L'Europe est une pieuvre, le FN devra nous délivrer de son emprise. Par Gérard Brazon

Publié le 8 Décembre 2015

L'Union Européenne se veut une idée. Elle se veut une belle idée devant laquelle chacun est tenu de lever son chapeau. De faire une révérence, de présenter si ce n'est ses hommages, ses plus profonds respects.

Vu cette carte, il n'en est rien. Mais il y a pire...

 

L'Union Européenne se veut indiscutable, sans appel, sans contestation d'aucune sorte. Elle est la vierge et immaculée ! Elle a des pères fondateurs mais pas de mère. Elle refuse pourtant Joseph et Marie.

 

L'Union Européenne ne se conteste pas, elle grandit, mange des territoires et fait des crises de colère. Dans ce cas, elle s'agite, fait hurler son tribunal, et édicte des recommandations qui sont en fait des ordres aux dirigeants sans foi qui nous gouvernent.

L'Union Européenne, pour satisfaire ses géniteurs, organise une fois tous les cinq ans, une élection. Il faut bien donner une impression d'écoute. Et puis donner aux peuples le moyen de se gratter un peu. Là où cela démange. Le grattage soulage et ne gêne en rien la marche en avant du projet final.

L'Union Européenne est aussi un bovin insatiable qui a faim et soif, et se nourrit essentiellement de cette herbe tendre que des chatouilleurs extrêmes appellent souveraineté.

 

Ah la souveraineté ! C'est cette chose étonnante qui bouge encore malgré tout le travail de sape fait contre les racines nationales diverses et variées.

L'Union Européenne n'a pas ménagé sa peine pourtant. Elle a labouré en profondeur, tenté d'émietter les mottes, planté sa graine européiste, arrosé copieusement avec du désherbant anti nationaliste.

Elle a gavé tous et chacun de ses grands discours fondateurs, de ses jugements, de ses avertissements: l'Europe c'est la paix, et le nationalisme c'est la guerre.

Des Présidents et des Chanceliers allèrent main dans la main, et pour un peu, ils se seraient embrassés sur la bouche devant n'importe quel mausolée pour peu qu'il y ait une caméra. C'est pathétique !

 

L'Europe s'est offert les attributs d'un peuple. Un hymne "national", un drapeau "national", une déclaration des droits, une monnaie, une constitution sous forme de traité de Lisbonne arraché aux forceps et sans l'avis une fois de plus, des peuples. Cela dit, elle a désormais un Président qui ne sert pas à grand-chose, et une commission dirigeante qu'aucun citoyen ne connaît et qui fabrique à la chaîne des directives le plus souvent liberticides et coûteuses.

Pour mémoire, sa monnaie devait apporter la richesse, des emplois et le grand bonheur. On sait ce qu'il en est aujourd'hui. Hormis pour le personnel de l'Europe qui lui, est bien traité en terme de salaires, de retraites et d'avantages en nature.

 

L'Europe doit se rendre à l'évidence, plus elle vieillie, plus les racines nationales se régénèrent! Plus elle prend de l'épaisseur, plus elle se fragilise, plus elle s'éloigne des valeurs "judéo-chrétiennes" plus elle s'étiole. Elle se souvient de sa jeunesse à six et réalise qu'à 28, elle a pris de la bouteille.

 

Mais il y a pire! En effet, beaucoup des citoyens qui composent cette Europe, ont de plus en plus le sentiment que cette Europe du miracle n'est au fond qu'un leurre et que derrière cette Europe, il n'y a qu'une énorme machine à détruire les peuples, les passer au laminoir et les balancer à la fonderie comme s'ils étaient des déchets.

Elle serait devenue une monstruosité aveugle qui est dans l'impossibilité de modifier son logiciel de base.

 

D'autres, de plus en plus nombreux, voit en cette Europe des pères fondateurs, une mère cachée. Une mère américaine jalouse et veillant de près à ses propres ambitions et ne souhaitant aucunement faire de sa fille, une belle plante pouvant un jour briller dans les salons mondiaux et lui ravir par sa beauté, sa force, la première place. D'où cette folie immigrationiste pour la noyer et le traité transatlantique pour lui lier les pieds et les mains. Tout cela avec le sourire, s'il vous plaît.

 

Cette Europe actuelle s'agrandit disais-je et souhaite encore intégrer d'autres pays comme la Turquie qui n'a rien de démocratique, qui est d'une culture bien marquée, représentant un passé douloureux pour tous les peuples du Caucase et d'Europe centrale. La Turquie n'entend pas effacer ses origines d'Empire ottoman conquérant, esclavagiste et musulman et bien au contraire, tente de le faire revivre à travers son peuple immigré en Europe et à qui elle recommande de ne jamais oublier qu'il est Turc, c’est-à-dire différent et fier de cette différence.

 

L'Europe ne comprend rien et continue d'avancer vers un abîme. Elle ne tire aucune leçon. Elle est hors sol et en refusant les Nations, elle refuse ce qui est constitutif de celles-ci. Elle les refuse et en plus les réglemente.

C'est cette image terrible qu'elle présente désormais.

Les Nations ne sont pas nées en 60 ans. Elles viennent de loin et parfois de très loin. La France à plus de 1500 ans si on remonte au couronnement de Clovis. Elle s'est constituée peu à peu, elle est passée par des étapes, des conquêtes certes, mais aussi des mariages, des pactes, des traités, des accords, des échanges, des soumissions de part et d'autres. Chaque peuple intégré à cette nation France n'a pas perdu pour autant, en faisant allégeance aux Rois de France, ses prérogatives, ses us et coutumes, ses langues et patois de villages. Il fallut attendre François 1er pour que le Français soit la langue du royaume de France. Attendre 200 ans de plus et la première révolution pour qu'elle soit constitutif de la France républicaine sans que les Français de l'époque, ne s'en émeuvent puisqu'ils pouvaient continuer à parler leurs langues maternelles. Il fallut attendre Napoléon 1er pour qu'un code civil à l'échelle nationale soit constitué en tenant compte des us et coutumes des départements et régions. Il fallut également et hélas des guerres, des paix et des commémorations et d'autres guerres encore, pour constituer ce qui est devenu la Nation Française. Tout cela pour dire qu'une Nation c'est une évolution, un mélange, une maturation. Qui dit maturation, dit temps pour qu'elle aille au bout de la transformation. C'est par cette maturation qu'est passé l'Angleterre de 6 millions d'habitants à son origine post-romaine à la grande nation d'aujourd'hui ayant imposée sa langue nationale. Idem pour l'Allemagne éclatée autrefois en multiples royaumes, et ainsi de suite pour d'autres Nations.

 

L'Europe d'aujourd'hui n'est rien d'autre qu'un agglomérat de dirigeants de Nations ne voyant que leurs intérêts à court terme. C'est une Europe impuissante sur quasiment tous les plans. Les Nations reviendront à leur état premier lorsque les peuples, d'une manière ou d'une autre imposeront leur volonté. De gré ou de force.

 

L'Europe technocratique a refusé cette maturation lente. Elle a voulu faire en 60 ans ce qui ne peut se faire qu'en centaines d'années. L'Europe n'est pas une Nation, elle ne sera jamais une patrie, il n'y aura jamais de citoyens européens autres que des habitants de l'Europe. Son drapeau a été imposé, son hymne et sa monnaie également. Des décisions furent prises hors des peuples et souvent contre la décision référendaire des citoyens.

Ce qui aurait pu passer au temps des Rois et Seigneurs locaux, avec le temps qui passe comme complice, ne peut plus se faire aujourd'hui.

L'Europe ne pourra se faire qu'à travers les Nations. De l'Atlantique à l'Oural. Elle ne pourra se construire qu'avec la volonté des peuples, petit à petit, peu à peu, à travers les générations, avec du temps, des traités bilatéraux, des projets économiques, des désirs communs, des volontés communes entres les Nations qui le souhaitent et à la vitesse nécessaire pour les réalisations. Et surtout avec l'accord des citoyens.

 

L'Europe des Nations est la gestation obligatoirement longue pour aller faire une autre Europe respectueuse des cultures, des mœurs, des us et coutumes de ses différentes compositions. On ne traite pas les cœurs comme des poumons, ni les jambes comme des bras, et encore moins les tripes comme les cerveaux. C'est ensemble que nous pouvons avancer et encore, pas à marche forcée.

 

J'ai du plaisir à visiter Madrid, Lisbonne, Paris, Rome, Londres, capitales de Nations européennes aux histoires souvent opposées à la nôtre et aux coutumes différentes. Il y a du plaisir à se sentir étrangers et de découvrir l'autre et sa culture différente et marquée, tout en étant en sécurité chez l'ennemi d'hier, l'ami d'aujourd'hui. Pourquoi vouloir effacer et détruire ces différences qui sont autant d'atouts.

 

Gérard Brazon

 

Rédigé par Gérard Brazon

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