Sarkozy-Morano, la danse des hypocrites, le bal des faux-culs « républicains » Par Gérard Brazon
Publié le 2 Mai 2016
La folie des primaires à droite produit des effets curieux. Un rapprochement entre le polymenteur Nicolas Sarkozy et l’affabulatrice Nadine Morano aurait lieu, nous dit l’Express, cette vieille bonne presse bien-pensante.
Alors que la bataille de la primaire fait rage chez Les Républicains, mercredi, Nadine Morano a été invitée à déjeuner en tête-à-tête par Nicolas Sarkozy, comme le révèle le JDD. Pourtant en froid depuis fin 2014 et le retour de l’ancien chef de l’Etat, il semblerait qu’un nouveau rapprochement soit à l’ordre du jour. (Source)
Folie de la primaire qui n’est, ni plus ni moins, qu’une copie des primaires de la gauche, bien loin de l’idée que se faisait le général De Gaulle d’un homme (une femme?) candidat à la Présidence devant le peuple de France. En effet, le général De Gaulle avait mis en place une constitution forte qui mettait le pouvoir exécutif en position de décider quitte à rendre des comptes devant l’Assemblée sous forme d’un vote de confiance. Le président étant à l’abri pendant 7 ans. Il permit l’élection du Président au suffrage universel. Cette élection, mère de toutes les élections par définition, puisque quasiment l’ensemble des pouvoirs émanaient de lui. Il voulait une sorte de Roi (Empereur?) républicain déposant sa couronne tous les 7 ans. Une constitution se rapprochant du modèle du Second Empire qui fut quoiqu’en disent les détracteurs de Napoléon III, une époque fabuleuse en terme d’économie, d’ouverture, sans compter les avancées industrielles qui fît de la France, bien en retard sur l’Angleterre et l’Allemagne sous le Roi Louis Philippe, un pays industriel très en pointe. La IIIéme République, qui organisa un coup d’état en 1870, en pleine guerre, lui doit quasiment tout, y compris l’école obligatoire dont on donne la paternité à un Jules Ferry que la gauche devrait aujourd’hui juger « raciste » si elle était cohérente avec ses délires. Mais elle n’aura jamais le courage d’accepter qu’il ne faut jamais confondre les époques, et mélanger les contextes historiques. La confusion et le relativisme sont ses deux mamelles.
Mais revenons au sujet, Nadine Morano, la gouailleuse, la grande gueule diront certains des « républicains ». Elle n’avait pas apprécié d’avoir été virée comme une malpropre, comme une sale gamine morveuse. Elle avait été aussi jugée incontrôlable par l’équipe de bras cassés sarkozyste. Elle s’était donc déclarée rebelle et avait mordu la main de son maître ! Colère de gamine qui piétine ses jouets? Réaction normale d’une femme blessée ? Dans tous les cas, elle avait quelque ressentiment du fait que Nicolas Sarkozy avait cédé aux pisse-froid centristes, et lui avait retiré son jouet de tête de liste aux régionales. Elle se donna les moyens de nuire à son ancien mentor. Oh la vilaine…
En 2016, Nicolas Sarkozy, le baffeur de la Morano, n’étant plus trop sûr de faire le plein, d’être la vedette, d’être le gagnant, tente de récupérer les 3% que représenterait la candidature de la rebelle en colère.
Il ne faut jamais insulter une femme. Les femmes en général, tant qu’elles vous aiment, vous admirent, ont cette tendance à tout vous donner. En politique, c’est pareil mais si vous la faites cocu, ne vous attendez pas qu’elles viennent avec le martinet et le collier autour du cou, pour recevoir une fessée ou vous lécher les doigts de pieds. Il y a de fortes chances qu’elles vous retournent d’un coup, et vous coupent les précieuses avant même que vous n’ayez réalisé que vous êtes devenu eunuque. Certes, c’est une image heureusement, mais toujours ce méfier d’une femme en rage.
Donc, le bonimenteur Nicolas Sarkozy, sentant le vent du couteau, fait de grands sourires et se couche pour se faire pardonner. Position classique, depuis quelques temps, du personnel politique.
Il n’est pas le seul, le bougre, comme si le fait de porter le prénom de Nicolas vous obligeait à faire des compromis, si ce n’est des compromissions. Celui qui se croit le seul, (sourd et aveugle) méritant l’appellation de patriote, qui est Président deDebout la France, n’a pas hésité à faire de l’œil à la belle. Est-ce que celle-ci se serait montrée sensible au maton « souverain » ? Il ne suffit pas de ronronner, de miauler, de remuer la queue, de diffuser ces phéromones pour que la chatte des voisins se sente toute chose. Le poil du Nicolas Dupont Aignan, n’offre pas la même brillance que la gamelle de l’autre Nicolas, dit le Républicain de la basse-cour. Deuxième leçon, une femme politique, même cocue, peut et sait pardonner si le jeu sonnant et trébuchant en vaut la chandelle. Pour l’ex Président, une victoire vaut bien un léchage d’escarpins. Ce ne sera pas la première fois d’ailleurs qu’il aura monté une embrouille, fait passer un manche à balai pour un Karchër, et jeté un référendum du peuple à la poubelle pour un traité du Congrès. Sa parole ne vaut plus rien, son honneur se trouve dans une cave de Neuilly Sur Seine, planqué dans un carton avec l’inscription « ne pas toucher, ni ouvrir » ! Idem pour la plupart de ses amis des Hauts de Seine qui, comme les Ceccaldi-Raynaud et autres Balkany n’ont aucune idée de ce qu’est la parole donnée. Viendra le jour, où ils se dévoreront entre eux.
Qu’en dirait le général De Gaulle? Il n’y a que les vrais gaullistes qui se posent consternés, cette question.
Les autres, les faussaires, les menteurs, les profiteurs et autres artificiers de l’idée même du gaullisme qui passe par la souveraineté, l’indépendance, les frontières, la monnaie, l’armée, la libre diplomatie en fonction des seuls intérêts de la France, se foutent du général De Gaulle comme de leurs premières chaussettes. J’ajoute dans le lot, toute cette « socia-lie » complice de la destruction programmée de la France.
Aujourd’hui, la réconciliation de Morano-Sarkozy n’est qu’une opération politique de bas étage. Nadine Morano se grandirait à prendre le large, s’assumer en tant que patriote, affirmer sa saine islamophobie, et continuer à soutenir la liberté des femmes en tant que femme née libre et égale en droit, c’est-à-dire à l’opposé du droit islamique (sourate 4 verset 34) qui considère la femme comme inférieure par la volonté d’un prétendu dieu, au travers d’un prophète fou, criminel contre l’humanité et de guerre, violeur, voleur et pédophile.
Si cette femme devait se rapprocher de Nicolas Sarkozy et le soutenir, elle aurait définitivement perdu sa crédibilité et prouvé que c’est d’abord ses intérêts personnels qui priment sur l’intérêt de la France.
Gérard Brazon (Liberté d’Expression)