Rubrique Poésie: Sonnet à mon arrière grand mère. Fin 19em siècle
Publié le 13 Octobre 2008
Mon arrière grand-mère
Il était beau, il était si gentil,
Avait de jolis mots et tout promis.
Alors, c’est entre deux ballots de foin,
Fougueux, il démontra son Valentin.
Elle avait tant cru à un mariage,
Avant qu’elle ne cesse d’être sage.
Mais depuis les foins, elle n’est plus vierge.
Il lui a dit d’allumer un cierge.
Alors seule, elle a fait son petit.
Un mignon de tendresse. Que pour elle!
Puisque le beau gars, son père est parti.
Parti bien loin, laissant la pucelle.
De fille de ferme, en fille mère.
Pour aller courir les demoiselles.
Gérard Brazon