Contrairement aux idées reçues, « l’extrême droite » a toujours été antinazie. Par Laure Fouré

Publié le 28 Octobre 2015

Pour bd Voltaire

Alors qu’une nouvelle polémique, lancée notamment par Jean-Luc Mélenchon comparant Le Pen à Hitler, se développe au sujet de la réédition de Mein Kampf, qui tombera dans le domaine public le 1er janvier 2016 – son auteur étant décédé depuis 70 ans -, il convient de rappeler quelques vérités historiques un peu oubliées.
En février 1934, la maison d’édition proche de l’Action française, Les Nouvelles Éditions Latines, décide, à la demande de Charles Maurras souhaitant disposer d’une traduction fidèle de Mein Kampf pour comprendre l’idéologie hitlérienne, de le faire traduire et de le publier : l’ouvrage sera édité quelques mois plus tard et tiré à 8.000 exemplaires, avec en exergue la phrase du maréchal Lyautey :« Tout Français doit lire ce livre. »
Furieux de cette initiative prise sans son consentement, Hitler, qui envisageait de diffuser une traduction de son texte adaptée à chacun des pays destinataires, c’est-à-dire expurgée de tout ce qui pouvait attirer l’attention des États voisins de l’Allemagne sur ses intentions belliqueuses, engagea une procédure contre le patron des Nouvelles Éditions latines, Fernand Sorlot, à l’issue de laquelle la justice accorda au plaignant un franc symbolique de dommages-intérêts, considérant qu’il n’y avait pas lieu à la destruction d’un ouvrage que tous les Français ont intérêt à connaître.
Rejoignant l’inquiétude manifestée par Mgr Pacelli, futur Pie XII, alors nonce apostolique en Allemagne, qui qualifiait Mein Kampf de « livre à faire dresser les cheveux sur la tête », M. Sorlot soulignait, dans un avertissement introductif à l’édition incriminée, que « ce livre, répandu en Allemagne à plus d’un million d’exemplaires, a eu sur l’orientation soudaine de tout un peuple une influence telle qu’il faut, pour en trouver l’analogue, remonter au Coran ».
Germanophobe impénitent, Maurras ne collaborera jamais avec l’Allemagne (il sera condamné en 1945, non sur ce chef d’accusation, mais pour intelligence avec l’ennemi, crime inventé pour la circonstance), et s’il accueillit comme une« divine surprise » l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, c’est qu’il pensait que le vainqueur de Verdun parviendrait à redresser la France, affaiblie par une République impuissante et corrompue qui avait conduit le pays à la défaite.
Si quelques brebis égarées, à l’instar de Robert Brasillach séduit par la liturgie virile des défilés de Nuremberg, furent compromises dans la collaboration, la majorité des royalistes et des nationalistes de toutes obédiences rejoignirent les troupes de la France libre, tels Honoré d’Estienne d’Orves ou le Colonel Rémy, comme Alain Griotteray l’a justement démontré dans son ouvrage 1940 : la droite était au rendez-vous. Qui furent les premiers résistants ?
En revanche, non seulement la gauche républicaine et pacifiste demeura longtemps attentiste, mais d’anciens hauts responsables communistes ou syndicalistes comme Jacques Doriot et Marcel Déat s’engagèrent sans état d’âme du côté de l’Allemagne en vue de la construction d’une Europe unie.
Avant de se livrer à des amalgames douteux, le représentant du Front de gauche devrait balayer devant sa porte…

Rédigé par Gérard Brazon

Publié dans #Politique Française

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C
Là on rigole , pour Merlanchon le collabo , pendant que ses anciens sabotaient les usines d'armement français sur ordre de Staline et d'Hitler , les communistes précurseurs de la politique girouette en fonction du courant d'air du moment ...Et comme me l'avait confirmé une ancienne mamie chtimie de Lille , 24 heures après le débarquement lorsque l'on annonça que les américains arrivaient vers Lille , on ne vit jamais autant de gauchos collaborateurs qui la veille dénonçaient leurs voisins au nazis , tout d'un coups sortir dans la rue avec un brassard FFI ou l 'Hopital qui se fouit de la charité .<br /> Et encore les légendes ont la vie dure :La résistance communiste<br /> Pacte germano-soviétique : du 22 août 1939 au 21 juin 1941<br /> Premier calcul :<br /> Arrivée des Allemands à Paris : 14 juin 1940<br /> Libération de Paris : 25 août 1944<br /> Durée de l'occupation à Paris : 1533 jours<br /> Durée de l'occupation vue par les communistes : 1161 jours, soit le quart de moins que les autres.<br /> <br /> Second calcul :<br /> Déclaration de guerre : 1 septembre 1939 (Invasion de la Pologne)<br /> Fin de la guerre : 8 mai 1945 (Armistice)<br /> Total : 2076 jours<br /> Durée de la guerre contre le nazisme, pour les communistes : 1417 jours, soit le tiers de moins que les autres.<br /> Disons, pour une journée de 7 heures (35 heures oblige), qui commencerait à 9 heures du matin, que les communistes ont embauché à 11 heures 13 minutes.<br /> <br /> Pour l 'Action Française : <br /> Sauf que en 1940 l'Humanité appelait à collaborer avec les allemands à cause du pacte germano-soviétique,<br /> Le PC est entré en résistance en juin 1941.<br /> Les premiers résistants étaient des membres de l'Action Française<br /> A l'image d' Honoré d'Estienne d'Orves<br /> Action Française d’où est issu en ligne directe le Front-National ( J.M LePen etc……)<br /> Honoré d'Estienne d'Orves <br /> <br /> Issu d'une longue lignée de nobles provençaux, Honoré d'Estienne d'Orves est né le 5 juin 1901 à Verrières le Buisson (Essonne). Son père, directeur de Société, meurt en 1926.<br /> Après de bonnes études à Saint-Louis de Gonzague et à Louis-le-Grand, il choisit de préparer le concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique qu'il réussit en 1921. <br /> Sorti de Polytechnique en 1923, il intègre l'Ecole navale.<br /> Enseigne de vaisseau de 2e classe en octobre 1923, il embarque comme élève sur la Jeanne d'Arc. Il est ensuite affecté au cuirassé Provence puis à différents bâtiments de la Royale.<br /> Promu lieutenant de vaisseau en 1930 et chevalier de la Légion d'Honneur en 1935, il entre à l'Ecole de Guerre navale pour un an en décembre 1936. <br /> Honoré d'Estienne d'Orves ...............................<br /> <br /> Ne pas oublier que le gouvernement actuel Socialo n'est formé que des enfants et petits enfants descendants en ligne directe du National-Socialisme d ' Hitler ...<br /> Voir le 1er sinistre actuel qui tiens des propos dignes de ses anciens et de surcroit simple français de papier puisque n'ayant que 30 ans de carte d'identité française donc n'ayant derrière lui aucune génération française étant sacrifiée sur le sol de france ...De surcroit cette "chose " mystère des mystères 30 ans apres une naturalisation se retrouve 1er ministre ce qui est une aberration puisque ce type n'a de part sa genealogie n'a jusqu' a présent strictement rien apporté a la France , au meme titre que la majorité des gens qui sont derrière lui ...Etant millionaire , descendant de banquier etranger et franquiste de surcroit vu sa façon de traiter ses SUPERIEURS DIXIT LE PEUPLE DE FRANCE , LE VRAI ET VERITABLE, aurait 'il acheté sa charge ????? simple de simple supposition ...
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E
J'ajoute: toute la Gauche même libertaire (Blanqui Proudhon Fourrier) et la Gauche gauche des années 30 fut vigoureusement antisémite et les communistes le furent contre la Masse juive non Communiste mais Sociale-Traître! sic et les rangs des collaborateurs des Nazis fut essentiellement faits de ces hommes de cette gauche là...
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E
OUI???? Mais elle a toujours été anti-juive !!!!! <br /> Sauf le Valeureux Colonel De La Roque, créateur et chef des Croix de Feu.. <br /> Résistant anti nazi déporté mais PAS ANTISEMITE.....<br /> Ses "Troupes" elles, l'étaient bien davantage!<br /> Caractériser les antisémites par le terme "générique" d'Extrême-Droite,<br /> est INEXACT mais pas FAUX...
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