Les Algériens l’appellent Saïd Montebourg… Par Danièle Lopez
Publié le 20 Décembre 2016
Nous, nous avons hérité « Le château de ma mère » un morceau d’anthologie de notre enfance heureuse, raconté par notre très regretté Marcel Pagnol.
Lui, il chante « le pays de ma mère » haut et fort mais certainement pas pour les mêmes raisons.
Dans cette primaire de gauche qui s’annonce et malgré le lessivage de « la haute autorité » pour éliminer ceux qui pourraient déranger, il nous reste quand même sept puissants guignols qui auront du mal à passer le cap du premier tour.
Après cinq ans de bonne et intensive destruction de la France, ses trois gouvernements, une garde des sceaux et un ministre à l’intérieur qui ont privilégié la condamnation systématique du Français de souche européenne pour absoudre sans condition tout ceux d’origine « maghrébine » (comme dit le nouvel obs.com, pour ne pas dire musulmans), on se demande si ces socialistes ont un cerveau. La gauche espère-t-elle vraiment avoir une chance d’arriver « placée » dans la course à la présidentielle ?
Et pourtant…
Comme l’air du temps, depuis plus de cinq ans, est à la préférence de l’arabo-islamisation de notre pays, il y a un prétendant au trône qui y croit avec ferveur. Forcément, il est plus proche des franco-musulmans puisque, arabe maghrébin lui-même, par sa mère, il revendique haut et fort son arabité.
C’est MonTEbourg.
Saïd Montebourg, comme on l’appelle en Algérie où il s’est déjà rendu en octobre, à l’instar des autres prétendants de gauche et de droite, vient de faire une autre tournée préélectorale dans son pays d’origine : « Le pays de ma mère ». Parce qu’il est Algérien avant tout, le bonhomme, comme nous vous l’expliquions, dans un article de Riposte, au mois d’octobre.
C’est dire l’importance que revêtent les visites de tous nos politiques en passage obligé à Alger, comme l’ont fait dans le temps les Chirac, Sarkozy, Hollande et les autres, à leurs fins exclusivement électoralistes qui les verraient engranger les voix de quelque 10, voire, 15 millions de franco-musulmans même s’ils ne sont pas tous électeurs.
Ce n’est pas rien ! Dans une élection, cela peut faire toute la différence, Hollande en est la preuve.
Dans cet ultime (?) voyage, ce candidat, plus algérien que français, a été reçu par toutes les personnalités qui comptent dans ce pays et, surtout, par le « patron du FLN » qui l’a bombardé d’un « Monsieur le Président » très anticipé.
Ha ! mais… Si, par le plus grand des hasards, il venait à être élu, le FLN pourrait alors renaître de ses cendres et tenter, comme c’était son souhait depuis 1954, de coloniser la France par les armes pour faire une grande Algérie de Tamanrasset à Dunkerque. Et le rêve deviendrait réalité.
Il faut dire que les précédents gouvernants français les ont fortement aidés à envahir notre pays par le nombre et aussi par les armes, si l’on considère que les attentats musulmans dont nous avons souffert étaient le fait de maghrébins « devenus français », plus que d’hypothétiques combattants extrémistes des pays arabes du Moyen Orient.
Mais, apparemment, Montebourg ne s’en indigne pas. Non. Ce maghrébin est fier de ses ascendants algériens et il aime à rappeler que son grand-père a rejoint les groupes terroristes algériens pour combattre les Français. Et quand il cite le FLN, il ose dire « avec le FLN, base harmonieuse ». Il se garde bien d’évoquer le nombre de militaires et civils français égorgés par ces terroristes et, pourquoi pas, par son grand-père ?
Selon qu’il est en France ou en Algérie, le Montebourg a deux dialogues différents.
En France, il parle du made in France. Lui qui a fait éditer son livre en Italie, ça nous fait doucement rigoler !
En Algérie, il privilégie ses origines algériennes et souhaitent vivement la coopération des deux pays en invitant les investisseurs algériens à venir s’installer en France pour promouvoir le « made in Algéria ».
« Les entreprises algériennes doivent s’installer en France… Les produits algériens ont une chance de réussir en France ! » dit-il dans une interview sur la chaîne de télé algérienne TV news.
Dans cet entretien, diffusé à une heure tardive mais à l’intention exclusive des franco-algériens, Montebourg a beaucoup parlé pour ne rien dire. Comme à son habitude, il a brassé du vent.
Rien qui soit réalisable, dans son programme, pour nous Français et rien qui ait pu intéresser, de quelque manière que ce soit, l’Algérien vivant en Algérie.
Mais cette interview nous a beaucoup fait rire. Un vrai dialogue de sourds… Sauf pour les Algériens vivant en France.
En effet, le journaliste ne s’est exprimé qu’en arabe algérien quand le candidat à la présidence de la République française n’a répondu qu’en Français de France.
Et, oui, Montebourg doit parler couramment sa langue maternelle puisqu’il n’y a eu aucun temps mort, jamais, entre les questions en arabe et les réponses en Français, tout au long de l’entretien.
Ou, alors, c’est étudié pour… que les Algériens en France, eux, en soient persuadés et le considèrent comme un Algérien à part entière.
Un Obama à la française, quoi !
Nous ne tarderons pas à connaître quel prénom arabe lui a été donné à sa naissance par sa mère algérienne si le dévoiler peut lui apporter quelques voix musulmanes supplémentaires.
Mais, revenons à la vidéo algérienne (rigolote) et à cette nouvelle « technique » dans la campagne électorale française, inventée par Montebourg, pour s’approprier le vote des Algériens qui vivent en France.
L’interviewer algérien ne s’adresse qu’en langue arabe à Montebourg alors que nous sommes certains qu’il maîtrise parfaitement le français comme on est en droit de l’attendre sur une chaîne de télé algérienne qui diffuse également ses infos en français.
Ce n’est donc pas une interview destinée aux Algériens d’Algérie qui, s’ils ne parlent pas le français, auront, certes, compris les questions, sans rien savoir de ce qu’aura répondu notre ex-ministre.
Quant à ceux qui ne comprennent rien à l’arabe, ils auront pu supposer, en fonction des réponses de Montebourg, sur quel sujet portaient les questions du journaliste.
Car, enfin, qu’a fait Montebourg en se pliant à cet exercice ? Il a clairement dit :
« Nous sommes entre nous, de même famille . Ce soir, c’est à vous seuls que je m’adresse. Tant pis pour les Français de souche européenne qui vivent en France, ils n’ont rien compris à la vie.
La France, la mienne, celle que je veux demain, c’est avec vous qu’elle doit se construire et, s’ils ne sont pas contents, qu’ils fassent leurs valises. »
Oui, on peut dire que c’est le message qu’a fait passer, ce candidat socialiste à l’élection présidentielle française.
Une campagne très arabo-algérienne, que nous jugerions humiliante si elle n’était grotesque et risible dans son mode opératoire.
Mais un Français averti en vaut mille.
Daniel Lopez