La Burqa et le Niqab: Agression d'un Imam par des fondamentalistes religieux
Publié le 11 Juillet 2009
Il y a de l’eau dans le gaz chez les musulmans de France à propos de la Burqa et du Niqab.
De fortes tensions si l’on en juge l’agression dont a été l’objet l’Imam et enseignant Mahmoud Doua à la suite de sa participation à l’émission « Mots croisés » sur France 2. Il a porté plainte. Pourtant ce musulman est membre de l’UOIF qui est une organisation représentative d’un courant musulman rigoriste et faisant partie de CFCM (Conseil Français du Culte Musulman). Cependant, selon Monsieur Doua, le port de la Burqa et du Niqab ne sont pas un précepte religieux. Il s’est fait agresser à la sortie d’une salle de prière Dimanche dernier à Talence par deux salafistes (courant encore plus rigoureux) pour n’avoir pas bien défendu les musulmans comme quoi, dans l’excès, on trouve toujours plus rigoureux. Pourtant, cet enseignant vacataire à la fac de Bordeaux, s’était prononcé contre une loi interdisant le port de cette « prison de tissu » qui est, à mon sens, l’insulte et la régression majeure des libertés de la femme. Qu’elle soit à la maison ou dans l’espace public.
Il justifiait son opposition par le fait qu’une telle loi ne serait pas pédagogique affirmant qu’en cas d’oppression caractérisées (sic), des services sociaux existent (On sait sur quels œufs ils marcheraient.) et bien entendu le classique il y a en outre un risque de stigmatisation de la communauté musulmane qui est censé paralyser toutes les interrogations dès lors que la loi viendrait contrarier, si ce n’est un peu, la volonté d’imposer des coutumes et des règles et la soumission des femmes. Des us et coutumes qui ne correspondent pas à notre Constitution Française et à nos lois.
Non seulement les deux salafistes l’agressèrent mais ils lui dirent pourquoi : Vous avez un discours trop intégré et trop républicain. (Sans commentaire)
Bien entendu, d’après les dires de monsieur Doua, ces deux jeunes habitent le même quartier que moi.
Une enquête est diligentée afin d’identifier ces deux jeunes gens ! Monsieur Tarek Oubrou imam à Bordeaux redoute d’autres incidents (sic) car ces salafistes sont des jeunes destructurés.
Je trouve curieux qu’habitant dans le même quartier, monsieur Mahmoud Doua ne les reconnaisse pas.
Curieux aussi cette mansuétude de l’imam de Bordeaux envers des agresseurs d’imams. Que n’aurait-il pas dit si cela avait été des jeunes chrétiens ou des jeunes juifs. Voire des adeptes de l’extrême droite !
Sur la Burqa et le Niqab, le CFCM préconise la pédagogie, ce n’est pas un précepte coranique. De même, le RMF (Rassemblement des Musulmans de France) émanation de l’islam consulaire marocain. Par contre l’UOIF (Mouvement des frères musulmans dont fait partie monsieur Doua) rappelle que certains savants prônent la Burqa. Bien entendu tout ce petit monde refuse que l’état s’en mêle.
Pour autant, le problème serait réglé si tous ces mouvements avaient le courage d’émettre un avis religieux (Fatwa) qui prohiberait cette prison de tissu afin de se mettre en conformité avec nos lois.
Certaines féministes alertent en disant, en autres : A parler de la Burqa et du Niqab, vous finirez par préférer et accepter le voile islamique et là aussi ce sera une atteinte aux libertés » Ce n’est pas faux.
La question demeure : L’islam reconnait-il la loi républicaine et la laïcité comme étant supérieur dans la société civile?
Est-il soluble en France pour s’intégrer à nos lois qui prône la liberté, l’égalité en droits des femmes et des hommes et la fraternité ?
C’est à ce défi que cette nouvelle religion, installée en masse récemment, est confrontée sur la terre de France et d’Europe ! Une révolution des esprits certes mais surtout de l’esprit des textes religieux.
Gérard Brazon