de penser.
D’où la conclusion que je me moque bien que ce soit demain le Ramadan, comme du carême (passé sous silence lui) et de tout autres obligations inhérentes à une religion.
Que j’ai le droit de l’exprimer sans que l’on me dise que je suis islamophobe.
Que je reste libre de penser que les cultes religieux doivent rester dans la sphère du privé et qu’en conséquence, cela ne devrait pas faire l’objet d’une information à répétition sur toutes les chaînes de radio et de télé. J'ai même le droit de penser que les religions ont surtout été, historiquement des vecteurs de conflits.
Aujourd’hui, c’est l’annonce que demain c’est le Ramadan. Parfait.
Mais, Demain, soyez sûr que ces mêmes médias vous annonceront, avec le même sourire un peu niais, que c’est LE ramadan avec les mêmes images de fidèles en prières et à genoux.
Ce matin, j’entendais à la radio des imams et d’autres intervenants croyants qui disaient que la jeunesse pratiquait de plus en plus le ramadan.
Qu’elle était en recherche de son identité ! J’en étais triste de les entendre vouloir s’identifier comme étant des Musulmans français.
Vraiment, je trouve dommage que la France n’ait pas su donner une identité française à ces jeunes français au point qu’ils auraient pu s’identifier comme des Français de culture musulmane.
Les dégâts du relativisme historique de l’Education Nationale et des politiques a fait de vrais ravages dans les esprits. C’est cette jeunesse, notre jeunesse qui en paie les pôts cassés et c’est l’avenir d’une certaine France qui est en cause à terme.
Gérard Brazon