Que le Brexit soit le début de la fin de cette Europe liberticide - Par Gérard Brazon
Publié le 21 Juin 2016
Partira, partira pas? Jeudi prochain, le Royaume Unis est appelé à décider de son avenir à l’intérieur de la dictature européenne ou d’en sortir. Messieurs les anglais, de grâce, tirez les premiers.
La finance, les entreprises internationales, les banques d’affaires ont chaud aux plumes. Le Royaume-Uni a cette chance encore impensable en France de décider de nouveau, si elle veut faire partie de cet ensemble que beaucoup désormais jugent liberticide pour les peuples et les citoyens.
C’est enfoncer une porte ouverte d’affirmer que cette Europe n’a pas rempli toutes ses promesses de sécurité et de puissance économique. Quid de la liberté d’expression mise sous surveillance ? Quid de l’égalité de traitement entre les peuples suivant que vous soyez puissants ou misérables? Quid de la fameuse paix en Europe qu’ont dû subir les Serbes à coup de bombes de l’OTAN. Pourquoi cette volonté d’aller chercher des noises à la Russie? Où est le progrès économique? Où est la protection des artisans et des petites entreprises écrasées par les normes, les obligations tatillonnes. Que penser des subventions aux uns(agriculture), et des préférences et autres abandons de secteurs économiques jugés obsolètes, (par qui?) comme le textile, les chaussures, la sidérurgie et que sais-je encore.
L’Europe c’est la paix nous disait-ils, alors que des bruits de bottes de l’OTAN résonnent dans les pays Baltes et en Pologne et alors que menons une guerre larvée à Vladimir Poutine ! Nous connaissons les réalisations de cette Europe en termes de chômage, de dumping social, de désertification industrielle, de privation des peuples à dire et à agir par des référendums dans leur propres intérêts. Nous savons ce qu’a fait Nicolas Sarkozy du référendum de 2005 et de sa trahison du peuple de France en 2008. Abandon de la souveraineté, et impuissance politique qui fait de nos politiques nationaux, de simples supplétifs au mieux, des traîtres au pire, au service des technocrates qui siègent à Bruxelles.
Nous étions six à l’origine, nous sommes vingt-huit désormais. Qui a décidé de cette expansion, de cet ajout permanent ? Qui décide que la Turquie devienne un jour prochain un pays pleinement européen, alors même que son territoire est à 97% en Asie, que son histoire n’est qu’une suite de conquêtes, de massacres, de mise en place de la traite des blancs, d’occupation de territoires comme la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie, la Croatie et autres Bosnie ! La France n’est pas innocente dans cette entreprise. Depuis quarante ans, tous nos politiques de droite comme de gauche ont accepté, participé, à cette entreprise de destruction des Nations qui ne sont plus souveraines de fait, hormis pour décider de la tonte des peuples !
De Giscard à Hollande, tous ont été complices de cette expansion territoriale permanente, de cette Europe que je perçois comme une gangrène. Une Europe agissante dans le cadre du « Grand remplacement » que dénonce un Renaud Camus qui, de facto devient un fasciste, un extrémiste de droite a contrario de son histoire personnelle. Que penser de ces persécutions judiciaires contre tous ceux qui se revendiquent, de près ou de loin, comme patriotes et souverainistes sur les médias alternatifs.
Les Britanniques ont cette chance de pouvoir revenir à leur état d’origine, c’est-à-dire, un Etat qui va j’espère retrouver la liberté et de redevenir souverain en décidant par lui-même, pour lui-même et dans son propre intérêt.
Que penser de cette campagne vue par les médias Français.
Une campagne à charge. Une campagne dénonçant « l’irresponsabilité » de ceux qui veulent le retrait de leur pays.(Boris Johnson, Nigel Ferrage). La plupart refuse de faire de ces « libérateurs », de véritables responsables politiques animés par le patriotisme, l’amour de leur pays, son intérêt et sa souveraineté de nouveau possible ! Bien au contraire, nos médias soumis les taxent le plus souvent d’inconscience face aux risques économiques. Comme si l’économie était l’alpha et l’oméga des peuples. Certains disent que l’Angleterre ne sera plus qu’une « petite nation« , comme a pu l’affirmer Emmanuel Macron. Quel triste et pitoyable argument, quelle honte, quelle négation des peuples et de leurs Histoires. Comme si l’Europe était devenue une Nation alors qu’elle n’est rien d’autre qu’un agglomérat d’intérêts financiers sans âme, ouverte à l’immigration et soumise à l’islamisation à terme, ainsi qu’aux intérêts saoudiens et qataris. Chaque fois que je vois un drapeau européen flottant sur nos bâtiments publics, je le regarde comme le drapeau de l’infamie et de l’occupation par un ordre venu d’ailleurs, par des étrangers.
L’Angleterre n’est pas ma tasse de thé. L’Angleterre qui, à partir d’un peuple de 6 millions d’âmes, devint la première puissance maritime et commerciale du monde, faisant du Royaume Uni, un l’Empire ou jamais le soleil ne se couchait. Seule l’ancienne Espagne de Charles Quint, où la France ensuite, ont été des rivales à sa mesure. On sait ce qu’il en advint par la suite. On sait ce que fit l’Angleterre face à l’Allemagne nazie par rapport aux décisions de nos politiciens, de nos Républiques trop souvent si ce n’est toujours, soumises de fait.
La France et l’Angleterre ont eu une histoire commune faite d’admirations réciproques, de répulsions communes, de conquêtes et de défaites. Inutile de rappeler Guillaume le conquérant, la langue française dominant l’aristocratie anglaise, de rappeler Jeanne d’Arc, l’échec de Napoléon en Égypte, puis Waterloo plus tard. L’accueil au général De Gaulle, mais aussi Mers-el-Kébir , etc. Autant de faits qui justifient cette ambivalence, cet amour-haine que ces deux peuples ont en commun et partagent. Nous sommes deux vieux peuples, nous avons souffert ensemble, et souvent par nous-mêmes, mais la différence fondamentale est que l’Angleterre, sa Reine, ses dirigeants, ont su garder la fierté et la mémoire de leur histoire, et cette volonté farouche de rester une Nation souveraine. Aujourd’hui, même le Front National revendique pour la France, d’être traité au minimum, comme le Royaume-Uni. C’est tout dire de cette volonté d’indépendance, y compris en interne depuis le début, à la broyeuse machine bruxelloise…
Depuis quelques jours, je constate que nos médias ne tirent aucune leçon de nos fabulistes et en particulier la fable le Loup et le chien de Jean de la Fontaine. Les médias sont comme le chien qui explique au loup le bonheur d’avoir un maître. Le loup est fasciné par le discours dithyrambique du chien jusqu’à ce qu’il remarque le collier autour du cou de son nouvel ami et sa justification. Le loup se sauve car il préfère avoir faim, que d’être attaché à une chaîne.
L’Angleterre libre est, et restera une grande Nation y compris si elle retrouve son entière indépendance. Elle est armée et chargée de son histoire plus que millénaire. Je suis admiratif de cette ferveur lorsqu’elle honore la Reine, son passé, ses relèves de la garde, ses défilés, son peuple présent alors que nous, nous n’avons rien qui honore notre passé, hormis la culpabilisation et la repentance permanente.
L’Angleterre restera un partenaire financier et économique incontournable quoi qu’en dise les médias Français qui sont soumis à la doxa européiste. Le caractère des Britanniques, leur pugnacité, leurs spécificités feront que c’est l’Union Européenne qui, suite au largage des amarres Britannique, perdra de sa superbe à son départ. Demain, la France soumise, comme le chien de la fable, regardera sa voisine avec envie dans les années qui viennent. Toute l’Histoire de l’Angleterre est faite de cette liberté et de cette indépendance.
Pour conclure, non seulement j’espère que l’Angleterre se libére, mais j’espère que l’électrochoc qui suivra en France, permettra qu’un jour, le plus proche possible, la France aura cette possibilité. Que nous aurons un jour, le choix et la liberté de retirer ce collier qui nous serre le cou, et que notre choix futur sera la rupture de cette chaîne qui nous retient à la niche européenne.
Gérard Brazon