(Vidéo) La RATP, sa discrimination positive, ses agents radicalisés... Préface Gérard Brazon.
Publié le 28 Janvier 2016
J'étais encadrant à la RATP, Délégué et permanent syndical, j'avais de fait, l'occasion de participer à des négociations au plus haut niveau avec la direction générale.
J'ai été l'un des rares syndicalistes à avoir protesté contre la satisfaction déclarée et revendiquée par la Présidente de la RATP à l'époque, madame Anne-Marie Idrac qui se vantait de sa politique d'embauches préférentielles dans les cités de la banlieue de Paris. Quelle en était la raison? Faire baisser le taux des agressions sur le réseau Bus. En effet, des Bus se faisaient attaquer régulièrement et y laissaient des vitres aux passages, des voyageurs étaient agressés, etc. Plutôt que de faire une politique sécuritaire par l'intermédiaire de l'état, l'entreprise devait elle-même, trouver des solutions.
Cette politique d'embauche discriminante (les enfants d'agents n'étant plus prioritaires), cette discrimination positive fut la pire de toutes les solutions. À celle-ci, s'ajoutait une politique d'information sur le terrain. Ce sont des agents de la RATP qui passaient dans les classes dites difficiles, pour expliquer les malheurs de la RATP et pourquoi il ne fallait pas s'attaquer aux Bus... une solution aux frais de l'entreprise bien sûr !
Anne Marie Idrac a estimé que pour protéger les agneaux de ses prairies, il fallait faire entrer les loups. Ou si vous préférez, installer le renard dans le poulailler.
Je fus le seul, parmi tous les représentants syndicaux autour de cette table, au dernier étage du siège de la RATP à Bercy, lors d'une de ses réunions d'autosatisfaction d'Anne-Marie Idrac, à alerter celle-ci sur les demandes communautaristes et religieuses qui se faisaient dans les Centre Bus (Salles de prières, distributeurs Halal, congés du vendredi, etc.) Je fus incendié du regard par la Présidente, suspecté de racisme par les collègues des autres syndicats (CGT, CFDT, FO).
Ce qui se passe aujourd'hui à la RATP et sûrement à la SNCF et dans d'autres entreprises, n'est que le résultat d'une politique vieille de 15 ans.
Je suis même prêt à croire que la Présidente et ceux qui suivirent à l'époque, ne faisaient qu'obéir aux ordres du ministère, Les débuts eurent lieu sous Jacques Chirac, l'homme soi-disant de droite, le préféré des Français dit-on dans la bonne presse bien-pensante. Une politique relayé par Nicolas Sarkozy et qui continue encore aujourd'hui en 2016.
Gérard Brazon