Ville de Puteaux: Annie Keszey, 10ème colistière sur la liste de Christophe Grébert nous dit sa vérité!
Publié le 2 Juin 2008
Madame Annie Keszey m'a envoyé cette note que je publie avec son autorisation.
Madame Ceccaldi- Raynaud désapprouve le choix du projet de Jean Nouvel, pour la Tour Signal.
Christophe Grébert, dans son étrange souci de critiquer systématiquement le Maire, sans prendre le temps de la réflexion, se fourvoie.
Il y a réellement une inadaptation entre la Tour de Jean Nouvel et l’objectif principal du renouveau de La Défense qui est de transformer la perspective faite d’un excès de toits plats et de parallélépipèdes. La Tour désignée renforce cet excès au lieu de le contrarier par l‘usage de courbes et d’irrégularités harmonieuses, pour alléger l’ensemble architectural de La Défense. Elle serait presque la jumelle de son ancienne sœur, discutable, qui surplombe la Mairie.
Madame Ceccaldi-Raynaud a encore raison quand elle revendique, dans la Tour, des logements sociaux. Il s’agit bien d’instaurer une nouvelle mixité sociale où chaque construction, même luxueuse, comporterait un pourcentage, à définir, de logements aidés. Christophe Grébert tourne cette demande en dérision alors que le programme de sa liste, pour le logement, souhaitait la construction de HLM à La Défense !
Le Maire note que les logements sont prévus dans la partie supérieure de La Tour, alors, qu’en effet, de nombreux architectes, à partir de leur expérience, les situeraient à la base.
Enfin, nous dit Christophe Grébert, qui ne saurait être plus élitiste, il serait indigne de critiquer Jean Nouvel ! Sans doute n’a-t-il pas lu « Les Voyages d’Arlequin » de François Chaslin qui reprend, pour analyse, les très nombreuses critiques nationales et internationales du Musée du Quai Branly, œuvre précédente de Jean Nouvel, d’ailleurs, étrangement, moins immédiatement lisible que la Tour Signal. Outre- Atlantique et en Grande Bretagne, en particulier, les critiques ont été virulentes et hostiles. Les journalistes, il est vrai, dans leur grande majorité, critiquent peu l’architecture, et c’est une léthargie à effets négatifs, même si cette critique est rendue difficile par l’absence de doctrine stable de référence et l’incapacité à définir ce qui fonde l’harmonie.
Le critique, citoyen, a le même droit que l’architecte, parce que, même quand les observations sont injustes ou partiales, elles obligent l’artiste à réfléchir.
En 1963, Nicolas Schöffer avait présenté la maquette de sa sculpture-architecture : la Tour Lumière Cybernétique de 324 m de hauteur, pour La Défense. Cet architecte, chercheur, lui aussi très renommé, ne voulait ni barres parallélépipédiques, ni limites à la liberté d’imaginer. Il voulait redonner aux hommes le plaisir de vivre, « dépassiver » les passants, créer l’art de l’interactivité entre l’œuvre du créateur et ses contemplateurs...créatifs. La Tour Cybernétique qui voulait être « un Signal » n’a pas été construite, pour deux raisons conjuguées : la mort de Georges Pompidou et le manque d’argent.
Puisse l’Histoire de ces intentions, ajoutées à d’autres encore plus exigeantes quant au partage de l’Art, se répéter, à La Défense.
Annie Keszey, 10ème colistière sur la liste de Christophe Grébert
Je trouve réconfortant qu'une femme comme Madame Annie Keszey qui a été sur la liste de notre Kaliméro local garde son libre arbitre et ne craint pas de dire ce qu'elle pense. Elle ne subit pas la pression et les objectifs politiques de son ancien tête de liste. cela prouve véritablement son indépendance d'esprit.
Merci de votre participation.
Gérard Brazon