Libertés: L'affaire Vittorio Filippis? Est-ce vraiment une affaire?
Publié le 12 Décembre 2008
Un scandale l’interpellation de Vittorio de Filippis ?
Une atteinte aux libertés du citoyen ?
La preuve qu’une dictature policière se met en place ?
On aura entendu toutes sortes de choses dans cette affaire ! Y compris les plus sottes !
Par contre, c’est en filigrane que les faits à décharge auront été dits !
Doucement, pour ne pas énerver les tenants des défenseurs auto proclamés des libertés essentielles et surtout journalistiques.
Monsieur Filippis fût convoqué trois fois ! Pas deux mais trois !
Le 25 juin, le 16 juillet et le 19 Août 2008 !
Monsieur Filippis n’a pas répondu ni même fait un geste pour répondre à ces convocations judiciaires. Je n’imagine même pas ce qu’il serait arrivé à un citoyen lambda s’il ne l’avait pas fait à la première ! Mais Monsieur Filippis n’est pas n’importe qui et il le sait bien !
Combien de temps comptait-il ne pas répondre aux convocations d’un juge pour l’entendre ? Comme le temps qu'il faut à un canon pour refroidir! Le temps qu’il faut sans doute !
Le juge lance sa quatrième convocation avec un mandat d’amener pour le 28 Novembre soit six mois après la première ! Et après on dira que les juges ne sont pas patient. Du moins avec les notables de notre République.
Un magistrat affirme que le mandat de comparution est moins « violent » que le mandat d’amener ! Cette formule aurait pu être choisie ! Aurait pu ? Au bout de trois refus… Admettons !
Le mandat d’amener oblige à l’interpellation et au passage par le dépôt de police avec fouille au corps ! C’est moins drôle car être fouillé au corps implique une fouille systématique et intime de la personne ! Personne ne peut apprécier.
Par contre les comptes rendu des policiers affirment que Monsieur Filippis ne fût pas menotté devant ces enfants mais dans la voiture de police. Selon des sources judiciaire (Figaro du Jeudi 11 page 9) « il eût le temps de prendre une douche et d’expliquer à ses enfants de 10 et 14 ans ce qu’il se passait ». Les gardiens de la Paix affirment que Monsieur Filippis « aurait eu une attitude méprisante envers eux ». Etonnant tout de même cette attitude pour un homme convoqué trois fois par un juge. Pourquoi ce mépris envers les fonctionnaires et la justice !
Si ce monsieur avait répondu comme tout citoyen à la première demande du juge il n’y aurait pas eu cette affaire « d’atteinte à la liberté des journalistes » !
Que faut-il penser de cette affaire ? Que certains hommes se sentent suffisamment intouchable dans ce pays pour se moquer d’une convocation judiciaire ! La question est pourquoi ?
Alors bien sûr, le ban et l’arrière ban de la bien pensance, des libertés de la presse, des droits de l’homme montent aux créneaux. La France succombe au totalitarisme clament les belles âmes ! Voila un os de plus à ronger. Mais pourquoi personne, dans les médias, ne songe à demander à Monsieur Vittorio Filippis pourquoi il n’a pas répondu aux convocations ! Serait-ce parce qu’il est journaliste et qu'il pense qu'il est au dessus des lois ?
Gérard Brazon