Régionales : l'UMP redoute la candidature de Marion Maréchal-Le Pen en Paca.

Publié le 16 Avril 2015

Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste FN en Paca, y affrontera notamment Christian Estrosi (UMP).
LE SCAN POLITIQUE - Plusieurs élus locaux, dont Christian Estrosi, reconnaissent qu'ils auraient préféré voir Jean Marie Le Pen conduire la liste FN lors du scrutin de décembre prochain. Le Figaro
«On aurait préféré voir le vieux». Cette phrase, lâchée sous couvert d'anonymat par un élu UMP du sud à Europe 1, semble partagée par de nombreux responsables locaux. Car depuis que Jean-Marie Le Pen a renoncé à être candidat en Provence-Alpes-Côte d'Azur(Paca) laissant de fait sa petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen briguer une investiture que le Bureau politique du FN devrait officialiser vendredi, l'UMP semble avoir été contrainte de revoir ses plans. Et finalement confier, au terme de tractations longues de plusieurs semaines, la tête de sa liste à Christian Estrosi.
«Compte tenu de l'enjeu, (...) il représente les meilleures chances de victoire pour notre famille politique», a ainsi avancé dans un communiqué Nicolas Sarkozy, pour justifier une désignation qui semble avoir été décidée par lui seul. «Face à cette candidature (de Marion Maréchal-Le Pen, ndlr), celui qui me donne le plus d'assurance de l'emporter, c'est toi», aurait ainsi confié le président de l'UMP au député-maire de Nice. Immédiatement rejoint par Éric Ciotti, candidat déchu à l'investiture, qui a estimé surTwitter que son frère ennemi des Alpes-Maritimes était «le meilleur candidat pour battre le Front national».
«La seule chose qui peut m'obliger à y aller, c'est que la petite Le Pen y aille», avouait ainsi l'intéréssé avant sa nomination, dans un entretien à paraître jeudi dans Valeurs Actuelles. «C'est la seule chance de victoire du FN. Et si elle y va et qu'on la laisse gagner, c'est une rampe de lancement nationale incroyable pour elle. Elle va devenir une star», a-t-il même estimé, regrettant qu'on «ne puisse pas l'aborder comme un candidat FN ordinaire» , faute «d'attaque outrancière» de sa part. Et l'édile de se demander «sur quel terrain l'attaquer? C'est une jeune fille qui pourrait être ma fille. Elle est même plus jeune que ma fille...».
De même, Julien Aubert a souligné sur Europe 1 que Marion Maréchal-Le Pen n'avait «pas les aspects caricaturaux que Jean-Marie Le Pen peut avoir». «Elle est beaucoup plus fine, beaucoup plus habile. Elle a du talent et ne fait pas d'erreur, c'est certain», a détaillé le député UMP du Vaucluse. Avant de toutefois souligner que «le Coca-Cola zero, cela reste du Coca-Cola...». Reste donc désormais à attendre le scrutin de décembre pour savoir qui du Front national ou de l'UMP verra sa candidature faire ‘pschitt'.

Rédigé par Gérard Brazon

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